Éolien terrestre : face aux vents contraires, la filière française contre-attaque

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"La France a besoin de l'éolien terrestre !": la filière contre-attaque face à la montée de critiques, venues y compris de l'exécutif, rappelant jeudi le choix du pays de développer cette énergie renouvelable et insistant sur la volonté de concertation du secteur.

"Nous sommes attaqués régulièrement depuis deux mois", des "attaques qui nous paraissent disproportionnées par rapport à la réalité du terrain", a déclaré Nicolas Wolff, président de France énergie éolienne (FEE), lors d'une conférence de presse. Se disant "étonné", il a évoqué les "échanges constructifs" menés avec le ministère de la Transition écologique, via un groupe de travail sur "le développement harmonieux de l'éolien", mais aussi la feuille de route énergétique de la France, qui prévoit une montée en puissance de ces parcs.

Le pays compte faire passer la part de l'éolien dans la production d'électricité de 7% aujourd'hui à 20% en 2028, l'éolien en mer représentant un quart de cet objectif. Mais depuis quelques mois, outre les oppositions traditionnelles exacerbées dans un contexte de campagne électorale et de fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim, l'exécutif lui-même fait entendre une musique nouvelle.

"Le consensus sur l'éolien est en train de nettement s'affaiblir dans notre pays", déclarait Emmanuel Macron mi-janvier à Pau. "De plus en plus de gens ne veulent plus voir d'éolien près de chez eux (...) il ne faut pas l'imposer d'en haut".

La semaine dernière au Sénat, la ministre Élisabeth Borne évoquait "un énorme sujet", "des implantations de parcs en covisibilité avec des monuments historiques (...) des dispersions de petits parcs qui donnent une saturation visuelle voire un phénomène d'encerclement autour de certains bourgs qui est absolument insupportable". "L'ambition du gouvernement en matière d'énergies renouvelables est intacte", a assuré dans la foulée son ministère: "la ministre souhaite justement que le déploiement dans les territoires soit accepté pour être réussi".

Pour Nicolas Wolff, ces déclarations "sont dangereuses car elles ont des effets sur l'interprétation que peuvent en faire les préfets" quand il s'agit d'accorder des autorisations aux projets de parcs.

Libérer des espaces

La filière admet des choix d'implantation parfois malheureux dans le passé, un "mitage" du territoire lié notamment à une multiplication des sites, la loi ayant longtemps interdit les parcs de plus de 12 MW. Le groupe de travail doit de nouveau se réunir le 2 mars au ministère, en présence d'élus, paysagistes, ONG...

Pour mieux étaler les parcs, concentrés dans le nord et l'est du pays, le secteur compte proposer de créer des bonus pour encourager les régions moins équipées, et un réseau d'accompagnement des collectivités (géré par l'État). Mais "nous sommes opposés à de nouveaux instruments de planification", prévient Jean-Louis Bal, président du syndicat des énergies renouvelables (SER), alors que les projets mettent en moyenne six ans pour aboutir en France, deux fois plus qu'en Europe.

"Schémas régionaux, PLU... les maires ont déjà les outils pour décider, voire empêcher, mais beaucoup ne le savent pas", ajoute M. Bal. "La France est un des pays les plus stricts", en terme d'études d'impacts, dit Nicolas Wolff. "On a beaucoup parlé de transition écologique, on a voté des lois mais on a peu expliqué aux citoyens l'impact sur le terrain", ajoute-t-il.

Pour la profession, la priorité aujourd'hui est de libérer des espaces, 47% du territoire, notamment certaines régions, restant inaccessibles du fait des couloirs aériens et des radars météo. Pour renforcer l'acceptation des riverains et réduire l'impact visuel des installations, elle discute aussi avec l'armée de leur éclairage nocturne : l'idée serait de passer de lumières clignotantes à constantes, voire à l'extinction avec rallumage à l'approche d'aéronefs - comme l'Allemagne s'apprête à le faire.

Pour tenir l'échéance de 2028, l'éolien terrestre devra passer de 16 gigawatts (GW) de puissance installée à 33 GW.

