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Les cours du pétrole hésitaient lundi, pris entre des données économiques contradictoires venant de Chine, pays déterminant pour les investisseurs car moteur de la croissance mondiale de la demande en brut.
Vers 09H00 GMT (11H00 à Paris), le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en novembre, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, prenait 0,25% à 77,12 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en octobre, gagnait 0,29%, à 73,76 dollars.
Les cours oscillent entre gains et pertes en raison "des préoccupations concernant l'économie chinoise", selon Bjarne Schieldrop, analyste chez Seb.
L'activité manufacturière en Chine a repris des couleurs en août, selon un indice indépendant publié lundi, un signe encourageant de la santé du monde industriel apportant un certain soutien aux prix.
Ces chiffres vont cependant à rebours des données officielles qui font état d'une contraction. L'indice PMI officiel publié samedi par le Bureau national des statistiques (BNS) avait montré un net recul de l'activité manufacturière, à 49,1 points en août - une contraction encore plus forte que le mois précédent (49,4).
Les investisseurs scrutent l'état de santé de l'économie chinoise depuis le ralentissement de la croissance au deuxième trimestre, le pays étant le premier importateur de brut au monde.
"À l'avenir, les données économiques chinoises seront examinées afin de déterminer comment la puissance asiatique se maintient au cours du troisième trimestre", souligne Kathleen Brooks, de XTB.
Le marché reste aussi attentif aux "signes de plus en plus évidents que l'Opep+ (l'Organisation des pays exportateurs de brut et leurs alliés, ndlr) augmentera effectivement sa production au 4ème trimestre 2024, comme cela avait été annoncé", rappelle M. Schieldrop.
Début juin, l'alliance avait annoncé qu'elle pourrait réintroduire progressivement environ 2,5 millions de barils par jour dès octobre, avec la fin des réductions volontaires supplémentaires de certains membres et l'augmentation de l'objectif de production des Émirats arabes unis.