Le pétrole poursuit sa glissade, malgré une possible intervention de l'Opep

  • AFP
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Les cours du pétrole ont encore reculé, mercredi, sur un marché préoccupé par une offre trop abondante au regard d'une demande essoufflée, des informations sur une possible intervention de l'Opep ne suffisant pas à arrêter l'hémorragie.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre a reculé de 1,42%, pour clôturer à 72,70 dollars.

Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain avec échéance en octobre, a lui perdu 1,62%, à 69,20 dollars.

C'est la première fois depuis près de 13 mois que le WTI clôture sous le seuil symbolique de 70 dollars.

Le prix de l'or noir s'était initialement redressé après que l'agence Bloomberg a rapporté que l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et ses alliés discutaient d'un possible décalage du calendrier d'augmentation de sa production.

Début juin, l'alliance avait indiqué prévoir de revenir progressivement sur des coupes de production unilatérales décidées par plusieurs de ses membres.

Le cartel comptait ainsi augmenter sa production totale d'environ 180.000 par jour chaque mois à compter d'octobre, et restaurer, sur un an, 2,2 millions de barils par jour de capacités supplémentaires.

Mais la conjoncture molle de la Chine et le ralentissement en cours aux Etats-Unis ont fait craindre pour la demande et déprimé les prix du brut, et plus encore ceux des produits raffinés, mettant l'Opep+ sous pression.

Malgré l'information sur un possible report des augmentations de production, les cours ont néanmoins fléchi de nouveau mercredi.

Bloomberg a alors fait état d'un accord proche sur ce dossier, redonnant un coup de pouce à l'or noir, mais là encore, le sursaut a fait long feu et le marché est repassé dans le rouge.

"Il faut qu'ils aillent plus loin que de simplement dire qu'ils en parlent", a commenté Robert Yawger, de Mizuho.

"Ils doivent dire qu'ils ne vont pas démarrer (les hausse de production) avant novembre, décembre ou 2025, mais quelque chose de ferme", a-t-il insisté. "Tant qu'ils ne feront pas ça, je ne pense pas que le marché pourra rebondir de façon significative."

Pour Sam Stovall, de CFRA la prime géopolitique dont ont bénéficié les cours depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas "pourrait avoir masqué la faiblesse de la demande".

Le marché est d'autant plus vulnérable que démarre la saison de maintenance des raffineries, qui suit immédiatement la fin des grands déplacements estivaux en hémisphère nord.

"Le calendrier des fermetures est très dense", a relevé Robert Yawger, beaucoup de raffineries suspendant tout ou partie de leurs activités le temps de procéder à des inspections et des opérations d'entretien.

Ce développement est négatif à court terme pour l'or noir car il fait baisser la demande de brut mais pourrait soutenir les cours des produits raffinés en réduisant l'offre, fait valoir Robert Yawger.

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