Hydrogène : les deux « gigafactories » d'électrolyseurs annoncées par Emmanuel Macron sont identifiées

  • AFP
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Les deux "gigafactories" d'électrolyseurs, machines servant à produire de l'hydrogène "vert", annoncées par le président Macron mardi, sont identifiées: l'une devrait être pilotée par le groupe français McPhy à Belfort, et la deuxième par le groupe John Cockerill en Alsace.

L'hydrogène est produit à partir de l'eau, en séparant les molécules d'hydrogène et d'oxygène, grâce à des électrolyseurs; si ces dernières machines sont alimentées avec de l'électricité issue d'énergies renouvelables ou du nucléaire (qui n'émet pas de carbone), le gouvernement français parle alors d'hydrogène "vert". "En France, vous avez trois champions pour la fabrication d'électrolyseurs : McPhy, le groupe belge John Cockerill et le groupe GTT" a déclaré à l'AFP Philippe Boucly, président de l'association France Hydrogène mardi soir.

La start-up drômoise McPhy qui construit des électrolyseurs et des stations de recharge "a annoncé en mai avoir préselectionné Belfort" pour y construire sa future usine d'électrolyseurs, a-t-il dit. Elle doit prendre d'ici la fin de l'année la décision finale d'investissement.

Le projet de John Cockerill, annoncé le 10 juin, porte sur la construction d'une usine de production d'électrolyseurs sur le site d'Aspach-MichelBach dans le Haut-Rhin pour des électrolyseurs alcalins d'une capacité de 1 GW d'ici 2025, indique le site du groupe.

Le groupe familial, qui appartient au président du Football Club de Metz Bernard Serin, a "déposé l'ensemble des demandes de permis nécessaires pour transformer son site d'Aspach-Michelbach", avec pour objectif de "produire un premier électrolyseur début 2023", précise son site.

Quant au groupe GTT, spécialiste des systèmes de cuve pour le transport maritime et le stockage de gaz liquéfié, il a acquis fin 2020 Areva H2Gen, un fabricant français d'électrolyseurs produisant de l'hydrogène décarboné. "Mais pour l'instant, son projet est moins avancé" que les deux premiers, a souligné M. Boucly.

"D'ici à 2030, la France doit pouvoir compter sur son sol au moins 2 gigafactories d'électrolyseurs et produira massivement de l'hydrogène et l'ensemble des technologies utiles à son utilisation" pour devenir "leader de l'hydrogène vert", a déclaré le président Emmanuel Macron mardi.

Au total, le plan Hydrogène en France vise l'installation de 6,5 GW d'électrolyseurs d'ici à 2030, avec un développement qui devrait se concentrer dans sept bassins industriels. Ces bassins à moyen terme pourraient être interconnectés grâce à des infrastructures de transport.

Commentaires

Denis Margot
Une usine, une méga usine, une giga usine, mais pourquoi une « gigafactory » ?
Pierre-Ernest
Il semble que le groupe McPhy, après avoir complètement échoué dans l'hydrogène "solide" s'apprête à renouveler l'opération à beaucoup plus grande échelle avec l'électrolyse.de l'eau Le secret de la "réussite" : belle paroles, et choix réfléchi des sujets à la mode, indispensables pour ouvrir le robinet des subventions publiques.
Bxm
L'hydrogène vert : Le greenwashing continue à coup de milliards, peu importe que les ENR soient d'une inefficacité redoutable, à l'arrêt entre 85 et 75% du temps. Quand les politiques et les journalistes relayent ce qui s'apparente à de fakes on peut craindre le pire. Le désastre des choix Allemands est sous nos yeux et alors que nous avons la meilleure empreinte carbone au monde sur notre réseau électrique des forces obscures insistent pour copier ce modèle dramatique.
Daphné
Le "GIGA" m'interpelle. Est -il économiquement plus intéressant de produire de multiples électrolyseurs de puissance de qq. centaines de KW plutôt que des électrolyseurs de 1 MW? En effet, les appareils EnR ne sont pas très puissants par unité (moins de 5MWc pour une éolienne terrestre) et l'H2 stocké servirait aussi à compenser l'intermittence de production d'électricité qui sera donc moins disponible pour la production d'H2 comme vecteur d'énergie ou comme carburant. Ou par exemple UNE Giga usine qui produira un type d'électrolyseurs puissants de 1MW rattachés chacun à une source d'EnR ( fermes d'éoliennes ou photovoltaïques ou à des turbines hydrauliques notamment au fil de l'eau) dévolue exclusivement à l'électricité nécessaire à l'électrolyse HP pour la production d'H2 industriel? C'est ce dernier choix qui est fait. La source peut être aussi le nucléaire en reconvertissant nos réacteurs fonctionnels pour augmenter leur rendement par la cogénération ( comme dans les pays de l'Est) et en utilisant cette l'électricité pendant les heures creuses de 1h. à 5h. pour la production d'H2 moins cher et sa compression. sans tout chambouler et partir de zéro comme si rien 'avait été fait depuis 30 ans . Nous avons besoin d'un plein rendement de nos réacteurs pour assurer nos besoins en électricité industrielle ( en particulier les transports urbains ou ferrovaires) et pas seulement pour les besoins domestiques ou l'électricité embarquée. Avant les années 1980 les transports publics à Genève étaient exclusivelment électriques , trolleybus à double caténaire et tramways s'alimentant au réseau d'électricité "blanche" des barrages déjà avant guerre. Ensuite on est passé au tout diesel pour revenir aux tramways!!! Il nous faut aussi progresser dans les membranes échangeuses de protons (PEM) notamment le graphène dont la production stagne alors que des start-up ont développé des technologies innovatrices par trop négligées en raison de la concurrence de lobbies et que chinois et américains ont sauté sur NOS découvertes européennes et françaises. Mais le grand pas est fait vers l'H2 et rien ne pourra le faire reculer .
BERTHE
A condition de ne pas faire de véhicules à hydrogène.

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