Le nombre de logements considérés comme des passoires énergétiques en France a baissé de 7% sur un an

  • AFP
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Le nombre de logements considérés comme des passoires énergétiques en France est estimé à 6,6 millions au total au 1er janvier 2023 contre 7,1 millions en 2022, soit une baisse de 7%, selon le bilan annuel de l'Observatoire national de la rénovation énergétique.

Au total, "sur les 37 millions de logements de l'ensemble du parc français (résidences principales, résidences secondaires et logements vacants), le nombre de passoires énergétiques au 1er janvier 2023 est estimé à 6,6 millions (17,8% du parc) contre 7,1 millions (19,5%) en 2022, soit une baisse de 7%", indique une publication mise en ligne le 20 novembre.

Dans les diagnostics de performance énergétique (DPE) établis pour les logements et bâtiments, dont les notations peuvent aller de A à G, ceux qui sont considérés comme des passoires énergétiques ou thermiques sont notés "F" ou "G", la plupart du temps par défaut d'isolation ou chauffage aux énergies fossiles (gaz, fioul) fortement émissif de CO2.

Les DPE, créés en 2006 et réformés en 2021, évaluent la consommation d'énergie d'un logement ou d'un bâtiment et son impact en terme d'émissions de gaz à effet de serre.

En ne prenant en compte que les 30 millions de résidences principales que comptait la France au 1er janvier 2023, le nombre de passoires est estimé à "environ 4,8 millions", soit 15,7% du parc contre "5,1 millions" en 2022 (soit 17,1%), précise l'Observatoire.

Ce nombre est estimé "en baisse de près de 380.000 logements par rapport à 2022".

Le parc locatif social est moins énergivore en moyenne que le parc privé: 380.000 logements et 8,1% d'étiquettes F et G, contre 4,4 millions et 17,1% pour le parc privé, relève le document.

Par régions, avec 21,7% de passoires énergétiques et 47,5% de logements classés de E à G parmi les résidences principales, l'Ile-de-France "présente la situation la plus défavorable".

Cela s'explique notamment par la part importante des logements de petite taille dans cette région (43% de logements de moins de 60 m2 contre 27% en moyenne), ces logements ayant les taux de passoires les plus élevés (31,3% pour les moins de 30 m2, 19,7% entre 30 et 60 m2).

Globalement, parmi les résidences secondaires et les logements vacants, la proportion de logements énergivores est plus élevée que parmi les résidences principales. Près de 30% des résidences secondaires, (environ 1,1 million de logements), et 24% des logements vacants, (environ 0,7 million), reçoivent l'étiquette F ou G.

L'Observatoire se fonde sur les DPE réalisés entre octobre 2022 et mars 2023 (soit 915.000 diagnostics), après extrapolation à l'ensemble du parc de logements.

Commentaires

Schricke Daniel
Malheureusement, il faut aussi compter, parmi les "passoires thermiques", les très nombreux logements, individuels ou collectifs, construits entre 1970 et 2010, (après les chocs pétroliers) chauffés à l'électricité (sur injonction des pouvoirs publics !...), en général sur-isolés thermiquement, et qui sont, certainement, beaucoup plus "vertueux" pour l'environnement (notamment en matière de rejet de GES !) que la plupart de ses "concurrents" chauffés aux énergies fossiles, mais pour lesquels le législateur a imaginé, pour le "calcul" du DPE (!) d'affecter les seules consommations électriques d'un coefficient "scélérat" de 2,3, parfaitement injustifié, et discriminant, qui conduit à la création artificielle de fausses "passoires thermiques", qui vont pénaliser injustement tous les petits propriétaires qui ont eu le mauvais réflexe de se conformer aux injonctions des pouvoirs publics de l'époque !.... et qui ont, en quelque sorte, "pris de l'avance" en ce qui concerne la décarbonation actuellement à l'œuvre. On continue à "marcher sur la tête !

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