La Commission européenne ouverte à un plafonnement du prix des importations de gaz

  • AFP
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La Commission européenne est prête à "examiner" un plafonnement des prix de gros du gaz, comme le réclame une majorité d'Etats membres pour faire face à la hausse des factures énergétiques, a indiqué mercredi sa présidente, Ursula von der Leyen.

"Un tel plafonnement des prix du gaz doit être conçu correctement afin de garantir la sécurité de l'approvisionnement", a toutefois ajouté la responsable allemande devant le Parlement européen à Strasbourg.

La Commission européenne prônait jusque-là un plafonnement du prix uniquement pour le gaz russe, redoutant comme l'Allemagne, qu'une limitation du prix de toutes les importations de gaz menace l'approvisionnement des Européens, en poussant les producteurs à préférer d'autres destinations.

Mais une majorité d'Etats membres --quinze, dont la France, la Belgique, l'Italie, l'Espagne et la Pologne-- réclament un plafonnement général. La Commission a été chargée de présenter des propositions avant un sommet de l'UE vendredi et une réunion des ministres de l'Energie les 11 et 12 octobre.

Mme von der Leyen a indiqué que la Commission était "prête à discuter d'un plafonnement du prix du gaz utilisé pour produire de l'électricité", qui serait "une première étape vers une réforme structurelle du marché de l'électricité" européen.

"Mais nous devons aussi examiner les prix du gaz (...) qui concernent l'industrie, le chauffage", a-t-elle poursuivi.

"Nous allons travailler avec les États membres pour réduire les prix du gaz et limiter leur volatilité, afin de limiter l'impact de la manipulation des prix par la Russie", a ajouté la cheffe de l'exécutif communautaire.

"Davantage de pays membres y sont favorables et nous sommes mieux préparés", a-t-elle estimé, soulignant qu'un plafonnement des prix du gaz en général serait une "solution temporaire" dans une "période exceptionnelle".

L'Allemagne, qui était le pays le plus dépendant du gaz russe, a jusqu'à présent rejeté l'idée d'un plafond des prix des importations de gaz. Mais Berlin est sous pression de ses partenaires européens depuis l'annonce la semaine dernière d'un plan national de 200 milliards d'euros pour protéger son économie contre la hausse des prix de l'énergie.

L'Allemagne a été accusée de faire cavalier seul, certains redoutant que Berlin octroie à ses entreprises un avantage par rapport à leurs concurrentes de pays n'ayant pas les moyens de financer un "bouclier" aussi massif contre la flambée des prix de l'énergie.

"Il est primordial que nous préservions des conditions de concurrence équitable au sein de l'Union européenne dans notre marché unique", a souligné Mme von der Leyen, sans toutefois mentionner l'Allemagne. "Sans solution européenne, nous risquons la fragmentation", a-t-elle averti.

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