Commentaires

Jean BLIN
MM. Wolff et Bal défendent un juteux gâteau généreusement accordé en 2001 par Yves Cochet, ministre de Lionel Jospin par le décret des 0,8 cts le KW éolien assorti d'une garantie de contrat de 20 ans et d'aucune provision pour démantèlement quand les thermiques, le nucléaire et l'hydraulique restaient à 0,4 cts KW. Depuis l'Etat a imposé 50.000 € de provision pour démantèlement (quand ça coûte 400.K€) . et la fin des ZDE a provoqué l'anarchie du mitage actuel avec à la clé les "fakes" des commerciaux éoliens qui se sont répandus dans les territoires ruraux vivant dans le noir la nuit (et ils n'en demandent pas plus) au bénéfices des villes, agglomérations et autres métropoles qui éclairent les nuits sans raison et qui devraient réduire leurs consommations puisqu'elles croient naïvement à la fable ressassée : production électrique française = aggravation du réchauffement climatique donc contrarions allègrement nos productions actuelles pour passer à l'éolien en masse. Commerciaux formant la seule "filière" qu'agitent MM. Wolf et Bal, car seul le béton armé des socles et parfois le mat est français, l'essentiel de l'éolien est importé en aggravation du déficit commercial : encore + de 750 mo€ l'an dernier pour l'éolien. Et MM. Wolff et Bal tremblent pour la bulle financière du subventionnement à l'éolien (500 % d'augmentation de la taxe CSPE en 10 ans, remplacée aujourd'hui par un impôt, l'accès par l'ARENH au nucléaire historique, les coûts EdF de raccordement … ) Eh oui, a-t-on encore les moyens d'engraisser sans raison une énergie inutile ? 96 % de notre production électrique est décarbonée, chaque année, RTE nous informe que le solde net des exportations électriques françaises 2019 est, comme chaque année, supérieur à la production des EnR éolien et photovoltaïque ensemble. A quoi sert l'éolien si ce n''est qu'aux éoliens et eux seuls ?
msonrier
Vous faites des raccourcis honteux, Si vous aviez bien regardé le dernier rapport RTE vous auriez vu que l’éolien français avait permis d’éviter 22 millions de tonnes de CO2 en 2019. Ce n’est ni M. Wolf ni M. Bal qui le dit, c’est RTE. D’autre part l’éolien produit à 80€/MWh contre 100€MWh pour le nouveau nucléaire. Donc au delà des vertues écologiques, l’éolien est aussi une solution économique. A moins d’être complotiste et penser qu’RTE est à la botte des opérateurs éoliens, ou de penser que le fiasco de Flamenville est une fake news, de je ne vois pas comment vous justifiez votre position anti éolien. Stop au bashing honteux.
Ballivet
Quand je lis le rapport RTE bilan électrique 2019, plus spécifiquement les pages 57 et 59, il n'est aucunement question de ces 22 Mt de CO2 évité par l'éolien !!! Alors, une fake information ?!
msonrier
https://www.rte-france.com/sites/default/files/note_bilans_co2_v3.pdf C’est bien écrit page 3 de ce nouveau rapport
Ballivet
Merci pour la correction. D'où l'importance de citer avec justesse ses sources. SAUF que ce chiffre est pour l'ensemble des EnR dans lequel l'éolien n'est pas majoritaire.
msonrier
raté, ce chiffre ne vaut que pour le solaire et l'éolien, or , petit rappel, l'éolien produit 31,6 TWh / an contre 11,1 TWh pour le solaire donc sur les 22 millions de tonnes de CO2 évités par l'addition de l'éolien et du solaire, l'éolien est responsable de 74% soit 16 millions de tonnes de CO2 évités. puisque vous aimez les sources je vous indique directement le lien : https://www.rte-france.com/sites/default/files/panorama2019-t3-v4.pdf
Michel
La question n'est pas "d'aimer les sources" c'est qu'il faut TOUJOURS donner ses sources, c'est le B A BA d'une discussion. Toute affirmation doit pouvoir être vérifiée et recoupée. Nous ne sommes pas en désaccord sur ces chiffres. Mais LE problème c'est que ce n'est pas comme cela que la programmation électrique est présentée aux français. Il n'y a pas un seul homme politique pour expliquer que le développement de l'éolien ne se fait pas au détriment du nucléaire et donc au détriment des émissions de CO2 (du fait de l'intermittence) parce que l'éolien a vocation à se substituer à de la production des centrales à charbon en Allemagne et en Pologne... En grossissant le trait la France se trouverait "contrainte" (pour que l'Europe réduise ses émissions) à développer de l'éolien en plus de son nucléaire et de son hydraulique pour permettre à l'Allemagne de faire face à son arrêt du nucléaire ? Ce qui est totalement en contradiction avec l'ensemble des mesures de démantèlement immédiat avec Fessenheim et programmé de notre production électrique nucléaire nationale. La politique énergétique écolo-socialo-marcheuse n'est ni transparente ni cohérente.
Michel
Il y a visiblement plusieurs "Michel" intervenant dans cette discussion. Certains messages ne sont pas de moi. Celui que vous commentez est de moi. Et je ne suis pas "Michel Gay" :-) Ce dernier est peut-être auteur d'autres messages de ce fil de discussion mais pas de celui-là.
didier berhault
Désolé, monsieur MICHEL ! Michel GAY est un zozo qui développe des arguments à trois balles proches de ce que vous énoncez. Vous noterez que je ne me présente pas sous un pseudo, mais sous ma vraie identité. Quand je vois un pseudo non vérifiable, vous pouvez comprendre que je m'attends au pire.. A part ces détails, lisez beaucoup ! et pas seulement la littérature de ceux qui pensent comme vous. POur ce qui me concerne, je me contraint à lire tous les jours les blogs anti éoliens depuis plus de deux ans !! De plus, j'ai une formation de technicien. Cela m'aide à repérer les gros mensonges.
Michel
Vous devriez lire le rapport de RTE, Monsieur msonrier, et ne pas prendre pour argent comptant ce que dit le représentant de commerce des producteurs d'éoliennes. Faites confiance à EDF et RTE, eux, sont le service public de l'électricité, ils ne sont le "lobby" d'aucun intérêt privé contrairement à ce que l'expression "lobby nucléaire" essaie d'insinuer dans l'esprit du public. Je cite dans un de mes messages le texte intégral de ce que dit RTE. Vous lirez (c'est page 59) que le rapport de RTE parle du "renouvelable" en général, dont plus de la moitié est hydraulique, et non de l'éolien comme vous le suggérez. Vous lirez que le rapport de RTE montre que la réduction des émissions de CO2 de la France a été de 1,2 millions en 2019 par rapport à 2018 (c'est loin des 22) et vous verrez qu'il est écrit que la raison principale de cette diminution est le transfert de la production à partir du charbon vers le gaz (ce qui divise environ par deux les émissions par MWH). Vous lirez que les 20 millions dont parle RTE (gonflés à 22 par Wolf) sont l'expression d'un calcul estimant les émissions de CO2 si cette électricité d'origine renouvelable avec été produite avec des ressources fossiles. Vous lirez enfin que cette production renouvelable a pour l'essentiel été vendue en dehors de France (car en France on n'en a pas besoin ou qu'à la marge : le couple nucléaire+hydraulique fonctionne très bien) et que l'essentiel des émissions de CO2 ainsi économisée l'a été à l'étranger, compensant en partie l'effet de l'absurdité de la sortie du nucléaire allemand. Lisez le rapport de RTE, consultez régulièrement le site Eco2mix - et son équivalent en Allemagne -, faites vous un avis par vous-même plutôt que de prendre pour argent comptant ce que vous disent les représentants de commerce de l'éolien. Ayez, comme disait Kant, le courage de votre propre entendement.
Thomas
