Les boucliers gaz/électricité ont coûté 20,4 milliards d'euros en deux ans (gendarme de l'énergie)

  • AFP
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Les boucliers mis en place par l'Etat pour modérer l'impact de la flambée des prix sur la facture d'électricité et de gaz ont coûté 20,4 milliards d'euros nets, essentiellement sur les années 2022 et 2023, selon la Commission de régulation de l'énergie (CRE).

Ce coût a couvert le plafonnement des prix du gaz et de l'électricité pour les particuliers et très petites entreprises abonnés au tarif réglementé, ainsi que l'amortisseur proposé au cas par cas aux entreprises, dans le contexte de la flambée des prix alimentée par la reprise post-Covid et la guerre en Ukraine. Il concerne les années 2021-2024, mais surtout 2022 et 2023.

D'autres mesures avaient également été mises en place à l'époque - chèque énergie, indemnité carburant... La Cour des comptes a estimé que l'Etat devrait acquitter 36 milliards d'euros net entre 2021 et 2024 au titre des multiples dispositifs de soutien aux consommateurs.

Sur les 26,3 milliards d'euros de coût brut recensé par la CRE, 21,5 milliards ont été consacrés à l'électricité, 4,8 milliards au gaz.

En 2022-2023, les énergies renouvelables ont cependant aussi rapporté 5,9 milliards d'euros à l'Etat. Ainsi, le coût net des boucliers énergétiques a été de 20,4 milliards, indique le gendarme de l'énergie, dans son point annuel sur les charges de service public de l'énergie (CSPE).

Ces recettes découlent d'un mécanisme de soutien aux renouvelables mis en place depuis 2003: l'Etat garantit un certain niveau de prix d'achat de l'électricité aux opérateurs d'énergies renouvelables, qui en revanche reversent la différence quand les prix du marché dépassent ce prix garanti.

Pour 2024, l'autorité indépendante prévoit un montant de charges de 4,2 milliards d'euros, plus important que prévu, du fait d'un retour du soutien aux renouvelables, sur fond de baisse des prix sur les marchés de gros de l'électricité.

Pour 2025, la CRE anticipe des montants de CSPE proches de ceux d'avant la crise énergétique, soit 8,9 milliards d'euros, compte tenu de la fin progressive des mécanismes exceptionnels de protection des consommateurs et du recul des prix de l'énergie.

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