La Corée du Sud approuve la construction de 2 nouveaux réacteurs nucléaires

  • AFP
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La Corée du Sud a approuvé la construction de deux réacteurs nucléaires sur sa côte est jeudi, Séoul cherchant désormais à accroître ses capacités énergétiques dans ce domaine à rebours de sa politique anti-nucléaire antérieure.

La fin de la construction envisagée d'ici 2033

La commission de sûreté et de sécurité nucléaire a annoncé l'autorisation accordée aux réacteurs Shin Hanul 3 et 4 dans la ville de Uljin (sud-est) après s'être assurée de la sûreté du projet. "Aucun élément à même de causer un désastre géologique, comme un affaissement ou un effondrement du sol, n'a été trouvé sur le site de construction du réacteur", a assuré la commission.

Chaque réacteur aura une capacité de 1,4 gigawatt et sa construction devrait être achevée d'ici 2033.

Sous la présidence de Moon Jae-in, la Corée du Sud a cherché à sortir du nucléaire, mais depuis l'arrivée de Yoon Suk Yeol took en 2022, Séoul affiche l'ambition de porter à 36% d'ici 2038 la proportion d'énergie générée par le nucléaire, contre 30% actuellement.

Le parc nucléaire de la Corée du Sud compte actuellement 26 réacteurs, d'une puissance cumulée de 25,8 GW. 

« Gagner des appels d'offres » à l'étranger

Ces nouveaux réacteurs contribueront au développement des nouvelles technologies comme l'IA "en fournissant une énergie stable, sûre et propre", a affirmé Sung Tae-yoon, un des chefs de cabinet du président. Ce développement pourrait également "aider le pays à gagner des appels d'offres pour la construction de réacteurs à l'étranger", a-t-il déclaré à des journalistes.

Cette approbation intervient huit ans après que la Korea Hydro & Nuclear Power Company a soumis pour la première fois sa demande de permis. Le processus a été suspendu en 2017 au moment où le gouvernement de l'époque s'efforçait de réduire la dépendance du pays à l'énergie nucléaire.

L'annonce de jeudi a été critiquée par le groupe activiste coréen Energy Justice Actions qui l'a qualifiée de "décision irresponsable qui menace la sécurité de la population, à rebours de la tendance mondiale" Les deux nouveaux réacteurs seront les neuvième et dixième d'Uljin, a indiqué le groupe, qualifiant une telle concentration de "rareté mondiale".

Commentaires

Serge Rochain
Il suffit s'un changement de Président qui ne sera plus en poste au moment où les réacteurs nucléaires seront pret à produire, ou exploser, pour précipiter un pays dans le risque nucléaire. Une folie que l'on a mise en place en France récement avec Macron sur la seule fois de l'échec planétaire de l'EPR. Ce monde est devenu fou, il s'en remet au décision d'un seul fou pour se trouver potentiellement dans une situation catastrophique résultant de la décision d'un individu incapable lui-même de mesurer les conséquences de ses actes et disparu avant que ses fantasmes ne soient concrétisés.

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