Messieurs les anti-eoliens ou anti-enr, regardez les rapports réguliers sur l'interet des EnR et leur rôle majeur dans la decarbonation des mix énergétiques de nombreux pays. Seuls l'eolien et le solaire ont la capacité de remplacer rapidement les moyens de production thermiques et leur complémentarité entre elles mais aussi avec l'hydraulique et le nucléaire est un atout. En France bcp pensent que c'est inutile car ils regardent a l'instant présent et n'ont AUCUNE vision moyen ou long termes. Notre nucleaire certes peu carboné compile quand meme des enjeux a venir majeurs qu'on ne peut pas nier: augmentation des couts d'entretien, des coûts de mise aux normes post Fukushima, gestion des piscines de refroidissement qui débordent et sont peu sécurisées, gestion du démantèlement pendant plusieurs dizaines d'années, forte sensibilité aux aléas climatiques et notamment les secheresses... A cela s'ajoute la complexité du nouveau nucleaire type EPR et l'incapacité actuelle d'EDF a démontrer qu'il sera possible de faire d'autres EPR moitié moins chers que Flamanville qui devrait visiblement sortir un prix du kWh coutant le double ou triple du kWh eolien, solaire ou eolien offshore posé actuels... Alors n'attendons pas la forte decroissance du nucleaire qui est ineluctable pour nous demander par quoi le remplacer ? PS: Mr Blin, comment pouvez vous etre inquiet du démantelement d'eoliennes quand on le compare a celui de centrales nucleaires qui peut durer 20 ou 30 ans??! Une eolienne se demonte en 2 jours et se recycle a plus de 90% (a comparer avec votre portable, lave vaisselle ou autres qui finissent sous terre ou en Afrique...). Autre remarque: quel est le cout selon vous du kWh nucleaire au Japon en integrant les 180+milliards actuels dédiés a la difficile réparation...?? C'etait provisionné par les exploitants selon vous? Oui en France on n'aura jamais d'accident car nous sommes les meilleurs je sais bien, mais il faut le souhaiter car à 70% de fourniture elec du pays, on serait bien embêté de savoir par quoi le remplacer au pied levé... Tout ca pour dire qu'avant de critiquer sans fondements et sans solution miracle, tous les moyens de production sont nécessaires. Et bien sûr, il faut aussi reduire notre consommation. L'éclairage public c'est 9€ par an par habitant!!, mais là personne pour faire des associations anti-eclairage public... et non... les anti eoliens ne savent qu'être anti-eoliens, ils ne proposent strictement rien d'autre...
sirius
Sur le point précis de l'extinction de l'éclairage public aux heures inutiles . Il existe bien un mouvement national , argumenté par les astronomes de France Un seul exemple :dans le département de la Loire (42) plus de la moitié de ses 326 communes pratiquent cette extinction , en général de 22H 30 à 5 ou 6 H. du matin .
didier berhault
Bravo Thomas ! En plus, les anti-éoliens ont le caractère court ! en essayant de répondre à leurs arguments, je me retrouve avec 3 plaintes en diffamation. Cette technique permet de calmer les ardeurs de leurs opposants. le temps que vous passez à vous défendre, vous ne le passez pas à combattre leurs idées démagos. En France, il y a5 000 anti éoliens militants. Ils manipulent chacun 1dizaine de personnes, (de quoi créer une association). Ce sont 50 000 personnes qui se déclarent opposés à l'éolien, sur une population de 65 millions d'habitants. 70% de la population se dit favorable/ intéressé par l'éolien, 80 % des habitants de ceux vivant près des installations. et on se laisse polluer par cette minorité hyper active ? Je note que ces "hyper-actifs" se répandent surtout dans "les Echos", "Valeurs Actuelles", et toute cette presse proche de la facho-sphère. Pour ce qui concerne les politiques, Marine LE Pen, Dupont-Aignan, Julien Aubert, Waechter (dit "Mondial Moquette"), et quelques autres cinquièmes roues du carosse se positionnent contre les éoliennes, en espérant une majorité aux élections. .
Michel DESPLANCHES
Jean Blin, j' applaudis à votre propos, tout ce que vous avez dit est parfaitement exact. Quand aux chiffres de RTE sur les économies de CO² réalisées, ce n' est sûrement pas grâce à l' éolien, qui selon l' aveu de Jean-François CARENCO devant la Commission AUBERT (sous serment) " n' a jamais "permis de réduire les émissions de CO²" (cf. Rapport tome 2 page 98). Si quelqu' un énonce des mensonges sur cette question, c' est bien le duo lobbyiste BAL - WOLFF, qui ferait n' importe quoi pour maintenir la manne financière de leurs subventions. Moi je crois comme Eric ZEMMOUR que l' éolien n' est "qu' une chimère idéologique" !
Serge Rochain
Vous devriez réviser votre français vous parlez de subventions, comme tous les nucléocrates bon teint, au profit des ENR en général et de l'éolien en particulier. Subvention signifie un cadeau accorder sans contrepartie, or il ne s'agit toujours que d'un engagement à acheter le produit fournit par celui que l'on soutient de cette façon Engagement d'achat à un prix convenu sur une durée également convenue, donc rien à voir avec une subvention. C'est ce soutient qui à permis la chute drastique des prix tant de l'éolien que du solaire qui se trouvent être aujourd'hui entre 4 et 10 fois moins cher que le nucléaire que vous comptez voir s'installer dans l'avenir celui de l'EPR dont le seul contrat de vente signé aujourd'hui le situe à 110€/MWh alors que les contrats qui se signent depuis un an maintenant avec les nouveaux ENR se situent entre 11,14€/MWh pour le solaire et 44€ pour l'éolien posé offshore. https://www.batirama.com/article/26939-photovoltaique-comwatt-est-pret-pour-l-autoconsommation-collective.html https://www.courrierinternational.com/article/encheres-energie-solaire-un-nouveau-record-mondial-battu-au-portugal https://www.mer-ocean.com/le-prix-de-leolien-francais-en-mer-les-futurs-parcs/ Dans les deux cas il s'agit pour ces deux technologies aujourd'hui mature d'un prix nettement inférieur à celui du nucléaire amorti, c'est à dire de l'électricité produite par les 56 réacteurs du parc français. On peut aussi noter que 24 de ces réacteurs sont aujourd'hui à l'arrêt pour divers causes dont un depuis près de deux ans et l'autre (tous deux à Flamanville) depuis un an. On peut douter de la fiabilité des réacteurs à eau pressurisée au-delà de 40 ans d'âge....?
Michel DESPLANCHES
Votre laborieuse démonstration biaisée pour convaincre de la compétitivité des EnR intermittentes ne peut pas convaincre : d' abord parce que vous placez le propos en terme de prix de revient, ce qui n' a aucun sens. Un produit n' a de valeur que sur un marché, par la rencontre de l' offre et de la demande, ce qui suppose que la production puisse répondre à cette demande en terme de quantité du produit fourni, au prix que le marché établit dans cette confrontation, même si je peux admettre que dans le domaine de l' électricité il y a de nombreux facteur de "perturbation". Reconnaissez alors que vos EnR sont bien incapables de répondre à cette confrontation, du fait même de leur intermittence, qui fait que leur production est décorrélée de la demande. Dès lors on peut évoquer la question du stockage, mais alors il faut en ajouter le coût, qui doit tenir compte de son rendement (détestable, sauf pour les STEP...), de l' amortissement des installations, des coûts d' exploitation, et j' en passe... Dès lors, vous explosez le coût même du nucléaire neuf, que vous calculez d' ailleurs sur l' hypothèse de prototype de FLAMANVILLE, ce qui n' a pas de sens. Evoquons la notion de "subvention" : il s' agit de la différence entre le prix de marché de gros de l' électricité, basé sur l' indice EPEX-Spot, variable dans le temps, mais la plupart du temps inférieur aux prix des contrats éoliens, variables eux aussi selon leur date et divers critères, mais compris entre 60 et 90 € du Mwh pour l' éolien terrestre, souvent bien plus pour le maritime et le solaire : il y a donc bien SUBVENTIONS, peut importe quel en est le payeur, il suffit de lire le "Rapport AUBERT" pour en savoir le coût pharamineux ! Vous pouvez toujours donner des références prouvant le contraire, ce sont des sources qui s' apparentent à de la science fiction, ou à des rêves de "khmers verts" (et rouges).
Serge Rochain
