Calme plat sur le pétrole, entre inquiétudes sur la demande et risque géopolitique

  • AFP
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Les cours du pétrole restaient presque atones mardi, pris entre les feux contraires des perspectives sombres pour la demande chinoise et le regain des tensions entre le Hamas et Israël.

Vers 10H20 GMT (12H20 à Paris), le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en septembre, cédait 0,26% à 79,57 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison le même mois, s'effritait de 0,25%, à 75,62 dollars.

"Les inquiétudes concernant la demande compensent le risque d'une baisse de l'offre en raison des tensions au Moyen-Orient", résume John Plassard, de Mirabaud.

Selon l'analyste, les chiffres décevants de la croissance de la Chine et la contraction de l'activité manufacturière pointent en effet vers une "faible demande de carburant du premier consommateur mondial", après une importante baisse de ses importations de carburant au cours du premier semestre, note l'analyste.

Mais les prix demeurent quelque peu soutenus par une prime de risque géopolitique en raison des tensions croissantes au Moyen-Orient, après une attaque samedi qui a coûté la vie à 12 jeunes à Majdal Shams, une ville druze du Golan syrien occupé par Israël.

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a promis lundi une "réponse sévère" à ce tir de roquette tiré, selon Israël, depuis le Liban par le mouvement islamiste Hezbollah, soutenu par l'Iran. Le Hezbollah a nié être à l'origine du tir.

Les dirigeants druzes de Majdal Shams ont quant-à-eux fait savoir qu'ils rejetaient l'idée de riposte annoncée par Israël.

Les investisseurs suivent également avec attention les décisions de politique monétaire de la Banque du Japon (BoJ) et de la Réserve fédérale (Fed) attendues mercredi, et de la Banque d'Angleterre (BoE) jeudi.

Une baisse de taux côté américain -davantage envisagée en septembre par les économistes- affaiblirait le dollar et pourrait théoriquement faciliter les achats de pétrole.

Mais une baisse des coûts d'emprunt pourrait raviver les pressions inflationnistes ce qui "pousserait les économies mondiales et régionales un peu plus près de la récession", sapant la demande, remarque également Tamas Varga, analyste chez PVM Energy.

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