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La consommation énergétique dans le parc social parisien a baissé de 34% en moyenne en 2023 après travaux de rénovation, selon une étude de l'Atelier parisien d'urbanisme (Apur) réalisée sur plus de 9 000 logements et publiée jeudi.
29 à 38% de baisse après travaux
Selon le mode de chauffage, les "écarts de baisse de consommation observés après travaux" vont de "-29% à -38%", mais les logements au chauffage individuel enregistrent une "baisse de la consommation plus importante, proche de -34% en moyenne", a expliqué l'Apur lors d'une présentation de l'étude mercredi à l'Hôtel de Ville.
La réalisation de travaux a permis d'épargner par an et par logement "300 à 500 euros" en chauffage individuel, estime l'Apur, qui rappelle que cette moyenne cache des situations très disparates, l'électricité étant en 2023 "deux fois plus chère que le gaz".
"Les résultats sont excellents, cela nous encourage à continuer à investir", a commenté Jacques Baudrier, adjoint à la maire chargé du Logement.
Depuis quinze ans, la Ville de Paris consacre environ 300 millions d'euros par an à la rénovation du parc de logements sociaux de ses trois bailleurs, un montant passé à 350 millions d'euros cette année, a rappelé l'élu communiste.
Forte hausse des prix en 2023
"Nous n'avons que les premières rénovations dans cet échantillon de 9.000 logements. Les rénovations qui vont arriver seront plus performantes, donc il est tout à fait possible d'arriver à -40% avec le temps", a-t-il ajouté.
Le panel étudié représente 5% du parc des trois bailleurs de la Ville, mais 70% de leur parc ayant fait l'objet d'une réhabilitation dans le cadre du "plan climat" de la mairie.
Selon l'Apur, transport routier mis à part, le secteur résidentiel représente 46% des consommations énergétiques de la capitale, dont 38% pour le parc privé et 8% pour le parc social.
Les prix de l'énergie ont augmenté fortement en 2023, incitant les bailleurs à mieux réguler leurs chaudières. "C'est un élément qui aide à obtenir de bons résultats", a reconnu Jacques Baudrier. La baisse de consommation en chauffage individuel pose aussi la question de savoir si certains locataires du parc social n'ont pas été poussés à réduire leur chauffage par souci d'économie.
"Cela demande une analyse qualitative (...) mais le fait d'avoir rénové les immeubles permet un chauffage plus efficace et améliore aussi la situation du point de vue précarité énergétique", a assuré M. Baudrier. Une étude sur les consommations énergétiques du parc privé sera présentée en mars 2025.