Je ne vois pas ce que vous trouvez de laborieux à ce qui n’est pas une démonstration mais 4 exemples de contrats signés récemment et qui préfigurent parfaitement ce que seront ceux de l’avenir. Prétendre que ces prix ne veulent rien dire au prétexte qu’il s’agit d’énergie à production variable et non intermittente (vous avez décidément un grave problème avec le vocabulaire). Les éoliennes tournent entre 80 et 90% du temps avec des productions très variables en fonction de la vitesse des vents et dont le rendement est parfaitement prévisibles plusieurs jours à l’avance, comme la couverture nuageuse qui influe sur la production des PPV et prétendre que cela les rends impropre à la fourniture d’énergie « à la demande » est une autre de vos aberrations car la demande elle-même n’est pas aléatoire mais bien connue elle aussi dans tous ses caractères de variabilité. Le nucléaire est donc nullement indispensable et même bien moins adapté à la variation de la demande que les ENR, avec pour preuve la série d’arrêts intempestifs du parc actuel dont les incidents mettant les réacteurs hors d’usage pour un verrou mal poussé, ou un joint qui se met à fuir coupe brusquement en quelques secondes le réseau d’une puissance de 900MW au minimum. Ainsi nous vivons une période depuis quelques semaines qui nous prive de 24 réacteurs nucléaires sur les 56 du parc. On ne peut pas faire une meilleur démonstration de l’inconstance du nucléaire en regard du besoin car nous en sommes à devoir importer massivement de l’Allemagne notamment l’équivalent pas moment, au plus fort du besoin, du quart de ce que produisent les réacteurs en fonctionnement depuis plusieurs semaines. Et même lorsque tout va bien le nucléaire ne peut que difficilement s’adapter en raison de son manque de flexibilité, les premiers réacteurs de 900 MW, au nombre de 32, ne pouvant fonctionner qu’en régime de base et incapables d’assurer le suivi de charge comme la majorité des réacteurs dans le monde. Seuls les derniers réacteurs ont été équipés des dispositifs nécessaires permettant de gérer la puissance à fournir au réseau en fonction de la charge consommatrice. Mais comme c’est un domaine qui vous passe très au-dessus de la tête vous ne l’avez pas remarqué. Mais le nucléaire a en partie résolu la question en multipliant la pollution lumineuse où la nuit les communes dont c’est souvent le premier budget inondent les rues désertes d’une lumière qui sert à regrouper les mouches autour des lampadaires, et chauffent des millions de m3 d’eau sanitaires dans des millions de ballons afin que l’on puisse prendre un bain à 3 heures du matin….et j’en ai plein une valise de ces utilisations à contretemps de l’électricité nucléaire soit disant à la demande ….. à condition que l’on demande quand cela arrange les réacteurs. Alors vous me faites bien rire avec votre fourniture à la demande L’éolien notamment avec une couverture correctement répartie et non anarchique comme actuellement ou 60% des éoliennes sont installées dans seules deux régions de France, contiguës qui plus est, Haute de France et Grand Est avec pour cette dernière le privilège d’être la moins ventée de France. Alors que ma région notamment l’Aude qui est la région la plus ventée de France est la moins bien équipée. https://fr.wikipedia.org/wiki/Énergie_éolienne_en_France Une couverture éolienne avec nos 3 façades maritimes nous offrent un foisonnement qui permet d’assurer tous les besoins en permanence, à moins que vous vous considériez comme plus compétent que les équipes d’Engie-Green à l’origine de cette étude, et le contestiez grâce à vos puissants moyens d’investigation : https://participons.debatpublic.fr/uploads/decidim/attachment/file/438/Contribution_8-EngieGreen.pdf Mais il arrivera que le Soleil fera défaut durant des centaines d’heures consécutives, et par manque de chance qu’il n’y ait de vent nulle part autour et au-dessus de la France exactement au même moment durant ces centaines d’heures alors comment pourra-t-on faire ? Eh bien il existe des ENR qui ne sont ni intermittents ni variables et que l’on peut produire en quantité suffisante comme le biogaz. Nous n’en produisons que pour 1,8% de notre mixe électrique, mais si nous devenons aussi intelligent que les Allemands (ne vous déplaise) qui en ont 8,4% de leur mixe électrique, alors nous pourrions nous fournir en électricité durant un mois entier, sans Soleil, sans vent, sans rien d’autre. Quant à considérer les contrats signés et effectifs comme de la science-fiction voilà donc encore un mot dont vous ignorez manifestement le sens…. Vous préférez considérer les rapports d’opinions, c’est clair.
christophe normier
Quel plaisir de voir la FEE et le SER pleurnicher. Le vent tourne, le gâteau s'effrite. La santé est en jeu lorsque les paysages sont sacrifiés sur l'autel du profit subventionné. La santé est impactée par la perte de sérénité, par le clivage que l'argent éolien fait naître. Pour s'enrichir il est bien connu qu'il faut habiller les pauvres....Expliquez nous SER et FEE pourquoi payez vous si cher des locations de terrain, plutôt que de les acheter. pourquoi allez vous jusqu’à défrayer les propriétaires fonciers pour des montant plus de 100 fois le prix de marché de location .Qu'achetez vous, quelles sont les nuisances que vous causez pour payer si cher ? Ou est le loup ? Votre argent, issu de nos impôts, tel que le dénonce la commission d’enquête parlementaire Aubert 2019, ou encore la Cour des comptes avec ses interrogations sur le bénéfice que cela représenterai pour la société, ou encore la commission des finance en 2019, ne servirait il pas qu'a acheter des consciences ?
Valentin Mathieu
C'est ce qu'on appelle une politique incitative pour lancer des filières qui sont au début non rentables, avec ce genre de raisonnement vous seriez encore en pagne avec un silex, il y a peut-être eu des abus ou un mauvais dimensionnement des tarifs d'achat et des gens ont pris le risque de se lancer dans cette filière mais citez moi une politique parfaite. Quant au paysages sacrifiés je vous rappelle que ces éoliennes sont démontables et qu'au vu de l'urgence climatique je préfère avoir une éolienne à la place dans mon jardin qu'un ours polaire réfugié climatique.
Rochain
Monsieur Normier, Personne ne souhaite voir une éolienne au bout de son jardin ? Mais personne ne souhaite non plus voir une centrale nucléaire dans son horizon, ni un pylône planté dans son jardin et sa maison survolée de lignes aérienne. Mais celles qui précisément survolent les toits de maisons et les jardins sont des lignes MT et BT qui auraient pu être enterrées depuis longtemps, mais l'esthétique paysagère n'a pris son envol qu'avec les éoliennes qui sont de très faibles puissance et peuvent être proches des utilisateurs et enterrées, c'est curieux ce subit souci de paysage …. je m'interroge sur la sincérité de l'argument, pas vous ? N'avez-vous pas remarqué qu'au voisinage des parcs éoliens et de PPV il n'y a aucun pylône, aucune ligne aérienne ? Habitant au Sud de Narbonne j'ai dans mon paysage de nombreuses éoliennes et au risque de vous surprendre je trouve cette vision plutôt agréable avec ces bras qui s'agitent mollement et donne une dynamique souple et reposante au paysage statique des collines des Corbières maritimes. J'ai aussi un appartement de "vacances" à Balma dans la proche banlieue de Toulouse, et les fenêtres des chambres (heureusement pas celles du séjour) qui donnent sur ce que, sans doute, vous appelleriez un magnifique alignement de pylônes à deux pattes et à une splendide perspective de lignes qui semblent se rejoindre à l'horizon en se perdant dans les monts du Lauragais. Et c'est vrai que malgré cette laideur à peine descriptible, je m'y étais fait, c'était la rançon du confort apporté par la fée électricité. Comme quoi on s'habitue à tout, même à la laideur, alors cela ne sera pas très long de s'habituer à l'élégance quand les imposteurs qui font prendre des vessies pour des lanternes se seront tus. En fait cela fait plus de 50 ans que la France est défigurée par 300 000 pylônes portant des centaines de milliers de Km de lignes dont 80% pourraient être enterrées et même 100% si l’on se passait des centrales nucléaires qui produisent en si peu de lieux des puissances dont l’unité est le Gigawatt nécessitant d’élever la tension à 400 000 volts pour être transportées et donc impossible à enterrer. Alors il vous semble toujours que nos 8000 petites éoliennes sont un problème ? J’aspire à ce qu’elles soient multipliées par 10 ce qui en fera toujours presque 4 fois moins que les pylônes. Vous avez vendu votre conscience au lobby nucléaire ?
