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Au sein de la métropole parisienne, le nombre de copropriétés inscrites sur la plate-forme d'accompagnement à la rénovation énergétique a décollé en quelques années pour atteindre 20 000 en 2024, selon l'Agence parisienne du climat (APC), qui s'est félicitée lundi d'une dynamique forte.
Un quart des copropriétés du Grand Paris
L'APC est le guichet unique pour la rénovation énergétique des copropriétés parisiennes. Elle propose via sa plateforme "CoachCopro" un accompagnement de A à Z de leurs projets.
Les 20 000 copropriétés inscrites représentent un quart des copropriétés du Grand Paris et 40% des logements, selon Dan Lert, adjoint écologiste à la mairie de Paris, chargé de la transition écologique.
"En 2023, il y a eu quatre fois plus de diagnostics globaux engagés que l'année précédente, la vague est là", s'est réjouie Karine Bidart, directrice générale de l'APC. "Notre objectif est d'accompagner cette accélération, de rassurer sur ces projets qui peuvent être anxiogènes car ils coûtent chers et mettent du temps" à aboutir, a ajouté Fatoumata Koné, présidente de l'APC.
Au niveau national aussi "beaucoup de territoires se sont lancés dans la rénovation énergétique", a assuré Sébastien Catté-Wagner, spécialisé en habitat digne et durable au sein de l'Agence nationale de l'habitat (Anah).
Un appel à « déplafonner les aides »
L'objectif de la Ville de Paris est de "rénover 100% du bâti existant d'ici 2050", et cela implique de "rénover 40 000 logements privés par an à partir de 2030", a rappelé Dan Lert. Cette "dynamique forte" est pour Jacques Baudrier, adjoint communiste au logement à Paris, "au-delà des espérances" de la Ville.
S'il se félicite des aides accordées par la mairie aux projets de rénovation énergétique, il déplore la difficulté "à emmener les copropriétés les plus énergivores, qui ont du mal à se lancer car les coûts de rénovation sont très importants".
Constat partagé par l'Anah: "on a de réelles difficultés à toucher le patrimoine de centre ancien", composé surtout de "petits immeubles", selon Sébastien Catté-Wagner.
Jacques Baudrier appelle à "déplafonner les aides" et s'inquiète pour la "pérennité des crédits" dédiés, tandis que Dan Lert demande "un cap clair de la part du gouvernement en termes de calendrier" pour "ne pas abandonner les 100 000 ménages à Paris en situation de précarité énergétique".
Le Premier ministre Michel Barnier a évoqué la semaine dernière un calendrier "adapté" pour le diagnostic de performance énergétique. Dans la foulée, la ministre du Logement Valérie Létard a mentionné les difficultés des copropriétés.