Investissements « verts » : Bruxelles reporte sa décision sur le gaz et le nucléaire

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La Commission européenne a annoncé mercredi le report de sa décision d'inclure ou non le gaz naturel et le nucléaire dans la "taxonomie verte", liste d'investissements respectueux de l'environnement, après de vives controverses.

L'exécutif européen a dévoilé ses premiers critères pour les activités permettant de contrer le changement climatique ou de s'y préparer, une classification permettant de fournir des repères communs aux investisseurs et d'attirer les capitaux privés nécessaires pour atteindre les objectifs climatiques de l'UE.

Mais contrairement au projet initial, "le gaz naturel n'est ni inclus ni exclu dans la taxonomie" à ce stade, après que la consultation publique a "laissé apparaître des visions très contradictoires" sur cette inclusion d'une énergie fossile, indique la Commission dans un communiqué. En conséquence, un texte complémentaire de la Commission, qui "sera adopté plus tard cette année", couvrira le gaz et les "technologies liées".

La Commission avait initialement envisagé d'inclure les centrales à gaz parmi ces investissements verts au titre d'"énergie de transition", à condition qu'elles remplacent des centrales à charbon et en relevant le seuil maximal d'émissions de CO2 permises dans le cadre de la taxonomie.

Cette proposition avait provoqué une levée de boucliers d'eurodéputés et d'ONG environnementales, mais aussi de cinq États de l'UE (Autriche, Danemark, Irlande, Luxembourg et Espagne).

Pour autant, Bruxelles ne s'interdit pas d'"envisager une législation spécifique" concernant les usages du gaz permettant de diminuer des émissions de CO2, par exemple en remplaçant le charbon, mais "en-dehors des critères de la taxonomie", a indiqué le vice-président de la Commission Valdis Dombrovskis.

Concernant le nucléaire, autre pomme de discorde, la Commission avait déjà prévu de différer sa possible qualification comme énergie "durable", en dépit de l'appui très actif de plusieurs pays - France en tête - en faveur de l'atome civil. "Le choix pouvait être de ne rien faire tant que tout n'était pas tranché. Mais nous n'avons pas le temps" face à la crise climatique, et ce premier "acte délégué" (texte juridique contraignant émis par la Commission) "couvre 80% des émissions de gaz à effet de serre, c'est déjà un grand pas en avant", a fait valoir Mairead McGuinness, commissaire aux services financiers.

Commentaires

Minorey
La Commission sous la pression des funestes écolos et des pays ayant abandonné le nucléaire ,avec au premier rang l'Allemagne, refuse de reconnaître le rôle fondamental de l'atome civil dans la diminution des émissions de CO2.... et envisage d'admettre le gaz comme "énergie de transition" (sic) Un comble !
Serge Rochain
Ils refusent avec de bonnes raisons, car ce n'est pas grâce au nucléaire que nous ne polluons que très peu, mais grâce à notre fantastique puissance hydraulique qui assume le rôle de régulateur entre la production et la demande d'électricité. Les Belges qui ont une puissance installée nucléaire de 60% de leur mixe électrique n'ont pas dans leur plat pays les barrages qui leur permettraient d'assurer le suivi de charge, ils ont donc recours au fossiles qui les conduit à emmètre entre 150 et 350 g de CO2 par KWh contre 40 à 90g pour nous GRACE A NOTRE HYDRAULIQUE !!! Si nous ne l'avions pas nous ferions comme eux en brulant du charbon et du gaz et nous émettrions comme eux entre 150 et 350 g de CO2 par KWh Mais c'est tellement plus facile de se regarder le nombril là où il n'y a justement rien à voir. Serge Rochain
Denis Margot
Toujours à tordre la cou à la réalité pour défendre des idées grises. Notre fantastique hydraulique représente 12% et le nucléaire 70% mais c’est grâce à l’hydro que la France est à [40,90g], sinon nous serions à [150,350g] !!! Et la flatulence des bovins dans tout ça ? La Belgique, comme bien d’autres, utilise le fossile pour pallier l’intermittence EPPV, ce qui élève pas mal les relatifs bons coefficients EPPV (qui sont donc finalement assez mauvais).