bruno CHARMET
Rapports de la Cour des Comptes 2018, Assemblée Nationale 2019, Sénat2019 , nouvelle commission sénatoriale 2020 sur "Le Sénat se penche sur l'empreinte carbone du numérique - Les matins du Sénat (13/02/2020)" a voir sur youtube : https://www.youtube.com/watch?v=rOnv6i_jydM - 1h20 à voir et écouter attentivement. Les solutions de l'éolien et du solaire ne sont pas compatibles avec notre avenir. Arrêtez de nous polluer ! Merci
Thomas
ah et bien que proposez vous alors qui soit compatible avec l'avenir??! Comparez un a un chaque avantage et inconvenient des moyens de production et faites le total. Mais faites le travail bien serieusement en n'oubliant aucun aspect. Et vous reviendrez avec votre solution miracle.. ou pas... car elle n'existe pas. Sauf d'arrêter de consommer. PS: encore recemment l'eolien et le solaire prouvent leur rôle majeur pour remplacer les centrales fossiles partout dans le monde. Si ca ce n'est pas compatible avec l'avenir....
Michel DESPLANCHES
Tout à fait simple, maintenir le nucléaire en prolongeant la vie des centrales sous contrôle de l' ASN, et remplacer les réacteurs à l' arrêt par du nouveau nucléaire. Le nucléaire civil a permis de sauver 2 millions d' individus dans toute son histoire, n' en a tué que 3000 (Tchernobyl), il est réellement efficace pour réduire les émissions de CO² et consomme 100 fois moins d' espace que l' éolien !!!
Thomas
Ahah et oui c’est tellement plus simple vu comme ça. Après tout, les enjeux du nucléaire ne sont que des broutilles face à l’emprise foncière de l´eolien et à son impact sur les paysages. Et puis ça a très bien fonctionné jusque là, pourquoi changer?
didier berhault
Michel DEPLANCHES, seulement 3000 morts à Tchernobyl ? vous l'avez lu dans la PRAVDA de l'URSS de l'époque ? Il y a eu à Tchernobyl plus de 800 000 "liquidateurs"... effectivement, on ne peut pas faire un comptage de ceux qui sont morts ou ont perdu la santé lors de leur intervention (ou des suites de) vu que l' URSS en tant que telle n'existe plus. Mais lorsque vous parlez à des survivants, ils vous disent : "de mon équipe, je suis le dernier", ou "beaucoup son morts". UNe zone équivalente à 1/2 département français est en zone interdite depuis 34 ans (nous sommes en 2020), si une telle catastrophe arrivait en FRANCE, (c'est effectivement inimaginable, puisque on est si bons !!); ce serait (pour la première année), un tsunami de 400 milliards d'euros sur le PIB. A condition que ce ne soit pas une des centrales les plus proches de PARIS !!! Mon MICHOU !!! C'est pas bien de faire le perroquet et répéter les propos vus, entendus au café du commerce ou sur une chaîne d'info sans se renseigner...
dédé29
C 'est vrai que l’éolien terrestre est de plus en plus décrié et rejeté essentiellement par sa proximité avec les habitants . Je suis même surpris qu'il n'y ait pas eu encore de réactions violentes à son égard . En revanche ,je pense qu' un éolien marin ,loin des cotes ,en offshore flottant , serait bien mieux accepté (après avoir convaincu les pêcheurs ) ,évidemment c'est beaucoup plus cher mais à termes c'est ,à mon avis l'avenir de l'éolien .
Michel
@ Thomas et autres "regardez les rapports réguliers sur l'interet des EnR et leur rôle majeur dans la decarbonation des mix énergétiques de nombreux pays." Qui a dit le contraire ? Le porte-parole du lobby éolien (qui porte, légitimement, les intérêts des industriels privés du secteur, et pas l'intérêt général, il faut quand même le rappeler) a évoqué des réductions d'émissions d'oxyde de carbone "en France et à l'étranger". La partie importante est "à l'étranger". Oui, lorsque nous exportons un surplus d'électricité à l'Allemagne et que cela permet de ne pas faire fonctionner des centrales thermiques à flamme (charbon, lignite, gaz) en Allemagne, l'éolien français a contribué réduire les émissions de CO2 de l'Allemagne. Il faut instruire sur la base des faits. Que vous le preniez par un bout ou par un autre, l'éolien ou le solaire (pas les ENR en général) sont des énergies intermittentes. Consultez le site eco2mix de RTE qui montre en temps réel l'utilisation des moyens de production si vous ne le croyez pas. L'éolien produit de l'électricité quand il y a du vent (ni trop peu ni trop) et d'autant plus qu'il y en a dans cette fourchette. D'où son facteur de charge de 22 %. Le solaire de même en fonction de l'ensoleillement avec un facteur de charge encore plus bas. Et il n'y a pas (encore, diront les optimistes) de solution de stockage à l'échelle des besoins de notre société. Ce sont les faits. Lorsque la base (les énergies pilotables) est assurée par des centrales thermiques à flamme, il est vrai de dire que l'implantation d'ENRi ("i" pour intermittentes) permet de réduire les émissions de CO2 par la réduction d'utilisation des centrales thermiques à flamme à hauteur de la production d'électricité éolienne et solaire. On remplace bien, durant ces fenêtres de tir, une électricité carbonée par une électricité décarbonée. En France l'électricité produite est déjà... décarbonée. Grâce au nucléaire et aux ENR (essentiellement les barrages) la France est le pays du G7 le moins émetteur de CO2. C'est de l'ordre des faits. Le projet de PPE est totalement incohérent. Tous les experts indépendants du secteur énergétique le disent. Seuls les militants antinucléaires et les promoteurs industriels du syndicat des énergies renouvelables (avec l'appui des fournisseurs de gaz, contrepartie technique de l'intermittence) soutiennent ce projet. S'il s'agissait de développer l'éolien en France pour l'exporter et aider l'Allemagne à se passer de ses centrales au charbon (malgré sa décision stupide de fermer ses centrales nucléaires), ce serait politiquement cohérent (sans résoudre le problème, désormais reconnu par l'exécutif, des nuisances de voisinage de l'éolien). Développer l'éolien, en fermant Fessenheim, en plafonnant la puissance installée (que ce soit en pourcentage ou en valeur absolue) d'électricité nucléaire, n'a strictement aucun sens au regard de l'objectif affiché de la neutralité carbone. Ce sont les limites du "en même temps". Il faut de la cohérence. Cette PPE n'en a pas.
Michel
