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Le chef du gouvernement grec et six de ses ministres sont attendus mardi en Israël pour discuter énergie et paix au Proche-Orient, au moment où l'État hébreu exhorte ses alliés européens à adoucir leur réaction en cas d'annexion de pans de la Cisjordanie.
Le Premier ministre Kyriakos Mitsotakis et les titulaires des portefeuilles de la Défense, de l'Énergie, des Affaires étrangères et du Tourisme doivent rester deux jours pour cette visite, la plus longue et la plus importante en nombre à Jérusalem depuis le début de la pandémie de nouveau coronavirus.
"La Grèce est un pays très, très amical", a déclaré lundi Iris Ambor, cheffe de la section Europe méridionale aux Affaires étrangères israéliennes lors d'une discussion avec des journalistes. "Nous discuterons du plan de paix du président (américain Donald) Trump, d'énergie, du (gazoduc) Eastmed, de la stabilité du Moyen-Orient, avec une emphase sur l'Iran et le Liban", a-t-elle ajouté, précisant que M. Mitsotakis rencontrera mardi son homologue Benjamin Netanyahu et visitera mercredi le mémorial de la Shoah de Yad Vashem.
La délégation grecque n'a pas prévu de se rendre à Ramallah, siège de l'Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas, ont indiqué lundi des responsables israéliens.
Cette visite intervient alors que le gouvernement israélien doit se prononcer à partir du 1er juillet sur la mise en oeuvre du plan Trump pour le Proche-Orient, qui prévoit l'annexion par Israël de la vallée du Jourdain et des colonies juives en Cisjordanie, territoire palestinien occupé depuis 1967 par l'État hébreu.
L'Union européenne, qui s'oppose au plan, a demandé à Israël de renoncer à l'annexion, sans toutefois parler d'éventuelles mesures de représailles, comme des sanctions ou une réduction de la coopération avec l'État hébreu.
Israël compte sur des pays comme l'Autriche et la Hongrie, qui ont refusé le mois dernier de souscrire à une résolution contre le projet d'annexion en Cisjordanie, et sur des pays "amis" comme la Grèce et Chypre, pour tenter d'atténuer la réponse européenne à une éventuelle annexion. "Nous demandons à la Grèce de nous soutenir au niveau européen pour nous assurer que l'Union européenne adopte un langage sensible à propos du plan de paix", a indiqué lundi à l'AFP une source israélienne.
Autre sujet à l'agenda : le gazoduc Eastmed entre Israël, la Grèce et Chypre. Ces pays veulent s'imposer comme un maillon clé de la chaîne d'approvisionnement énergétique de l'Europe, tout en affichant leur détermination face à la Turquie, qui convoite les gisements énergétiques de la région.
D'ailleurs, la semaine prochaine, le président chypriote Nicos Anastasiades et cinq de ses ministres sont attendus pour une visite d'une journée à Jérusalem, selon la diplomatie israélienne.