Serge Rochain
Bien sur que c'est grâce à l'hydro car les 13% que nous compensons avec l'hydraulique serait remplacé par 13% de fossile qui émettrait pour 48 %de CO2 supplémentaires comme les Belges qui produisent 93,5% de leur CO2 avec leur 27% de régulateur de suivi de charge régulé par leurs centrales à fossiles...... c'est écrit là avec un beau dessin : https://www.forumnucleaire.be/actus/nouvelle/le-mix-electrique-belge-en-mars-2019 Bien sûr ce n'est peut-être pas facile à comprendre pour un primaire...
JCG
Cher M. Rochain, Deux remarques: 1/ Sur la même page web dont vous mentionnez l'URL ( https://www.forumnucleaire.be/actus/nouvelle/le-mix-electrique-belge-en-mars-2019 ), vous lirez, plus bas: "De différents pays de l'UE choisissent différentes options. Certains le font appel à l'énergie nucléaire (France, Pays-Bas, Suisse, Suède, Finlande, Royaume-Uni, Espagne, Suède, etc.), d'autres l'abandonnent progressivement ou ne possèdent aucune centrale nucléaire (Allemagne, Danemark). Fait frappant : les pays qui utilisent l'énergie nucléaire ont des émissions de CO2 (g CO2 par kWh) beaucoup plus basses que les pays qui ont un mix électrique sans énergie nucléaire. Et cela malgré d'importants investissements dans les énergies renouvelables. Prenons l'exemple de la Suède et du Danemark. Les deux pays ont un mix électrique qui consiste pour la moitié en énergie renouvelable. Mais la Suède, qui combine les énergies renouvelables avec l'énergie nucléaire, émet beaucoup moins de CO2 que le Danemark. En d'autres termes, ce n'est pas tant l'énergie renouvelable qui garantit un mix énergétique bas- carbone, mais la technologie complémentaire du renouvelable & du nucléaire qui est utilisée. Dans l'ensemble de l'UE, 14 des 28 États membres utilisent l'énergie nucléaire. Les centrales nucléaires représentent 25 % de toute l'électricité produite en Europe et 50 % de toute l'électricité à faible émission de CO2 dans l'Union européenne. Il s'agit de la technologie bas-carbone la plus importante, en complément de l'éolien, du solaire et de l'hydroélectricité." 2/ La Belgique ne dispose plus de centrale à charbon, seulement des capacités de génération à partir du gaz. Bonne journée.
Serge Rochain
Cher Monsieur JCG (drôle de nom) , 1) Figurez vous que les renouvelablophiles ne sont pas plus bêtes que les nucléophiles et même plutôt moins, mais ce n'est qu'une question d'opinion. Mais en revanche, ils sont plus attentifs que les nucléophiles aux informations importantes, à moins que ces derniers ne fassent semblant de ne pas les voir, ce qui vous conduit à des falsifications comme : " Fait frappant : les pays qui utilisent l'énergie nucléaire ont des émissions de CO2 (g CO2 par kWh) beaucoup plus basses que les pays qui ont un mix électrique sans énergie nucléaire. " Ce qui me frappe, c'est que vous englobez la Belgique dans ceux qui auraient les plus basses émissions de CO2/KWh Pourtant vous répondez après avoir lu le site Belge affichant ses 60% de nucléaire dans leur mixe électrique contre 67,1% pour la France donc dans la même catégorie, bien que la Belgique soit un des gros émetteur de CO2 et la France un petit et je donnais l'explication du "mystère" qui s'explique simplement par la source d'énergie utilisée dans chacun des deux pays pour réguler l'équilibre du réseau, notamment au démarrage de l'activité économique chaque matin de la semaine, l'hydraulique pour la France et le gaz fossile pour la Belgique comme vous pouvez le constater par exemple pour la France : https://www.rte-france.com/eco2mix/la-production-delectricite-par-filiere Le nucléaire de son coté fait ce qu'il sait faire .... ronronner, indifférent à l'appel de ressources supplémentaires. L'hydraulique économise ensuite ses forces en fonction de l'arrivée du Soleil. Dans le même temps, la Belgique qui n'a pas notre chance montagneuse avec ses vallées et ses barrages ouvre les robinet de gaz. La différence d'émission de pollution réside donc dans la nature de l'outils assurant le suivi de charge et non dans l'usage ou pas du nucléaire. Ces deux cas de figure totalement identiques sur tous les plans sauf l'outils de suivi de charge, hydraulique pour l'un et gaz pour l'autre