La première usine française de lithium de qualité batterie devrait ouvrir fin 2025 en Alsace

  • AFP
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La première usine française de lithium pour batteries de véhicules électriques devrait ouvrir fin 2025 à Lauterbourg (Bas-Rhin), à l'initiative de l'entreprise de recherche alsacienne Viridian associée aux groupes Technip Energies et Veolia Water, a-t-on appris mardi auprès de Viridian.

"L'entreprise Viridian annonce le lancement officiel de son projet de construction de la première usine française de production de lithium de qualité batterie", a-t-elle annoncé sur son site internet. L'unité aura une capacité initiale de 25 000 tonnes par an, un volume qui devrait pouvoir alimenter 500 000 véhicules électriques, a indiqué à l'AFP Rémy Welschinger, président de Viridian. "Cette capacité sera créée fin 2025 par la mise en service de l'unité et nous prévoyons de l'atteindre de manière effective dans les 12 à 24 mois suivants", a précisé M. Welschinger.

À cette échéance de fin 2026/courant 2027, le projet aura créé "70 à 80 emplois" directs et représenté un investissement "de 150 à 180 millions de dollars" (140 à 170 millions d'euros), qui doit être financé par plusieurs levées de fonds de Viridian, les emprunts bancaires, des "partenaires industriels" et des aides publiques, a ajouté le dirigeant. "Si le projet réussit à ce stade initial", selon son dirigeant, Viridian prévoit d'étendre l'unité pour aboutir à 100.000 tonnes annuelles au début des années 2030, correspondant à 2 millions de véhicules et 250 emplois.

"D'après les projections des experts, ces 100 000 tonnes pourraient alors couvrir la totalité de la demande française" en lithium pour batteries, a souligné M. Welschinger.

L'unité produira précisément de l'hydroxyde de lithium, par un raffinage "en procédé bas carbone" de minerai extrait d'Amérique latine et qui sera acheminé par la mer et le Rhin jusqu'au port de Lauterbourg, lieu d'implantation du projet, a précisé le dirigeant.

"À l'avenir, on espère transformer le lithium local", a-t-il ajouté. En effet, sa présence a été détectée depuis quelques années dans le sous-sol environnant, à l'occasion de forages pour des centrales de géothermie, selon une qualité prometteuse mais en quantités toutefois insuffisantes pour répondre à la majeure partie de la demande nationale.

Jeune entreprise de recherche créée à Strasbourg à l'automne dernier à partir d'une expertise en raffinage du lithium, Viridian sera associée dans son projet aux groupes Technip Energies et Veolia Water. Technip Energies apportera "la compétence d'ingénierie", a indiqué un de ses porte-parole à l'AFP.

Commentaires

Patrick
Quelle est la quantité de minerai entrant (carbonate de lithium?) nécessaire pour produire 100 000 tonnes d' hydroxyde de lithium ? Pourquoi ne pas mettre cet usine à côté des mines et ne transporter que le produit raffiné ce qui serait déjà très couteux en 2030....
APO
Le problème des mines est qu'elles sont souvent loin de toutes les "utilités" : Eau douce et électricité en premier lieu... Si vous rajoutez les besoins en personnel divers et ce qui leur sera aussi nécessaire, cela limite les développements. Bien des mines n'extraient que des minerais denses et les font suivre vers d'autres lieux pour le raffinage fin faute d'électricité, d'eau douce et de facilité de mobilisation de compétences... Enfin, mettre en place des process complexes et/ou remplis de "secrets techniques" dans des zones peu fiables et c'est le risque de "fuites" à la concurrence... Tous les grands états vont avoir des intérêts dans les mines d'Amérique du Sud (USA, pays européens, chine), un procédé breveté est "facile" à protéger en Europe, dans d'autres pays c'est plus discutable...
Serge Rochain
L'objectif est surtout de pouvoir traiter à terme le lithium extrait sur place en Alsace et en Lorraine dont les ressources sont déjà estimées suffisament abondantes pour justifier leur exploitation. Quant aux secrets industrielles couverts par un brevet qu'il faudrait protéger en le gardan en France c'est complétement bidon au sens ou le brevet C"EST la protection.
APO
@Serge, Un "brevet" c'est effectivement la protection mais c'est objectivement valable que dans les états de l'OCDE... La Chine en a rien à foutre que ses entreprises copient des Brevets sans les acheter (voir même au contaire)... Et certaines entreprises ont un peu près le même comportement pour des installations hors OCDE... Oui, vous avez raison que cette Usine offrira la possibilité de traiter le Lithium d'Alsace (si il est extrait !? normalement oui, mais les volumes restent à être à l'échelle des besoins). On peut rester "naif" sur certains "non-dits", ou anticiper parfois...
Serge Rochain
La Chine qui dépose 10 fois plus de brevets internationnaux que le France chaque année ne se faut pas des protections légales contrairement à ce que vous dites en confondant les brevets et les marques de fabriques. Si la protection des brevets etait si peu fiables, personne n'en déposerait car deposer un brevet c'est précisément rendre public ce que l'on veut protéger. Un brevet ça veut dire "Ne faite pas ça sans me demander l'autorisation car c'est à moi !" Mais bien sûr vous ne savez pas ça non plus donc vous en parlez de façon fleuve, comme pour le reste.

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