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Le géant norvégien de l'énergie Equinor a enregistré des résultats meilleurs que prévu au deuxième trimestre, malgré le reflux du prix du gaz naturel, mais accuse un peu de retard dans l'électricité d'origine renouvelable.
Le bénéfice net s'élève à 2,08 milliards de dollars, soit 9% de moins que sur la même période de l'an dernier, selon le rapport publié mercredi par le groupe.
Ce recul est essentiellement dû au prix du gaz qui, s'il est remonté au cours du trimestre, reste en retrait par rapport aux niveaux très élevés encore observés l'an dernier.
Indicateur préféré d'Equinor, le résultat d'exploitation ajusté, qui gomme certains éléments exceptionnels, atteint 7,48 milliards de dollars, en recul plus limité de 4% sur un an.
Les analystes consultés en amont par le groupe tablaient, eux, sur un peu moins de 7 milliards de dollars.
Le chiffre d'affaires trimestriel ressort à 25,53 milliards, contre 22,87 milliards il y a un an.
Lors d'une conférence de presse, le directeur général du groupe, Anders Opedal, a salué "de bons résultats".
La baisse du prix du gaz sur un an a été en partie compensée par une hausse de 8% du cours du baril de Brent de la mer du Nord et par une augmentation de 3% de la production d'hydrocarbures, à 2,048 millions de barils équivalent-pétrole par jour (Mbep/j).
En Norvège, la production de gaz a augmenté de 13% grâce aux gisements Oseberg et Troll.
Equinor et ses partenaires ont convenu en mai d'investir 12 milliards de couronnes (1,1 milliard de dollars) pour continuer de développer Troll, qui couvre environ 10% des besoins européens en gaz et qui est donc essentiel pour la sécurité énergétique du continent.
Sur l'ensemble de l'année, la production d'hydrocarbures devrait rester stable par rapport à 2023, a confirmé le groupe.
Contrairement à certaines majors qui ont réduit leurs ambitions en la matière, Equinor reste jusqu'à présent fidèle à ses objectifs dans les énergies renouvelables, mais il a pris un léger retard sur sa feuille de route.
Cette année, sa production d'électricité d'origine renouvelable devrait croître d'environ 70%, et non plus doubler comme prévu initialement, du fait d'un retard de quelques mois (à cause de vents trop forts) dans l'installation de turbines sur le champ d'éoliennes de Dogger Bank au large du Royaume-Uni.
Le groupe considère que l'accent porté sur la rentabilité des projets (plus complexe en cette période de coûts élevés et de baisse du prix de l'électricité) doit l'emporter sur l'atteinte des objectifs de production.
Parallèlement, Equinor continue son expansion dans le captage et le stockage de CO2 (CCS).
Il s'est assuré la capacité de stocker potentiellement plus de 50 millions de tonnes de dioxyde de carbone par an, soit "plus que toutes les émissions combinées de la Norvège l'an dernier", a relevé M. Opedal.
Son projet phare, Northern Lights, qui doit stocker sous les fonds de la mer du Nord du CO2 provenant d'installations industrielles ou énergétiques, est sur les rails pour être achevé cet automne, a-t-il dit.
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