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Les litiges portés devant le Médiateur de l'énergie sur les questions de prix ont doublé en 2022, dans un contexte de flambée des cours du gaz et de l'électricité, selon un bilan publié mardi.
L'an dernier, le nombre de litiges enregistrés de manière générale par le médiateur par rapport à 2021 est toutefois resté stable (30.558 litiges reçus) mais "cette stabilité masque des situations contrastées", souligne-t-il dans un communiqué.
"Les hausses sans précédent des prix de l'énergie ont été souvent répercutées par certains fournisseurs de façon peu transparente, voire incompréhensible ou trompeuse, occasionnant une forte augmentation de ce type de litiges: la part des litiges liés à des changements de prix a doublé par rapport à 2021 (de 8 à 16%)", indique-t-il.
Le Médiateur, qui a pris l'habitude de citer les mauvais élèves, a sorti pour l'occasion plusieurs "cartons rouges" destinés à un certain nombre de fournisseurs: Ohm Energie, Gaz de Bordeaux, Mint Energie, Mega Energie et Wekiwi.
Il a observé notamment quatre "mauvaises pratiques tarifaires" chez certains: des prix non connus au moment où l'énergie était consommée dans des offres indexées sur les prix de marché, des contrats ne permettant pas de bénéficier du bouclier tarifaire (notamment chez Gaz de Bordeaux), des modifications de contrats en cours, "sans donner une information loyale et transparente", et enfin de fortes hausses de prix peu après la souscription d'offres à des prix très attractifs.
A l'inverse, d'autres litiges plus classiques ont été moins nombreux l'an dernier en raison de l'amélioration du traitement des plaintes par la plupart des fournisseurs, du déploiement des compteurs communicants ou de l'arrêt provisoire du démarchage.
"Pour améliorer le fonctionnement du marché, je publierai à la rentrée un guide des recommandations de bonnes pratiques, rédigé en concertation avec l'ensemble des acteurs du secteur de l'énergie", a indiqué le médiateur, Olivier Challan Belval, cité dans le communiqué.