est la plus belle démonstrations que l'on peut faire et ce n'est pas en allant chercher des cas dont les ressources électriques sont aux antipodes que vous arriverez à noyer le poisson avec en gros plan et avant plan deux pays utilisant les mêmes ressources à une près à votre disposition, même si la démonstration vous incommode. Récapitulation des mixes Nucléaire France 67,1% Belgique 60% renouvelables hors hydraulique France 12,4% Belgique 13% Fossiles France 7,5% Belgique 27% Hydraulique France 13% Belgique 0 Il est donc clair que lorsque l'on est contraint de faire donner l'hydraulique, les Belges ouvrent les robinet à gaz et voilà où se cache la différence de CO2 2) Je n'ai écrit nulle part que les Belges utilisaient le charbon (nous, oui) j'ai écrit fossile dont le gaz asse émetteur de CO2 fait parti. Quand on essaie de noyer le poisson avec des "il est frappant que...." ça ne marche jamais, il faut ensuite reculer devant une évidence qui n'est pas présentée comme une évidence, mais avec pédagogie et courtoisie.
JCG
Cher M. Rochain, Vous écrivez dans votre commentaire du 21/04/2021 à 19h04, je cite: "Les Belges qui ont une puissance installée nucléaire de 60% de leur mixe électrique n'ont pas dans leur plat pays les barrages qui leur permettraient d'assurer le suivi de charge, ils ont donc recours au fossiles qui les conduit à emmètre entre 150 et 350 g de CO2 par KWh contre 40 à 90g pour nous GRACE A NOTRE HYDRAULIQUE !!! Si nous ne l'avions pas nous ferions comme eux en brulant du charbon et du gaz et nous émettrions comme eux entre 150 et 350 g de CO2 par KWh" Donc vous prétendez bien que les Belges brûlent du charbon... Bàv.
Serge Rochain
Nous nous avons du charbon, et du Gaz et si nous n'avions pas l'hydraulique c'est ce que nous brulerions en quantité et cela était dans un message précédent pas dans celui auquel vous répondiez mais, cherchez bien il y a quelques cheveux à couper en quatre quelque part dans un ancien message
Gautier
Rochain se trompe encore une fois, mais c'est de la mauvaise foi. En 2019, le nucléaire représente 46,5 % du mix électrique et 39 % en 2020. Toujours dans la désinformation, M. Rochain !https://www.febeg.be/fr/statistiques-electricite
Serge Rochain
Quand les ignorants comme les Gautiers et les Margot s'y mettent c'est la bêtise qui m'accuse de mauvaise fois parce qu'ils confondent la production d'électricité avec le mixe électrique qui est le % que chaque source d'énergie est supposée produire par rapport à l'ensemble. C'est à dire la puissance installée multiplié par le facteur de charge. Le mixe ne change donc que si l'on modifie la puissance installée (ouverture ou fermeture d'une centrale thermique, par exemple ) ou dans une moindre mesure, lorsque le facteur de charge se modifie, le plus souvent par des évolutions technologiques mais dans l'avenir en fonction de l'évolution du climat notamment pour les renouvelables par exemple. Le parc nucléaire Belge est constitué de 7 réacteurs nucléaires depuis 1983 ( date de fermeture du premier réacteur expérimental du parc qui en comptait donc 8 à l'époque) et n'a pas changer depuis de façon sensible sur les autres ressources. Il ne peut donc pas sauter avec les écarts que vous mentionnez qui sont les productions et non le mixe de référence. C'est d'ailleurs clairement indiqué dans le site que Gautier cite en référence : Production d'électricité nette en Belgique pour l'année 2019. Le graphique ci-dessous représente la ventilation en pourcentage, par type de fuel de la production nette d'électricité en Belgique...... où l'on peut voir que pour 2019, les 60% de nucléaire du mixe électrique Belge a fournit 46,5% de la production en 2019. Ce n'est pas très éloigné de la production attendu compte tenu des nombreux problèmes que connait le parc nucléaire Belge qui a conduit à ce qu'Electrabel jette l'éponge devant l'incertitude de rentabiliser le grand carénage nécessaire comme en France la plupart de ces réacteurs étant entrés en service entre 1980 et 1985 face à l'indécision du gouvernement Belge de prolonger ou arréter le nucléaire. Mais finalement c'est réglé, Electrabel à décidé de ne pas sollicité le renouvellement de son contrat d'exploitant.
