Le Kirghizstan lève l'interdiction d'exploiter de l'uranium dans le pays

  • AFP
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Le Kirghizstan a levé jeudi l'interdiction d'exploitation de l'uranium dans l'espoir de relancer une économie fragilisée, un sujet sensible dans ce pays d'Asie centrale au lourd passé nucléaire sous l'Union soviétique.

Un « cruel besoin d'autres sources de revenus »

"Les députés ont abrogé la loi de 2019 sur l'interdiction des activités de recherche, d'exploration et de développement de gisements d'uranium ainsi que de thorium au Kirghizstan", a rapporté dans un communiqué le Jogorkou Kenech, Parlement de ce pays voisin de la Chine.

Le gouvernement a justifié la levée de l'interdiction par un "cruel besoin d'autres sources de revenus en raison des graves conséquences économiques des évènements de 2020-2023, sous réserve du strict respect des normes environnementales".

Outre la pandémie du Covid-19 et une forte inflation, les autorités ont déploré les conséquences des sanctions contre la Russie pour son invasion de l'Ukraine sur la fragile économie kirghize, fortement dépendante de Moscou.

Une interdiction en 2019 et une question toujours sensible

Les autorités ont appelé à de maintes reprises la population à ne pas craindre l'uranium, présents en faible quantité dans ces gisements de la région d'Issyk-Koul (nord), où se trouvent d'autres métaux.

Le Premier ministre Akylbek Japarov a ainsi assuré jeudi que le pays était principalement intéressé par l'extraction de titanomagnétite pour "faire passer le pays à un autre niveau de développement".

En 2019, le Kirghizstan avait interdit l'exploitation d'uranium après des manifestations antinucléaires dans le nord de ce pays, où la question de l'uranium reste sensible.

Conséquences de l'extraction d'uranium sous l'URSS

Car cette ex-république soviétique montagneuse pâtit toujours des conséquences de l'extraction d'uranium sous l'URSS, avec 92 sites contenant toujours plusieurs millions de mètres cubes de déchets toxiques et radioactifs.

En Asie centrale, des opérations de décontamination de déchets nucléaires sont menées conjointement avec le géant russe du nucléaire Rosatom, par ailleurs en lice pour construire les premières centrales nucléaires au Kazakhstan, Kirghizstan et en Ouzbékistan.

Début juin, un camion de Rosatom a chuté dans une rivière dans le centre du Kirghizstan, les autorités fournissant diverses versions sur son chargement tout en assurant que la radioactivité sur le lieu de l'accident était "normale".

Commentaires

tenet georges …

Il faut aller faire commerce d'achat d'uranium au Kirghizstan et assurer l'approvisionnement de nos réacteurs nucléaire (57 du Parc Nucléaire) . voir aussi avec l'ouzbékistan et le niger ! Il faut assurer l'approvisionnement avec nos centrales pendant 50 ans car l'EPR de Flamanville a démarré, et fonctionnera normalement jusqu'en 2084 ( 60 ans de fonctionnement) ! Notre nucléaire doit nous permettre de produire de l'électricité a bas cout, d'assurer le travail des ingénieurs du nucléaire et de mieux adapter le cycle nucléaire dans le futur en protégeant notre environnement contre les déchets nucléaires a très haute activité radio.

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