Le pétrole progresse après des sanctions américaines visant le pétrole iranien

  • AFP
  • parue le

Les cours du pétrole montent jeudi après de nouvelles sanctions du Trésor américain visant à réduire les exportations d'or noir de l'Iran, au moment où Donald Trump veut conclure un accord sur le nucléaire iranien.

Le Bureau de contrôle des actifs étrangers (OFAC) du département du Trésor américain a notamment annoncé des sanctions contre une raffinerie de pétrole en Chine et son directeur général.

Il leur est reproché d'avoir "acheté et raffiné des centaines de millions de dollars de pétrole brut iranien, notamment à partir de navires liés à l'organisation terroriste étrangère Ansarallah, communément appelée les Houthis, et au ministère iranien de la Défense et de la Logistique des forces armées".

"L'OFAC impose également des sanctions à 19 entités et navires responsables de l'expédition de millions de barils de pétrole iranien, qui font partie de la +flotte fantôme+ de pétroliers iraniens approvisionnant des raffineries", précise le communiqué du Trésor.

Ces nouvelles sanctions "montrent la détermination des Etats-Unis à mettre de plus en plus de pression sur l'Iran pour négocier un nouvel accord sur le nucléaire", affirme Jorge Leon de Rystad Energy à l'AFP.

Le président américain a révélé avoir écrit une lettre à Téhéran au sujet d'un accord sur le nucléaire, mais le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a affirmé jeudi que la correspondance de Donald Trump constituait davantage une "menace" qu'une opportunité.

"Le baril de pétrole a pris plus d'un dollar juste après la nouvelle", souligne l'analyste.

Vers 15H55 GMT (16H55 à Paris), le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en mai, prenait 1,71% à 71,99 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison en avril, dont c'est le dernier jour de cotation, gagnait 1,85% à 68,40 dollars.

Avec ce nouveau train de sanctions, "l'Iran pourrait avoir plus de difficultés à exporter son pétrole brut vers la Chine", explique à l'AFP Ole R. Hvalbye, analyste chez SEB.

"L'inquiétude repose sur les 1,7 million de barils exportés quotidiennement par l'Iran qui pourraient être fortement impactés", souligne l'analyste, rappelant que lors de son premier mandat Donald Trump avait fait chuter les importations de Téhéran de manière considérable.

Toutefois, "la capacité de production non exploitée du marché est très importante", tempère M. Hvalbye, qui voit le baril de Brent demeurer proche des 70 dollars dans les prochaines semaines.

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