Gautier
Vous pouvez vérifier. Le mix est différent chaque mois et chaque année en fonction de la part relative de la production nucléaire et non de la capacité installée.. Il semble que nous n'avons pas la même définition du mix. https://www.forumnucleaire.be/actus/nouvelle/mix-electrique-belge-mars-2021
Serge Rochain
En effet, le mixe à une définition le résultat de la production une autre. Mais quand le résultat de la comparaison des deux ne vous convient pas vous choisissez de changer les définitions Il est certain qu'en comparant une production avec une autre production on apprend rien sur ce que l'on devrait produire avec les investissement qui ont été fait, ce pourquoi la notion de mixe a été inventé. Mais quand en plus ça met en évidence que ce n'est pas le nucléaire qui est la raison de la faible émission de CO2, alors là, ça devient catastrophique, il faut absolument changer la définition pour que ça cadre avec les fantasmes. Au diable ces Belges qui foutent par terre les belles théories nucléocratiques. Je crois que l'on s'est tout dit et qu'il est inutile d'épiloguer, on ne convainc pas une religion, surtout si elle est nucléaire.
Gautier
Non, je n'ai pas changé ma définition. D'ailleurs, le chiffre que vous donnez plus haut: 67,1% correspondent bien à la production nucléaire pour l'année 2020 (en 2019 :70,6%).https://bilan-electrique-2020.rte-france.com/production-production-totale/ De la même manière pour la Belgique, je donnais bien, plus haut, le mix annuel. Ce n'est pas 60 %.
Denis Margot
Avant d’éteindre la lumière, pourriez-vous estimer les facteurs d’émission de l’E et du PPV en prenant en compte les émissions du backup fossile et en les moyennant pour avoir une vue sur l’année de ce que rejette réellement la solution EPPV ? Ceci donnerait une idée plus réaliste et plus honnête des performances « vertes » de ces technologies. Comme je le soupçonne dans mon post ci-dessus (ou ci-dessous, je ne sais plus où il est), il y a de forte chance que EPPV affiche des scores très médiocres, probablement supérieurs à 100 gCO2/kWh.
Gautier
Effectivement. Si l'on regarde les émissions de CO2 année après année, ni le solaire, ni l'éolien ne semblent contribuer positivement à une baisse de celles-ci. Pour l'année 2020, l'impact de la hausse des productions renouvelables variables sur les émissions de CO2 n'est pas pertinent. Attendons pour voir ce que donnera l'année 2021.
Denis Margot
Comme l’indique Gautier ci-dessous, le nucléaire belge est à 47% en 2019 et non 60% (voire 39% en 2020, mais je ne vois pas 2020 sur son lien), et le fossile à 37%, le profil est donc assez différent de la France. L’hydro est une renouvelable très fiable qui ne s’oppose pas au nucléaire, mais offre au contraire une très bonne complémentarité dans l’objectif de la décarbonation. Par ailleurs, comme vous le dites, le nucléaire ronronne à 70%, et c’est bien là une différence très importante avec EPPV. Si EPPV « ronronnait » à 20%, ce serait effectivement une autre histoire, mais ce n’est pas le cas. EPPV varie de 0 à X% ce qui implique, comme vous le savez, d’être adossé à un backup pour compenser ses absences. Et donc, les assez bons coefficients de l’E (15g CO2/kWh) et les pas si bons coef du PPV (55g) doivent être modifiés pour tenir compte du soutien en cas d’absence. Si le soutien est fossile, comme dans la majorité des cas, ces coefficients vont s’envoler et vous avez la vraie face de l’EPPV (sans doute > 100g CO2/kWh en moyenne). Bref, une mauvaise solution pour lutter contre les changements climatiques.
