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La découverte d'une fissure importante sur un réacteur de la centrale nucléaire de Penly (Seine-Maritime) va entraîner la prolongation d'arrêts d'autres sites, pour des contrôles, mais il ne devrait "pas y avoir d'arrêts massifs", selon un responsable de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN).
"Il ne va pas y avoir des arrêts massifs des réacteurs pendant des mois, mais ça aura un impact en termes de durée des arrêts", a déclaré mercredi à l'AFP Julien Collet, le directeur général adjoint de l'ASN.
Une fissure plus grande que prévu a été décelée par EDF à Penly 1 sur un tuyau de secours servant à inonder d'eau le réacteur en cas d'accident nucléaire.
Ce phénomène lié à la corrosion a déjà été identifié depuis fin 2021 sur plusieurs sites, mais générait de plus petites fissures et sur d'autres types de tuyauteries.
"L'an dernier, on avait eu une première compréhension du phénomène de corrosion sous contrainte. EDF avait mis en évidence un sujet de conception sur des lignes sensibles pour 16 réacteurs", engageant "un programme de réparation de grande ampleur", rappelle M. Collet.
Mais "ce qu'on a toujours dit" c'est que cela "demandait également des contrôles sur zones non sensibles. C'est dans le cadre de ces contrôles qu'a été mise en évidence en début d'année cette fissure", explique-t-il.
Cette nouvelle avarie se trouve "sur une ligne réputée non sensible mais sur une soudure qui a fait l'objet de réparations importantes au moment de la construction" du réacteur.
Selon M. Collet, "le fait qu'une soudure a été réparée peut être à lui seul générateur de corrosion sous contrainte. Or ces réparations peuvent concerner l'ensemble des réacteurs".
"Nous avons demandé à EDF de revoir sa stratégie qui était centrée sur des réacteurs réputés sensibles en raison de la géométrie des lignes et on lui demande de reprioriser les contrôles sur les soudures réparées sur l'ensemble des réacteurs", y compris les 900 MW, la série la plus nombreuse et la plus ancienne du parc français.
En revanche les soudures neuves ne sont pas concernées.
Le gendarme du nucléaire attend la stratégie révisée d'EDF dans le courant du mois de mars.
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