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En plein été caniculaire, un incendie dans une station électrique irakienne a provoqué samedi une panne de courant généralisée dans "tout l'Irak", ont annoncé les autorités, s'engageant à rétablir le courant "dans les prochaines heures".
Le dossier de l'électricité est ultra-sensible en Irak, pays de 43 millions d'habitants aux immenses richesses en hydrocarbures, mais où la population vit avec des délestages quotidiens qui empirent l'été et sont parfois à l'origine de manifestations.
"Le réseau électrique a connu un arrêt total samedi à 12H40 (09H40 GMT) en raison d'un incendie qui a touché une station de transmission dans la province de Bassora", a annoncé le ministère de l'Electricité dans un communiqué.
Le porte-parole du ministère Ahmed Moussa a confirmé à l'AFP que la panne concernait "tout l'Irak".
L'incident a provoqué "la suspension des lignes de transmission" entre les régions du sud et du centre et a mis à l'arrêt les centrales de production, selon le communiqué.
"Des travaux rapides sont en cours (...) pour relancer progressivement les centrales de production et les lignes de transmission", ajoute le texte, précisant que le réseau sera "de retour à la normal dans les prochaines heures".
En Irak, infrastructures en déliquescence et services publics défaillants témoignent des décennies de conflits qui ont miné le pays, mais aussi d'une mauvaise gestion publique et d'une corruption endémique.
Pour pallier aux délestages quotidiens? la plupart des foyers sont abonnés à des générateurs de quartier qui fournissent du courant. Mais pas toutes les familles n'ont les moyens de payer de tels abonnements --et cette source d'électricité ne suffit pas toujours à faire fonctionner tout l'électroménager, notamment les climatiseurs.
Chaque été quand le thermomètre frôle les 50 degrés dans la capitale ou dans les régions du sud, les délestages empirent.
Pour dire adieu aux coupures chroniques, les centrales électriques irakiennes devraient produire chaque jour plus de 32.000 mégawatts (MW), selon les autorités. Cette année, pour la première fois, le pays a atteint le seuil des 26.000 MW.