Gautier
Pour 2020 en Belgique, année exceptionnelle comme dans beaucoup de pays, mais l'année 2021 s'annonce démarre moins bien partout. Pour l'année 2020 en Belgique : https://www.elia.be/fr/actualites/communiques-de-presse/2021/01/20210107_belgium-s-electricity-mix-in-2020
Gautier
Et contrairement à ce que dit Rochain, le contenu carbone de l'électricité en Belgique se situe bien en dessous de 200 g/KWh. https://www.aib-net.org/sites/default/files/assets/facts/residual-mix/2019/AIB_2019_Residual_Mix_Results.pdf Page 13.
Albatros
Cette taxonomie verte va tout simplement éliminer les institutions financières européennes du nécessaire financement du développement des réseaux et de l'accès à l'énergie en Afrique qui, n'en déplaise, a bien encore besoin du gaz naturel pour quelques décennies. Et qui va se faire un plaisir de combler ce vide ? Nos excellents amis Chinois qui, pas con, exploitant la connerie institutionnelle de l'UE, lui a fait une promesse politique de décarbonation pour 2060... tout en continuant de mettre en service des centrales charbon toutes neuves dont la durée de vie va excéder cette échéance. PS : Merci à notre docte et indispensable expert de nous rappeler que la Belgique est un plat pays. Très utile. Allez, cordiales salutations !
Renzo Bee
Tout à fait d’accord avec vous ! Sans oublier le non financement volontaire du developpement des petits investissements pour le gaz en bouteille poyr eliminer les 84% de cuisson au tres polluant bois et charbon de bois, et destructeur de la foret, puits carbone et antre de la biodiversité.
Serge Rochain
Certainement très utile pour comprendre que ce que nous faisons grâce à nos montagnes, doit être fait avec du gaz naturel en Belgique. Mais cela ne vous sautait pas aux yeux certainement car pour cela il faut chercher...... un peu, .....................voir deux messages au-dessus
Blin Jean
Comme chaque fois depuis la réunification, l'Allemagne (qui se fiche du fantasmé couple franco-allemand) s'occupe de ses seuls intérêts : le gaz (russe, pourquoi pas ?) pour pallier à l'intermittence des éoliennes qu'elle s'est imposée pour plaire au parti vert (de gris ? ) en supprimant ses centrales nucléaires dont elle remplace la production stable et pilotable par des centrales thermiques à charbon et à lignite fortement émettrices de GES et CO2. Aussi, l'Allemagne (avec les Pays Bas producteurs de gaz) ment en insistant pour inclure le gaz dans la taxonomie et tenter d'en exclure le nucléaire alors que le nucléaire n'émet pas de CO2 et que le traité Euratom reconnait son absence d'émissions et son innocuité. Cette UE marchande et financière n'a pas à se mêler de l'énergie. L'énergie est stratégique et du domaine des Etats et non au conglomérat marchand et financier de Bruxelles. La France doit défendre l'indépendance de sa politique énergétique au profit de sa population et non des idéologues khmers verts français ou allemands.
Zamur
La nouvelle réglementation française, concernant les constructions d'habitations neuves, interdira pratiquement l'utilisation du gaz naturel (et du fioul bien entendu) comme combustible assurant le chauffage. Il restera des pellets et des pompes à chaleur. Les gens logiques rient par avance.