Sur les affirmations du lobby éolien sur les réductions d'émissions de CO2. Monsieur Wolf a déclaré lors de la conférence de presse : "Le rapport de RTE dit qu'en 2019 l'éolien et le solaire ont permis de réduire nos émissions de 22 millions de tonnes de CO2, en France et à l'étranger". Le rapport de RTE (page 59) affirme que les émissions de CO2 de la production d'électricité ont été réduites en France de 6 % par rapport à 2018. En valeur absolue elles sont ainsi passées de 20,4 millions de tonnes à 19,2 millions de tonnes, soit 1,2 million de tonnes de moins. Le tableau montre que du fait du "zéro émission" du mix nucléaire+hydraulique+éolien+solaire ce sont bien les émissions de la production à partir des centrales thermiques à flamme qui ont été réduites avec un transfert du charbon vers le gaz, cette dernière technologie étant, en gros, moitié moins émettrice de CO2 par MWh que le charbon. Sur le plan technique cela ne fait qu'illustrer ce que je disais dans mon message précédent. L'éolien permet bien de réduire les émissions de CO2 si cela se fait en substituant du charbon à de l'éolien, et encore davantage si on substitue un couple éolien-gaz (le préféré d'Engie ;-) ) au couple éolien-charbon. Cela ne se fait pas si on remplace de la production pilotable décarbonée (nucléaire) par de la production intermittente décarbonée (éolien, solaire) car cela nécessite de développer de la production de gaz, et donc d'augmenter les émissions de CO2. Bref. On ne trouve pas les 22 millions évoqués par Wolf dans ce rapport mais on en trouve bien 20. Le rapport de RTE fait le calcul des émissions de CO2 que représenteraient la production d'énergie renouvelable (hydraulique+éolien+solaire) si elles étaient réalisées par de la combustion de fossiles. On peut discuter de ce que cela signifie en réalité mais le chiffre est bien là, même si le lobbyiste en chef de la filière éolienne gonfle les chiffres et attribue à son secteur industriel les mérites de la production d'énergie hydraulique (par l'entreprise, publique, elle, faut-il le rappeler, EDF) : "Le taux de couverture de la consommation par la production renouvelable se maintient à un niveau important et s’établit à 23% en 2019. La baisse de production hydraulique par rapport à 2018 a ainsi été en partie compensée par une augmentation des productions éolienne et solaire, portée à la fois par des conditions météorologiques propices et par un parc qui continue de croître. L’hydraulique contribue à hauteur de 51,9%, l’éolien 29,5%, le solaire 10% et les bioénergies 8,6%. La production d’électricité d’origine renouvelable est stable en 2019. Ce niveau de production favorise cette année encore le maintien d’un niveau d’émissions de CO2 contenu. La production d’origine renouvelable, qui a un coût variable nul, vient généralement se substituer à des moyens de production d’origine thermique à combustible fossile, plus coûteux et fortement émetteurs de CO2 comme les centrales au charbon. Cependant, et même si très peu de ces moyens charbon ont fonctionné cette année en France (voir focus charbon du Bilan Electrique 2019) et du fait de l’interconnexion des réseaux européens, les énergies renouvelables produites en France viennent donc remplacer le plus souvent la production des centrales au charbon situées dans d’autres pays comme la Pologne ou l’Allemagne. La progression de la production d’origine renouvelable en France vient donc contribuer à un effort collectif, et notamment européen, de baisse des émissions de CO2. On estime que les énergies renouvelables en France permettent d’éviter 5 millions de tonnes de CO2 en France et 15 millions de tonnes en Europe (hors France)." Vous avez bien lu : "les énergies renouvelables produites en France viennent donc remplacer le plus souvent la production des centrales au charbon situées dans d’autres pays comme la Pologne ou l’Allemagne", voilà ce que dit RTE et voilà pourquoi le "et à l'étranger" est le passage le plus important de ce qu'a dit Wolf.
msonrier
Quand la température aura grimpé de 5 degrés à la fin du siècle vous comptez dire quoi ? Ou plutôt vous pensez que vos enfants et petits enfants diront quoi? Qu’on a Eu raison de ne pas développer l’éolien en France parce la majorité du CO2 évité était chez nos pays voisins?????
Michel
Non Monsieur "msonrier", je demanderai des comptes à ceux qui ont décidé de fermer Fessenheim-1 et Fessenheim-2, je demanderai des comptes à ceux qui ont refusé d'envisager la prolongation de la durée des réacteurs actuels à 60 voire 80 ans comme aux Etats-Unis (sous réserve bien sûr de la validation par l'organisation de sûreté indépendante), je demanderai des comptes à ceux qui ont préconisé et mis en oeuvre de plafonner la puissance nucléaire installée à 63 GW et à 50% de la production. Je n'ai rien contre le développement des ENRi mais pas au dépens de ce qui fait que mondialement la France est reconnue. Nous avons une électricité sûre, économique, et avec les plus faibles émissions de CO2 du G7 grâce au nucléaire et au renouvelable (essentiellement l'hydraulique). Cela a été fait par nos anciens. Cela a été fait par des entreprises publiques, tant pour la recherche que pour l'exploitation. Les responsables de ce détricotage de la politique énergétique de la France et de la liquidation de notre grand service public de l'électricité au profit des requins du style du syndicat des énergies renouvelables (SER) et de France énergie éolienne (FEE) devront rendre compte.
Michel DESPLANCHES
De toutes manière ce n' est pas l' éolien qui freinera la hausse des températures, puisqu' il ne réduit pas d' un iota les émissions de CO² (cf diverses déclarations de responsables dont JF CARENCO, Président de la CRE). La réduction des émissions ne peut pas se faire à partir de la production électrique, ce serait comme espérer tondre un oeuf ! (Grâce au nucléaire notre production n' émet pas de CO²). Et je vous rappelle aussi à la modestie, la France c' est moins de 1% des émissions de la planète, alors allez donc voir les Chinois, les Américains et les Russes pour les convaincre, et pour l' Europe, plutôt les Allemands qui ont beau mettre des éoliennes, le CO² est toujours au même niveau, voire pire !
Eric
Bonjour, Entièrement d'accord avec tout ce que vous dites. On peut aussi ajouter plusieurs points : - Essayez sur la base ECO2Mix (données disponibles en téléchargement) d'établir une corrélation entre la puissance fournie par les éoliennes, et les émissions de CO2. On devrait s'attendre si la réalité était : "les éoliennes réduisent les émissions de CO2" à ce qu'il y ait une corrélation entre la puissance produite par les éoliennes, et le niveau de CO2 émis au même instant. Dans la réalité, il n'y a strictement aucune corrélation. C'est un patatoïde duquel aucune corrélation ne sort. La conclusion est donc : pour le mix français : il n'y a aucune relation entre la production des éoliennes, et les émissions de CO2. Donc de ce point de vue CO2 les éoliennes ne servent à rien. Les statistiques le démontrent, mais comme vous l'avez indiqué, cela n'est pas du tout surprenant, compte tenu du fait que l'électricité est déjà décarbonée. - "L'énergie produite par les éoliennes évite des émissions de CO2 qui l'auraient été par des centrales à flammes" : en analysant la base ECO2Mix de nouveau on se rend compte que lors des périodes où il y a beaucoup de vent, pour absorber la puissance fatale des éoliennes, EDF réduit la puissance du nucléaire (et de façon parfois très importante). Donc l'éolien vient en substitution du nucléaire, et de façon infime du fossile. Encore une fois ceci est conforme à un raisonnement logique puisque la production est déjà décarbonée. - Ne pas oublier que lors des période de fortes production éolienne, le vent produit simultanément partout en Europe, et que les Allemands sont obligés d'effacer de la production éolienne (arrêter volontairement des éoliennes) pour ne pas saturer le réseau. Dans certains cas il est même préférable de demander aux voisins des Allemands de leur acheter leur électricité (prix spots négatifs). Mais dans ces conditions, on continue bien sûr à indemniser les éoliennes qui ont un marché protégé. - La durée de vie des éoliennes, c'est 20 ans, et hors décision politique (et non technique) de fermeture d'une centrale nucléaire, nos centrales peuvent encore fonctionner pour 20 ans. Toutes les ENRi installées aujourd'hui seront donc indisponibles le jour où elles devront prendre la relève sur les centrales nucléaires ... En conclusion, les EnR sont totalement inutiles techniquement en France. Les installer ne relève que de stratégie politicienne pour faire plaisir aux citoyens à qui on répète sans cesse que l'on va sauver le climat en installant des énergies renouvelables partout ... Public qui est prompt à le croire car cela permet de faire porter le problème existentiel de notre civilisation énergivore sur quelques techniques ... La désillusion sera dure à encaisser, mais cela aura permis à quelques politiciens de passer entre les gouttes et de faire leur business ...
