Le gouvernement américain s'attaque aux « pratiques de gaspillage » de l'industrie pétrolière et gazière

  • AFP
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Le gouvernement américain a annoncé mercredi avoir révisé des réglementations vieilles de plus de 40 ans concernant les émissions de gaz naturel de l'industrie pétrolière et gazière, afin d'"éviter" des "pratiques de gaspillage".

Le gaz naturel est principalement composé de méthane, un puissant gaz à effet de serre que les États-Unis ont promis de réduire dans le cadre de leurs engagements climatiques.

Un pourcentage de gaz perdu plus que doublé

Les opérateurs gaziers et pétroliers seront tenus de "mener des opérations de détection des fuites et de réparations", selon un communiqué du Bureau of Land Management, l'administration gérant les terrains publics fédéraux. Ils devront aussi "réduire" les émissions liées à l'expulsion ou au torchage de gaz, soit le fait de relâcher dans l'atmosphère ou de brûler les gaz inutilisés.

Depuis les années 1980, le pourcentage de gaz naturel perdu dans ces deux pratiques a plus que doublé, à mesure que l'industrie s'est développée, de même source.

"En tirant profit de pratiques et technologies modernes pour réduire le gaspillage de gaz naturel, nous prenons des mesures attendues depuis longtemps pour augmenter la prise de responsabilité des opérateurs pétroliers et gaziers", a déclaré dans un communiqué la ministre américaine Deb Haaland.

Réglementations pour réduire les émissions de méthane

Entre 2010 et 2020, plus de 1,2 milliard de mètres cubes de gaz évacué ou torché ont été comptabilisés sur les baux situés sur des terres fédérales ou amérindiennes, selon le communiqué, soit assez pour servir 675 000 maisons.

En décembre, l'Agence américaine de protection de l'environnement (EPA) avait annoncé sa propre réglementation pour réduire les émissions de méthane de l'industrie pétrolière et gazière, en agissant également sur le torchage ou les fuites.

Mais la réglementation du Bureau of Land Management est distincte, a précisé celui-ci. Elle doit permettre de générer 50 millions de dollars de revenus annuellement grâce aux redevances, selon ses estimations.

Le méthane est le deuxième gaz à effet de serre lié à l'activité humaine après le dioxyde de carbone (CO2).

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