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Le gouvernement italien a adopté lundi un décret visant à stimuler les énergies renouvelables, à améliorer la sécurité énergétique du pays et à soutenir les entreprises à forte intensité énergétique.
"Nous voulons libérer le grand potentiel de notre pays, pour en faire une référence en matière d'énergies renouvelables", a déclaré le ministre de la Transition écologique, Gilberto Pichetto, dans un communiqué.
Les mesures, qui incluent la réduction des formalités administratives pour des projets d'énergie verte et l'affectation de zones appartenant à l'Etat à la production de parcs éoliens, "représentent 27,4 milliards d'euros (29,9 milliards de dollars) d'investissements", a-t-il déclaré.
"Nous voulons accélérer le développement des énergies renouvelables pour servir les objectifs de 2030", a-t-il ajouté.
Le décret intervient quelques jours seulement avant la COP28 des Nations unies à Dubaï, dont les objectifs portent sur le maintient du réchauffement climatique à une moyenne de 1,5°C au-dessus des températures préindustrielles, sur la baisse de 43% des émissions de gaz à effet de serre d'ici 2030 par rapport aux niveaux de 2019.
Le texte du décret adopté lundi "poussera les régions à construire des infrastructures d'énergies renouvelables" et comprend des mesures pour inciter quelque 3.800 entreprises, à forte intensité énergétique comme les industries du verre et du textile, à recourir à des sources d'énergie verte.
En matière d'éolien offshore, des "zones maritimes appartenant à l'Etat" dans deux ports du sud de l'Italie seraient sélectionnées pour "la production, l'assemblage et le lancement de plates-formes flottantes", précise le communiqué.
Le décret déclare également que la construction et l'exploitation de projets de terminaux de gaz naturel liquéfié (GNL) terrestres constituent des "interventions stratégiques urgentes d'utilité publique, non-ajournables", a indiqué M. Pichetto dans un communiqué.
Cela devrait favoriser l'accélération des travaux de deux terminaux terrestres GNL dans le sud de l'Italie, à Porto Empedocle en Sicile et à Gioia Tauro en Calabre.
Selon certains détracteurs, les nouvelles infrastructures gazières constituent un gaspillage de ressources et compromettent les politiques en faveur de la décarbonation.