Benoit
Réduire les émissions de co2 à l'étranger ? On paie et on a les nuisances pour nos voisins ? Pas sûr que cela améliore l'acceptabilitė...
msonrier
Idem A la fin du siècle les petits enfants de ceux qui se sont opposés à des projets éoliens pourront être fiers de leurs grands parents qui pour des raisons de paysages ont empêche de diminuer les émissions de CO2. Ils diront peut être que la majorité des émissions évitées se situaient à l’étranger donc que c’était pas leur faute et que c’était la faute des allemands? Bravo, c’est du joli
Michel DESPLANCHES
Votre démagogie culpabilisante est pitoyable : on vous dit que l' éolien ne réduit pas les émissions de CO², c' est officiellement avéré ! Faut-il vous le traduire en javanais ?
msonrier
Alors pourquoi RTE le dit ? 22 millions de tonnes de CO2 évites en 2019 grâce a l’éolien et au solaire, sachant que l’éolien en représente les 3/4. Voir le lien que j’ai mis avant. 22 millions de tonnes ça n’est pas rien quand même
Michel DESPLANCHES
Quelqu' un d' autre vous a répondu tout à l' heure, RTE a vraissemblablement repris les calculs abscons de l' ADEME qui considère que tout Mwh éolien se substitue à un Mwh au charbon, ce qui n' a aucun sens dans un pays où la majeure partie de l' électricité provient du nucléaire ! Tenez vous en à ce que dit et écrit une Commission Parlementaire, sur la foi de dépositions de responsables faites sous serment, après d' ailleurs des conclusions équivalentes d' un Rapport de la Cour des Comptes datant de 2018. Que cela fasse mal à votre égo de pro-éolien, j' en conviens, mais ce sont des données officielles tandis que le chiffre de RTE n' est qu' une interprétation fantaisiste ! Ne vous en déplaise, je suis comme Eric ZEMMOUR, je considère l' éolien comme une chimère idéologique !
Mandron
Le fiasco allemand sur l’éolien terrestre comme off-shore devrait rendre ce M Wolf beaucoup moins péremptoire. Il suffit de tracer la courbe sur 10 ans de l’évolution du taux de CO2 et celle du développement de la puissance installée en éolienpour comprendre que l’éolien malgré les centaines de milliards injectés aggrave la situation actuelle.Sans même parler le prix du Kw allemand par rapport au prix du Kw français. M. Wolf pourrait-il nous communiquer le chiffres sur les dons directs et indirects faits par sa fédération aux ONG anti nucléaires et à Greenpeace sachant que cette dernière a des participations indirectes dans l’éolien et ceci au niveau mondial
msonrier
Rebelote Bravo encore une belle contribution. Continuez à vous opposez à l’éolien, je vous souhaite bien du courage quand vous expliquerez à vos enfants et petits enfants pourquoi on n’a pas réussi à stopper le réchauffement climatique et qu’on a TOUT FAIT pour l’empêcher.Les paysages que vous tentez de « préserver » seront de toute façon fortement dégradés par l’augmentation de la température de 3-4 voire 5 degrés à la fin du siècle. Vive la France,
Mandron
Affligeant ce genre de réponse dans l’émotionnel niant ainsi les évidences scientifiques et technologiques , favorisant la main mise de la finance sur le dos de nos enfants(j’en ai aussi !) sur ce secteur de l’éolien tellement rentable ‘(supérieur à 10%) Les lobbyistes de Bruxelles et en France l’ont bien compris et via les médias et Greta on va bientôt avoir une campagne sur le sujet afin de tenter de décrédibiliser l’évidence technique et économique afin que le français moyen soit encore plus taxé via sa factureEDF (coût déjà engagé avec l’existant et le futur éolien programmé entre 90 et 110 milliards d’€ cf cours des comptes) La prochaine révolte de gilets jaune est à venir.
Michel DESPLANCHES
Bien d' accord avec vous, ce type travaille pour l' industrie éolienne, ou il y a placé ses petites économies... Pouah !!!
Rochain
Les paysages sont déjà dégradés depuis plus de 50 ans par 300 000 pylônes et des centaines de milliers de km de lignes dont les 3/4 devraient être enterrées mais tout le monde se fichait bien du paysage avec que 8000 malheureuses éoliennes ne sortent de terre. Où est la sincérité de l'argument paysage ? N'est-ce pas plutôt un argument du lobby nucléaire qui n'a pas mesuré que l'argument se retournerait contre lui avec ses lignes à THT de 400 000 volts impossibles à enterrer ?
Michel DESPLANCHES
Vous ne devriez pas perdre de vue que l' éolien nécessite de nouvelles lignes et pylônes vu sa dispersion : lisez les S3REnR régionaux, et vous verrez aussi ce que ça nous coûte ! Et un pylône ne mesure que 50 mètres de haut, les éoliennes d' aujourd'hui c' est 200 à 230 mètres !
Rochain
Les éoliennes pouvant couvrir n'importe quel endroit du territoire, dans les couloirs à vent, elles seront toujours plus proches des lieux d'utilisation que les centrales nucléaires qui sont très loin des grands centres urbains de consommation mais qui doivent pourtant desservir tous les points du territoires. En Km de ligne cela fera donc moins que ce que le nucléaire à obligé à installer. De plus les GW du nucléaire impose le transport par ligne aérienne THT à 400 000 volts impossible à enterrer alors que les productions éoliennes se contentent MT qu'il est possible d'enterrer et c'est d'ailleurs ce qui se fait depuis qu'il y a des éoliennes même si personne ne le remarque il n'y a ni ligne aérienne ni pylônes au voisinages des éoliennes. De plus détrompez vous les lignes à 400 000 volts qui font le tour de France ne sont pas supportées par des pylônes de 50 m de haut mais de 90 m de haut et 30 m d'envergure, de plus se sont des enchevêtrements de barres de métal montées sur 4 pattes pour que ça tienne debout, mais sans doute êtes vous habitués à ces "machins" pour les trouver suffisamment beaux pour ne les avoir jamais décriés…. il faut dire que l'on s'habitue facilement à la laideur, mais s'agissant des éoliennes ça ne passe pas. Mais peut-être que l'argument du paysage n'est il apparu qu'avec les éoliennes ? Et peut être même se force t-on à les trouver laides comparées aux 300 000 pylônes qui ornent la France.
Michel DESPLANCHES
Pour que votre raisonnement tienne, il faudrait que la distribution électrique à partir de l' éolien soit fragmentée en de multiples petits réseaux plus ou moins locaux. Mais alors, pas de vent, pas d' électricité ! C' est pour cette raison que nous sommes dans un réseau global interconnecté, tous moyens de production réunis, et même pas au niveau national, mais européen, avec des interconnexions qui ont du être renforcées du fait même du développement des EnR intermittentes.
Rochain
