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Les cours du pétrole progressent très légèrement mercredi, les investisseurs attendant la conclusion d'une conversation prévue entre le Premier ministre israélien et le président américain qui pourrait déterminer la riposte de l'Etat hébreu à une attaque aux missiles iranienne le 1er octobre.
Vers 09H15 GMT (11H15 à Paris), le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en décembre, prend 0,70%, à 77,72 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en novembre, gagne 0,69% à 74,08 dollars.
"Dans une cacophonie" de nouvelles sur les fronts géopolitique, économique ou au niveau de la production de pétrole, "les investisseurs cherchent une direction", affirme Susannah Streeter, analyste chez Hargreaves Lansdown.
Le pétrole est en proie à de nombreuses incertitudes. Un possible embrasement du conflit au Moyen-Orient et les craintes sur l'approvisionnement de pétrole en provenance de la région font grimper les prix, mais les investisseurs prévoient une production abondante en 2025, ce qui s'ajoute au ralentissement économique de la Chine pour plomber les cours.
Le président américain Joe Biden doit avoir une conversation téléphonique mercredi avec M. Netanyahu au sujet des préparatifs d'Israël pour frapper la République islamique d'Iran, selon le site américain Axios, citant des responsables américains.
Israël a dit préparer une réponse à l'attaque lancée le 1er octobre par l'Iran avec 200 missiles contre son territoire. Selon Téhéran, son attaque était une riposte à l'assassinat par Israël de Hassan Nasrallah, le chef du Hezbollah, et à celui à Téhéran du chef du Hamas palestinien Ismaïl Haniyeh, tué dans une attaque imputée à Israël.
Dans le "scénario du pire", encore très improbable selon les analystes, l'Iran pourrait tenter de "bloquer le détroit d'Ormuz par lequel transite 18 millions de barils de brut par jour (soit 20% de la consommation mondiale)", selon Ole Hvalbye, analyste chez SEB.
Autre facteur susceptible d'influencer les cours à la hausse, l'ouragan Milton, qui se déplace de sud-ouest en nord-est dans le golfe du Mexique, menace la Floride et ses installations pétrolières.
Milton est "un ouragan majeur et dangereux", et s'il avait été rétrogradé en catégorie 4, il est en fait repassé en catégorie 5, la plus élevée sur l'échelle Saffir-Simpson, a averti mardi le Centre national des ouragans américain (NHC).
"L'ouragan ne devrait pas toucher les principales installations pétrolières du Golfe américain", explique John Evans, analyste chez PVM, mais perturbe déjà les livraisons de pétrole vers la Floride.
Par ailleurs, les stocks de brut ont augmenté de 11 millions de barils aux Etats-Unis la semaine dernière, plus que la prévision initiale d'une hausse de 2,79 millions de barils supplémentaires.