Le pétrole recule légèrement, l'offre suffisante à court terme

  • AFP
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Les cours du pétrole se sont repliés, lundi, sur un marché où l'offre apparait suffisante à court terme, en particulier aux Etats-Unis.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre a abandonné 0,21%, pour clôturer à 84,85 dollars.

Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain, avec échéance en août, a lui cédé 0,36%, à 81,91 dollars.

"On a eu un élan depuis début juin, mais depuis une semaine, on stagne", a observé Stephen Schork, de Schork Group. Il souligne que le volatilité dite implicite, c'est-à-dire attendue dans les mois à venir pour les cours de l'or noir, a diminué.

"Cela indique que le marché a moins peur" d'un éventuel déséquilibre entre offre et demande, a poursuivi l'analyste.

L'écart entre le contrat rapproché sur le WTI, août en l'occurrence, et le suivant, soit septembre, est proche de son plus haut depuis huit mois. Cela signifie que les opérateurs voient les prix se relâcher à court terme.

"Il reste six ou sept semaines dans cette saison des déplacements" routiers aux Etats-Unis, "et les approvisionnements, en particulier de brut, sont abondants", avance M. Schork.

En outre, aux Etats-Unis, plusieurs opérateurs s'attendent à ce que les stocks de brut et de produits raffinés se soient accrus la semaine dernière, du fait de la fermeture de plusieurs terminaux lors du passage de la tempête Béryl au Texas et en Louisiane.

Une hausse des stocks est généralement négative pour les cours.

"On pourrait avoir droit à une correction", prévient Stephen Schork.

Si "le tassement est resté contenu récemment", Daniel Ghali, de TD Securities, n'exclut pas "des liquidations de grande ampleur" liées au trading algorithmique, qui prend la roue des tendances de marché et les accentue.

Seul un événement augmentant le risque sur l'offre serait de nature à éviter que ces "pressions ne s'accumulent" sur les cours, avertit l'analyste.

Un haut responsable du Hamas a indiqué dimanche que le mouvement islamiste palestinien avait suspendu les pourparlers avec les médiateurs internationaux en vue d'un possible cesse-le-feu.

Il a justifié sa décision par l'attitude d'Israël vis-à-vis des discussions ainsi que par de récentes attaques d'Israël à Gaza, qui ont fait plusieurs victimes civiles, selon le Hamas et le Croissant-Rouge palestinien.

Le Hamas s'est dit prêt à reprendre les négociations si Israël se montrait "sérieux" quant à la conclusion d'un accord de cessez-le-feu et d'échange de prisonniers.

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