Davi
C’est quand même un comble dire que l’UE ne doit pas s’occuper de l’énergie !!! il est bien connu que le GES et le particules fines s’arrêtent aux frontières (sic). Je me permet aussi de rappeler que le charbon émet 2,3 fois plus de CO2 que le gaz naturel (CH4) qui en plus n’émet pas de particules fine ou d’autres résidus de combustion. En plus il ne serait pas trop compliqué de capturer le CO2 produit dans une centrale thermique à gas et le stocker dans le sous-sol. Le gaz naturel est en effet un excellent combustible pour la phase de transition énergétique. Je pense aussi que nucléaire est nécessaire et indispensable dans le mix énergétique et je pense que le nucléaire et le gaz naturel devraient en effet être inclus dans la taxonomie verte de l’UE.
Christian Médard
Le sujet est intéressant et clivant. Vous avez tous raison, mais vous avez tous des exigences plus ou moins fortes sur la date à laquelle la France, ou l'Europe ou le Monde devraient atteindre la neutralité carbone. Le problème est seulement là. Compte tenu des dérèglements observés de nos jours, cela fait longtemps que cette date est dépassée et que nous devrions être en phase d’absorption du CO2 et non de simple réduction de nos émissions. Si, comme les Verts, on souhaite ne rien lâcher sur chaque sujet, il est clair qu'il faudrait arrêter toutes les émissions, tout de suite et ce serait de toutes façons trop tard car, alors, nous ne disposerions même plus des outils industriels permettant de capter et réduire l'excédent actuel de CO2. Si, comme les industriels qui veulent que les choses se fassent en douceur, même si ce sera trop tard (et ils s'en fichent car ils ne seront plus là), le remplacement immédiat du charbon par le gaz naturel est une bonne solution, marginale, mais qui ne résout pas le problème. Mais bon, tout le monde peut encore jouir du statu quo pendant quelques années, quels mois, quelques jours, sachant très bien que ça va mal finir. Enfin, de là à déclarer l'énergie nucléaire comme renouvelable, faut pas pousser ! il faudrait d'abord que Iter fasse ses preuves. Si c'est comme Super Phénix, la planète a du soucis à se faire. Mais bon, entre l'incertitude d'un cataclysme nucléaire et la certitude du réchauffement hors de contrôle, beaucoup de gens sensés font le choix du nucléaire, mais ce n'est pas joyeux comme avenir. Radieux !
Lecteur 30
Pardon, je me répète. Mais si l'exercice est pour les acteurs de ces décisions, non pas d'améliorer le monde déjà condamné à avoir trop chaud mais à simplement, comme dans la cour de récréation de mes jeunes années, de croire que l'essentiel est d'avoir "raison" (genre M. Rochin), alors on est foutu et on ferait mieux de quitter la commission concernée de la Commission de l'UE, d'y laisser une chaise vide, et de tenter d'être réaliste entre nous ... "Ceux qui veulent avoir raison se divisent toujours en deux catégories. Chez nous, en France et secondairement à Bruxelles, avoir raison veut d’abord vouloir signifier qu’il n’y a qu’une vérité, faire valoir la rectitude de sa pensée et de celle de sa famille, de son groupe, de son parti contre les autres versions possibles de la vérité. Faire valoir dans toute situation l’empire de sa propre raison et la gloire d’avoir raison de quelqu’un (le ou les ennemis), a fortiori si on constitue une glorieuse exception qui aura raison contre l’histoire. L’époque torture tellement les mots et ceux-ci ont maintenant tellement d’importance (car les acteurs de la Puissance publique pensent que celle-ci doit être partout) que le sens des mots entre aujourd’hui dans la sphère de la bureaucratie administrative à laquelle on associe, bien sûr, des « experts » de la société civile élus ou non en fonction des opportunités. Le fumeux sujet de la recherche du sens du mot « vert » (pas le « vert » couleur de l’espérance et de l’optimisme ni celui de l’islam mais le « vert » du drapeau de l’écologie) nous offre un spectacle effrayant quant à notre capacité collective de faire avancer, dès le début de l’aventure, le sort climatique de notre Planète. Alors évidemment, nos légitimes représentants au sein de la Commission européenne cherchent à trouver le plus pur du