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La Chine a autorisé la réouverture de mines à charbon pour une durée d'un an, au moment où le pays, qui ambitionne d'atteindre la neutralité carbone d'ici 2060, voit bondir sa demande en électricité.
Le réseau électrique est mis à rude épreuve par des intempéries dévastatrices, les fortes chaleurs qui entraînent un recours massif à la climatisation -- particulièrement énergivore -- ainsi que la reprise de l'activité de la deuxième économie mondiale.
Dans ce contexte, la puissante agence de planification chinoise a donné son feu vert mercredi au redémarrage de 15 mines.
Situées notamment dans les régions de Mongolie intérieure (nord) et du Xinjiang (nord-ouest), elles permettront de fournir environ 44 millions de tonnes de charbon par an, a indiqué l'agence dans un communiqué publié mercredi.
La semaine dernière, les autorités avaient déjà autorisé la réouverture de 38 mines de charbon en Mongolie-intérieure.
Fin 2020, la Chine avait dû rationner l'électricité sur fond de pénurie de charbon.
Malgré les températures hivernales, des dizaines de millions de Chinois avaient fait face à des coupures de courant décidées par les autorités.
Début décembre, le Hunan (centre) avait ainsi décrété l'extinction durant plusieurs heures par jour des éclairages sur les bâtiments et limité le chauffage dans les lieux de divertissement.
La Chine, premier émetteur mondial de gaz à effet de serre, est le pays qui investit le plus dans les énergies nouvelles et Pékin a promis de parvenir à la neutralité carbone en 2060.
Le pays a lancé en juillet son marché du carbone afin de l'aider à réduire ses émissions polluantes.
Ce mécanisme fixe pour la première fois des plafonds de pollution pour les entreprises. Les observateurs sont toutefois dubitatifs quant à l'impact de ce nouveau système, en raison du faible prix du droit à polluer.