Le pétrole recule, plombé par les inquiétudes sur la demande chinoise

  • AFP
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Les cours du pétrole se repliaient mardi, toujours pénalisés par les perspectives sombres pour la demande en Chine, malgré les tensions entre Israël et le Hezbollah, après un tir de roquette meurtrier samedi.

Vers 12H50 GMT (14H50 à Paris), le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en septembre, cédait 0,88% à 79,08 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison le même mois, baissait de 0,84%, à 75,17 dollars.

"Les inquiétudes concernant la demande compensent le risque d'une baisse de l'offre en raison des tensions au Moyen-Orient", résume John Plassard, de Mirabaud.

Selon l'analyste, les chiffres décevants de la croissance de la Chine et la contraction de l'activité manufacturière pointent en effet vers une "faible demande de carburant du premier consommateur mondial", après une importante baisse de ses importations de carburant au cours du premier semestre, note l'analyste.

Le repli des cours n'était que marginalement freiné par le regain de tensions au Moyen-Orient, suite à une attaque samedi qui a coûté la vie à 12 jeunes à Majdal Shams, une ville druze du Golan syrien occupé par Israël.

Selon Israël, ce tir de roquette a été tiré depuis le Liban par le mouvement islamiste Hezbollah, soutenu par l'Iran. Le Hezbollah a nié être à l'origine du tir.

L'armée israélienne a annoncé mardi avoir touché une dizaine de cibles du Hezbollah dans le sud du Liban et tué l'un des membres du mouvement islamiste armé lors de frappes aériennes et terrestres dans la nuit.

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, avait assuré lundi que son pays apporterait une "réponse sévère" à l'attaque.

La communauté internationale multiplie pendant ce temps les efforts pour empêcher une escalade.

Les investisseurs suivent également avec attention les décisions de politique monétaire de la Banque du Japon (BoJ) et de la Réserve fédérale (Fed) attendues mercredi, et de la Banque d'Angleterre (BoE) jeudi.

Une baisse de taux côté américain - davantage envisagée en septembre par les économistes - affaiblirait le dollar et pourrait théoriquement faciliter les achats de pétrole.

Mais une diminution des coûts d'emprunt pourrait raviver les pressions inflationnistes ce qui "pousserait les économies mondiales et régionales un peu plus près de la récession", sapant la demande, remarque également Tamas Varga, analyste chez PVM Energy.

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