Le pétrole en légère baisse après l'annonce d'un cessez-le-feu au Proche-Orient

  • AFP
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Les cours du pétrole ont reflué mardi après l'annonce par le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, d'un cessez-le-feu dans la guerre avec le Hezbollah libanais, mais restaient toutefois contenus par la perspective d'un maintient des quotas de production du cartel Opep+.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier a lâché 0,27% à 72,81 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison le même mois, a chuté de 0,25% à 68,77 dollars.

Les cours de l'or noir ont "baissé à la suite des annonces de cessez-le-feu au Proche-Orient (...) ce qui a réduit la prime de risque géopolitique sur le marché", a commenté auprès de l'AFP Andy Lipow, de Lipow Oil Associates.

Benjamin Netanyahu a annoncé mardi à la télévision un accord au sein du cabinet de sécurité en vue d'un cessez-le-feu au Liban où Israël combat le mouvement islamiste Hezbollah, sans en préciser la durée.

Il a averti toutefois que son pays "(répondrait)" si le Hezbollah violait la trêve et conserverait une liberté d'action "totale" au Liban.

Une trêve au Liban permettra à Israël de "se concentrer sur la menace iranienne", a-t-il encore dit.

Les tensions au Proche-Orient ont fait crainde une perturbation de l'approvisionnement en pétrole iranien, le pays étant le neuvième producteur mondial de brut en 2023, selon l'Agence américaine d'information sur l'énergie, et possèdant les troisièmes réserves prouvées derrière le Venezuela et l'Arabie saoudite.

Les États-Unis, l'Union européenne, les Nations unies et le G7 ont tous fait pression pour une cessation des hostilités entre Israël et la puissante formation libanaise armée et soutenue par l'Iran.

Le Premier ministre libanais, Najib Mikati, a appelé mardi la communauté internationale à "agir rapidement" pour "une mise en oeuvre immédiate d'un cessez-le-feu" peu après l'annonce par Israël de l'adoption ce soir d'une trêve.

Toutefois, "les rumeurs selon lesquelles l'Opep+ (Organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs alliés) va, une fois de plus, retarder l'augmentation de sa production contribuent à fixer les prix à un niveau un peu plus bas", a avancé John Kilduff, d'Again Capital.

Début novembre, plusieurs membres de l'Opep+, dont l'Arabie saoudite et la Russie, ont annoncé une prolongation de leurs réductions de production de pétrole jusqu'à fin décembre, reportant ainsi la réouverture des vannes.

Les analystes s'attendent à ce que l'Opep+ maintienne sa production inchangée lors de sa réunion qui se tiendra dimanche.

"Le marché n'a certainement pas besoin de quantités supplémentaires de pétrole de l'Opep au cours du premier trimestre, d'autant plus que les prévisions de croissance de la demande pour 2025 ont été revues à la baisse au cours des derniers mois", selon M. Lipow.

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