C'est presque ça, il ne s'agit pas de petits réseaux locaux, mais de petits réseaux dont tous les voisins directs sont reliés à leurs propres réseaux locaux voisins. On appelle cela un réseau maillé. Et aujourd'hui, nous ne sommes pas relié à un réseau global (dont vous dite interconnecté, ce qui n'a pas de sens au niveau d'un réseau global qui ne peut pas être relié à autre chose que lui-même) mais à un réseau pyramidal hiérarchique Français qui est interfacé avec d'autres réseaux nationaux en Europe. Et si nous sommes dans cette situation c'est parce que nous avons choisi le nucléaire. La hiérarchie est à 4 niveaux de division. Les deux plus hauts sont gérés par RTE. Le plus élevé interconnecte les plus grandes puissances de production notamment nucléaire, la THT sur un réseau de transport à 400 000 volts et qui s’interface également avec les pays frontaliers pour les échanges. Ce réseau s'interface en de nombreux points avec le réseau HT à 250 000 volts de second niveau qui répartie la puissance dans les différents départements. Les niveaux subalternes suivants sont gérés par le distributeur ENEDIS qui, au niveau 3 de la pyramide, répartie de façon plus fine en MT la puissance vers les postes de distributions qui équipent les villages, les quartiers de villes, ou de ZAC, ZUP, usines, et autres lieux consommateurs. Le niveau 4, le dernier de la pyramide, alimente en basse tension en monophasé et/ou triphasé les clients identifiés individuellement. Au niveau de l'interfaçage transfrontalier selon la norme tension/fréquence de l’électricité du pays interfacé la norme française est adaptée à celle de l’autre pays pour l’exportation, et de façon symétrique la norme de l’autre pays est adaptée à la française dans l’opération d’importation. Avec les réseaux maillés interconnectés, pas de vent ne signifie donc pas « pas d’électricité » comme vous avez l’air de le croire bien naïvement, mais l’interconnexion avec les « n » réseaux maillés voisins représenteront une ressource globale partagée. Mais surtout deux autres ressources de forte valeur viendront en renfort. J’y reviens juste après un petit intermède : Vous avez le défaut très général des freins au changement de considérer qu’entre 2030 et 2040, car c’est bien de cela qu’il s’agit, chacun a déjà sa solution du moment, de 2020, nous aurons à régler notre problème de production électrique avec les moyens et les méthodes d’aujourd’hui 2020. C’est-à-dire que vous projetez que nous n’aurons toujours que 8000 éoliennes, plantées là où elles sont aujourd’hui, le parc PPV squelettique d’aujourd’hui, que les hydroliennes absentes aujourd’hui n’existeront toujours pas…. Et tout à l’avenant, ce qui vous empêche de vous projeter. L’histoire est truffée de gens comme vous et qui se sont tous plantés, la voiture personnelle n’aurait jamais existée, pas plus que le téléphone cellulaire, ou l’ordinateur individuel…. Fin de l’intermède. Pour la première des autres ressources de valeur seront les sources d’énergies qui auront progressées tant en variété qu’en puissance avec les différentes formes de solaires, PPV, à concentration, à réseau de chaleur, les énergies d’origines marine avec les hydroliennes de grand courants marins, et celles au fil de l’eau de rivière, les systèmes de type marées motrices et houliennes ainsi que les centrales à biogaz. Notez que bon nombre d’entre elles ne sont pas intermittentes comme vous dites. Termes inapproprié car il suppose que c’est actif ou à l’arrêt, ce qui n’est pratiquement jamais le cas, car il s’agit essentiellement de productions variables. Croire qu’un PPV fourni zéro volt lorsque passe un nuage c’est comme se voiler la face. La seconde des autres ressources de valeur sont les dispositifs de stockage comme les STEPS bien connus qui aujourd’hui sont pratiquement les seules ressources capables d’assurer le suivi de charge comme en témoigne les relevés quotidiens de RTE que chacun peut consulter n’importe quand. Le schéma bien connu de la journée de semaine montre systématiquement en ce moment en hiver par exemple que vers 6h30 quand l’activité économique se réveille, en moins de 2 heures l’hydraulique double la hauteur de sa fourniture quand le nucléaire ronronne sa production avec la plus grande constance. Une heure plus tard, au réveil du Soleil l’hydraulique peut refermer les vannes et se reposer les PPV assurent la suite, et tout ceci indépendamment de l’activité éolienne, c’est pratiquement un rituel. Mais heureusement il n’y a pas que les STEPS. Classiquement il y a les batteries d’accumulateur que nous connaissons déjà et dont les coûts chutent régulièrement alors que les performances augmentent. Mais il y a surtout, ce qui serait aujourd’hui une hérésie mais qui sera la GRANDE solution de stockage de masse, l’hydrogène. Lorsque l’éolien (circonscrivons la solution au seul éolien pour simplifier, mais avec le reste ça n’en sera que mieux) fournira le besoin moyen avec les vents habituels sans tempêtes ni anticyclone à vent faible que croyez-vous que l’éolien produira en période comme celles que nous avons en ce moment avec ces petites tempêtes qui se succèdent ? Avec les vents moyens habituels que nous avons 250 à 300 jours par an le petit parc éolien de 8000 turbines fournit 5000 MW de puissance. Lors des périodes de vent important entre 50 et 100 jours par an il fournit entre 10 000 et 15 000 MW. Et dans les périodes anticycloniques une vingtaine de jours par an il fournit à peine 1000 MW. C’est-à-dire que 25% du temps il fournira 2,5 fois plus d’énergie électrique que ce dont nous avons besoin. Aujourd’hui le faible rendement de l’électrolyse de l’ordre de 40% lors de la double conversion électricité-hydrogène-électricité invalide totalement cette solution. Mais lorsque cette électricité sera surabondante 25% du temps on se fichera pas mal que le rendement des conversions soient minables. Durant 25% du temps, on transformera et stockera pour les jours de disette chaque jour le besoin d’une journée entière d’énergie indépendamment de celle que l’on consommera chacune de ces quantités (l’activité du jour et le stockage) empruntés aux 2,5 fois plus d’énergie produite que le besoin. On pourra redistribuer cette énergie stockée sous forme hydrogène les 20 jours par an de période anticycloniques, alors que les stocks seront de plus de 60 jours. Et de plus n’oubliez pas toutes les variables et moins variables cités plus haut qui s’ajouteront à ces possibilités. Ce qui se passera dans 10, 20 et 30 ans ne se fera pas avec les minuscules investissements d’aujourd’hui, mais avec ceux qui seront disponibles à ces échéances. C’est aussi pour cela qu’aujourd’hui vous téléphonez à Los Angeles et que ça ne vous coûte rien alors qu’il y a 20 ans il coutait une fortune de téléphoner de Paris à Toulouse. C’est aussi pour ça que dans les années 60 ces cabinets d’audit prédisaient qu’il n’y aura pas plus d’une dizaine de grandes entreprise dans le monde qui justifieraient de l’usage d’un ordinateur comme celui de l’IBM-650 (tout juste comparable à un honnête PC d’aujourd’hui). Ne voyez pas l’avenir avec vos yeux d’aujourd’hui, ils ne voient pas assez loin et regardent trop votre nombril, levez la tête. Serge Rochain
Michel DESPLANCHES
Je répondrai juste une chose, supprimez le nucléaire et le thermique carboné, avec vos réseaux maillés, s' il n' y a pas de vent ou de soleil chez vous, il y a de très grandes channces qu' il n' y en ait pas chez vos voisins non plus, donc vous n' aurez pas d' électricité, un point c' est tout ! Reprenez, pour vous en convaincre les arguments de JANCOVICI sur le foisonnement ! Et vos réseaux maillés, c' est la multiplication infinie des lignes HT et MT qui vont coûter "bonbon" et massacrer un peu plus nos paysages. Ensuite vos rêves de stockage sont totalement surréalistes, car si on a des pistes technologiques, il y a deux obstacles que vous n' évoquez jamais, c' est leurs rendements, lesquels sont tous plus faibles que celui des STEP qui est de 0,8 approximativement, et deuxièmement leur faisabilité pour des stockages de masse. J' ai eu à démontrer l' inanité du plan ADEME "100% EnR en 2050" pour le compte d' une association nationale anti-éolienne, alors vous tombez assez mal ! Enfin toute cette fumeuse stratégie n' est jamais chiffrée, c' est l' assurance d' une hausse astronomique du prix du Kwh pour les particuliers et même pour les industries, ce qui provoquera très vite des mouvements de type "gilets jaunes" et réduira fortement la compétitivité des pays qui feront ces choix : voyez l' Allemagne, elle a commencé à en crever et ne s' en sort encore un peu que grâce au charbon !!! Alors je vous laisse à vos élucubrations verdeuses, en vous faisant rappel que les mouvements écologistes trouvent leurs origines dans la doctrine nazie des années 20 et 30 !

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