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Le gouvernement de Joe Biden a annoncé lundi vouloir redonner vie à une réglementation limitant les émissions de mercure et d'autres substances toxiques dans l'air par les centrales électriques à charbon et au fioul, qui avait été fragilisée par l'administration de Donald Trump.
L'Agence de protection environnementale (EPA) "propose de réaffirmer qu'il est approprié et nécessaire de réguler les émissions de polluants atmosphériques dangereux des centrales thermiques à charbon et au fioul", est-il indiqué dans un communiqué.
En mai 2020, sous l'administration Trump, la mention "approprié et nécessaire" avait été annulée, rendant ainsi caduque l'application d'une réglementation instaurée en 2012 sous Barack Obama -- dont Joe Biden était le vice-président.
Cette réglementation concerne notamment le mercure, qui est lié par les scientifiques à des répercussions sur le système nerveux, en particulier celui des enfants.
"Contrôler ces émissions améliore la santé publique pour tous les Américains, en réduisant les décès par arrêts cardiaques, les risques de cancer ou les retards de développement neurologique chez les enfants", a écrit l'EPA dans son communiqué.
Avant d'entrer en vigueur, la proposition de l'agence sera soumise à une période de débat public obligatoire.
Les standards d'émissions actuels resteront dans un premier temps inchangés, mais l'agence réfléchit à les rendre "plus stricts", a-t-elle précisé.
Cette annonce intervient au moment où le plan environnemental du président américain est bloqué au Congrès, malgré des mois de négociations visant à convaincre la frange la plus modérée du parti démocrate.
L'administration Biden passe donc par la voie réglementaire pour tenter de peser sur ce sujet.
Performance énergétique des voitures, projet minier, protection d'espèces menacées... Depuis son arrivée au pouvoir, le gouvernement Biden a remis en cause de nombreuses directives du gouvernement précédent touchant à l'environnement.
"Bonne nouvelle! L'EPA répare un autre problème de l'ère Trump", a réagi sur Twitter l'ONG Environnemental Defense Fund.
La décision du gouvernement Trump était "fondée sur une manipulation de la science pour favoriser les pollueurs", a abondé Julie McNamara, responsable pour le climat et l'énergie de l'ONG "Union des scientifiques préoccupés".
Mais "si la proposition formulée aujourd'hui est vitale, il ne s'agit que d'un début", a-t-elle ajouté. "Nous soutenons fortement le fait que l'EPA non seulement maintienne, mais aussi renforce ces règles."