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L'administration de Joe Biden a annoncé vendredi son intention de maintenir la protection d'une immense zone en Alaska que l'administration de Donald Trump avait tenté de retirer afin de permettre son exploitation minière, gazière et pétrolière.
Le gouvernement du démocrate a dans le même temps rendu définitive une décision bloquant la construction d'une route en Alaska, nommée route Ambler, qui aurait permis de mener à des zones riches en minéraux, notamment en cuivre. "Ces merveilles naturelles exigent notre protection", a déclaré Joe Biden sur X.
La zone dont la protection devrait être maintenue recouvre au total quelque 11 millions d'hectares dans l'ouest de l'Alaska notamment.
L'analyse d'une agence gouvernementale a conclu que "la révocation des protections porterait probablement atteinte à la chasse et à la pêche" nécessaires à la subsistance de populations locales, et aurait des "conséquences négatives de long terme sur la faune sauvage, la végétation et le permafrost", selon un communiqué.
Cette analyse doit permettre d'aiguiller une décision finale de la ministre de l'Intérieur, chargée des terres fédérales aux Etats-Unis.
La route Ambler, dont la longueur prévue était d'environ 340 km, aurait quant à elle "nécessité le franchissement de plus de 3.000 cours d'eau et aurait eu des répercussions sur des populations d'espèces sauvages menacées", notamment une espèce de poisson et des caribous "dont la population est déjà en déclin", selon le communiqué du ministère de l'Intérieur.
La route aurait eu des conséquences pour la subsistance des populations locales, ainsi qu'un impact "irréparable sur le permafrost", ajoute le communiqué.
Une association environnementale s'étant battue contre ce projet de route, la National Parks Conservation Association (NPCA), s'est félicitée vendredi de la décision, rendue possible grâce "aux courageux habitants d'Alaska au franc-parler qui ont pris position pour leur terre, leur nourriture et leurs familles", a commenté Theresa Pierno, à la tête de l'organisation.
En avril, l'administration Biden avait déjà annoncé interdire toute nouvelle exploitation de gaz ou de pétrole dans une autre zone d'environ 5,3 millions d'hectares du nord-ouest de l'Alaska.
Mais en 2023, le gouvernement Biden avait approuvé un grand projet pétrolier en Alaska, le projet Willow du géant américain ConocoPhillips, déclenchant la colère des défenseurs de l'environnement.