vert, le plus transparent du diamant vert, si dur, ce vert, que rien d’autre dans la réalité ne peut se comparer à lui ni même s’en approcher. Allons droit au but : ils n’y parviendront pas, il n’y a pas de pur vert, celui-ci n’étant d’ailleurs pas, pardon pour la facilité, une couleur primaire mais un mélange de couleurs. Si le solaire photovoltaïque a l’air d’être plus « vert » que d’autres sources d’énergie, c’est parce qu’on oublie qu’il s’accompagne (nul besoin d’entrer dans le détail) de l’utilisation de matériaux pour certains rares, coûteux et peu recyclés, et qu’elle consomme de larges portions de terres, agricoles ou pas. L’éolien supporte peu ou prou les même reproches. Ensemble ils encaissent le même défaut majeur et plutôt paradoxal, c’est qu’en dépit de leur légitime présence dans la taxonomie des énergies vertes, ils ne sont guère producteurs d’énergie (très faible productivité) et, quand ils le sont, c’est sur le mode globalement aléatoire et toujours intermittent – qui entraîne nécessairement la présence complémentaire de sources pilotables plus fiables – et peut-être moins « vertes ». Néanmoins, pour les partisans de ces énergies, il n’y a qu’elles ou presque qui puissent être considérées comme « vertes ». Nommez dans le groupe d’experts des représentants des guerriers de la raison pure (et je comprends qu’il y en a toujours) et vous condamnez l’Europe et l’humanité à « avoir raison » jusqu’à la fin mais sans le début d’une solution. Car c’est là que se situe une deuxième catégorie de travailleurs intellectuels et d’acteurs, l’autre façon de travailler pour l’avenir, sans considération des chicanes politico-activistes. On quitte alors le mode punitif et accusateur, on évite les bagarres de la cour de récréation de l’école primaire. L’objectif n’est plus vraiment de se battre pour une vérité inatteignable, prétentieuse et impuissante mais d’organiser les moyens collectifs et individuels dans le but d’atténuer le changement climatique et de « verdir » le monde futur. Allons un peu plus vite : 1/ cela ne décourage pas les développeurs d’énergies renouvelables et intermittentes ou variables, parfois bien adaptés, au contraire, malgré les défauts signalés ci-dessus – 2/ mais cela devrait interdire aux « fous de l’ENRi » de se transformer en « fous de Dieu » et d’empêcher les pays qui le peuvent et le souhaitent de lancer ou poursuivre le développement du nucléaire civil dont l’impact énergétique en TWh (sans émissions de GES) est considérable et nécessaire face à la montée des consommations électriques mondiales de demain (dixit le GIEC – et par ailleurs mollo sur la sobriété, qui doit bien sûr tenter d’accompagner tout ça mais n’aura au mieux qu’un effet modeste) – 3/ le gaz naturel, certes, émet des GES mais chacun le sait, en quantités significativement inférieures à celles qui résultent de la combustion du charbon dont l’importance reste massive ; à cause du charbon précisément, le gaz naturel est le raccourci le plus efficace, techniquement et financièrement, et le plus rapide en pratique pour diminuer de plus d’un tiers ou de près de la moitié les émissions de CO2 et de particules consécutives à la génération électrique actuelles. S’en priver, à cause de nos comportements infantilo-activistes de cour de récréation et d’orgueil intellectuel, revient à inviter le Monde à sauter à la perche pour monter jusqu’au plus « vert » sans l’équiper tout de suite des deux sources d’énergie qui dans un futur proche, sont seules capables d’apporter un réel progrès vers des économies plus vertes. En vérité, la responsabilité de la Commission n’est pas de nous dire : qu’est ce qui est le plus vert ? mais qu’est ce qu’on fait en pratique pour devenir le plus vert le plus vite possible dans un contexte d’électrification croissante ? Que nos beaux esprits ne se trompent pas d’exercice et que nos activistes cessent de travailler pour eux-mêmes mais pour la communauté".
JCG
Cher lecteur 30, Tout à fait d'accord avec vous. Un peu plus de pragmatisme et un peu moins d'idéologie, ça ne peut pas faire de mal, le but étant de faire avancer le schmilblick. Bonne journée.

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