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Les cours du pétrole dévissent jeudi, plombés par les perspectives de hausse de la production en Arabie Saoudite à partir du mois de décembre, mais aussi en Libye, où un retour à la normale est envisagé.
Vers 10H45 GMT (12H45 heure de Paris), le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en novembre perd 1,91% à 72,06 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) de même échéance, perd 1,89% à 68,37 dollars.
L'Arabie saoudite est prête à abandonner son objectif non officiel de 100 dollars par baril de brut, affirme le Financial Times jeudi matin, en augmentant sa production dès décembre.
Cette hausse de l'offre signifie des "prix dépréciés prolongés", estime Tamas Varga de PVM.
"Cette décision est un signe clair (qu'augmenter sa) part de marché, au sein et en dehors du groupe Opep+, devient une priorité absolue" de l'Arabie Saoudite, explique Tamas Varga de PVM.
Si l'annonce vient à être confirmée par le ministère saoudien de l'Energie, elle marquera un changement de politique au sein de l'Opep+, avec un abandon des réductions volontaires de production.
Au début du mois de septembre, huit pays membres de l'Opep+, dont l'Arabie Saoudite et la Russie, ont décalé au mois de décembre leur projet de mettre fin à leurs réductions volontaires supplémentaires de production de 2,2 millions de barils par jour.
Ces barils devaient initialement être réintroduits progressivement à partir du mois d'octobre.
Le marché anticipe donc "déjà cette augmentation potentielle de production", indique Ole Hvalbye, analyste chez SEB, mais cette annonce, en confirmant les attentes du marché, pourrait provoquer "une nouvelle pression à la baisse sur les prix".
La veille déjà, le cours du brut reculait suite à un accord entre gouvernements rivaux en Libye susceptible de permettre un retour à la normale de la production et des exportations de pétrole, suite à leur interruption fin août.
En juillet, avant la crise, la Libye produisait 1,16 million de barils par jour, selon l'Agence internationale de l'énergie (AIE).
En parallèle, les investisseurs suivent également de près l'évolution du conflit entre Israël et le Hezbollah.
Le ministre des Affaires étrangères israélien a affirmé jeudi matin qu'il n'y aurait pas de cessez-le-feu avec le Hezbollah "jusqu'à la victoire" après une proposition franco-américaine pour mettre fin aux combats.