Le pétrole monte, craintes d'une nouvelle escalade entre Israël et l'Iran

  • AFP
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Les cours du pétrole sont dans le vert jeudi, les investisseurs considérant comme plausible une riposte d'Israël sur les infrastructures de pétrole iraniennes après l'attaque aux missiles menée par Téhéran contre l'Etat hébreu le 1er octobre.

Vers 09H10 GMT (11H10 à Paris), le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en décembre, prend 1,37%, à 77,55 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en novembre, gagne 1,37% à 74,24 dollars.

La discussion qui a eu lieu mercredi entre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le président américain Joe Biden "n'écarte pas la possibilité des frappes israéliennes sur les infrastructures de pétrole iraniennes", selon Ole Hvalbye, analyste chez SEB.

Joe Biden a demandé mercredi à Benjamin Netanyahu de "réduire au maximum l'impact sur les civils" au Liban, en particulier à Beyrouth, tout en "affirmant le droit d'Israël à protéger ses citoyens du Hezbollah", selon un compte-rendu de leur conversation téléphonique tenue la veille.

Ce communiqué de la Maison Blanche ne donne pas de détails sur la riposte attendue d'Israël à l'attaque de missiles iranienne du 1er octobre, mais souligne que le président américain et le Premier ministre israélien ont convenu de "rester en contact étroit ces prochains jours".

Le ministre de la Défense israélien, Yoav Gallant, a promis mercredi que la riposte de son pays à la récente attaque de missiles iraniens serait "mortelle, précise et surprenante".

Le marché craint une rupture d'approvisionnement du pétrole iranien, qui pousserait les prix à la hausse.

L'Iran, qui fait partie des dix plus grands producteurs d'or noir au monde, a produit 3,4 millions de barils par jour en août selon l'Agence internationale de l'énergie (AIE).

Dans le scénario le plus pessimiste, et pour l'instant très improbable, selon les analystes, l'embrasement du conflit au Moyen-Orient pourrait pousser l'Iran à bloquer le détroit d'Ormuz par lequel transite près de 20% de la consommation mondiale de brut.

Tamas Varga, analyste chez PVM rappelle cependant "qu'en l'absence d'une véritable rupture d'approvisionnement, rien ne soutiendrait des prix élevés sur les marchés".

Le prix du pétrole est structurellement contenu par une faible demande de la Chine, premier importateur de brut, et par des prévisions de production abondante en 2025.

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