- AFP
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Les cours du pétrole ont repris de la hauteur mercredi, grâce à de bonnes nouvelles de la demande américaine mais aussi à des informations de presse selon lesquelles l'Opep envisage à repousser l'augmentation de sa production.
Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre a gagné 2,01% à 72,55 dollars.
Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain de même échéance s'est lui apprécisé de 2,08%, à 68,61 dollars.
"Le pétrole se rétablit", a commenté Phil Flynn, de Price Futures Group, après être descendu mardi à son plus bas niveau depuis un mois et demi.
Même si l'attaque israélienne sur l'Iran samedi a été plus limitée que prévu, se contentant de frapper des sites militaires, "il y a toujours des tensions" géopolitiques, constate l'analyste, pour qui "le marché a probablement surréagi" en faisant plonger les cours.
Le rebond technique de mercredi a été accentué par le rapport hebdomadaire de l'Agence américaine d'informations sur l'énergie (EIA), qui a fait état d'une baisse de 500.000 barils des stocks américains de brut alors que les analystes attendaient une hausse de 1,8 million.
"C'était un rapport haussier" pour les prix de l'or noir, estime Phil Flynn.
Outre la contraction des stocks, les opérateurs ont repéré le sursaut des volumes de produits raffinés livrés au marché américain (+6,8% sur une semaine), indicateur implicite de demande.
Ces chiffres "ne correspondent pas au discours pessimiste qu'on entend sur la demande ces derniers temps", a jugé Phil Flynn.
Le courant acheteur qui se dessinait depuis le début de la séance a encore pris de la vigueur après la publication d'une information de Reuters.
Selon l'agence, les huit membres de l'alliance Opep+ qui avaient annoncé l'augmentation progressive de leur production à partir de décembre pourraient la décaler d'un mois ou plus.
Reuters cite quatre sources interne au groupe formé par l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et ses alliés de l'accord Opep+, qui évoquent une demande incertaine et une offre qui accélère.
"Il faut prendre ça avec un peu de réserve, mais cela reflète l'impression donnée par nos échanges avec des gens proches de l'Opep", a expliqué Phil Flynn.