Éolien : rassemblement à Nantes contre des suppressions de postes chez GE Vernova

  • AFP
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Environ 200 salariés et représentants syndicaux de GE Vernova, qui rassemble les activités énergétiques de General Electric, se sont réunis jeudi matin à Nantes pour protester contre les suppressions de postes envisagées sur deux sites de Loire-Atlantique.

Le rassemblement était organisé à l'appel de la CFE-CGC et de la CGT, qui dénombrent 360 postes menacés: 220 sur le site de Nantes et 140 sur celui de Montoir-de-Bretagne.

La direction n'a pas confirmé ces suppressions de postes auprès de l'AFP.

Devant la préfecture, où une délégation syndicale était reçue en fin de matinée, une banderole a été déployée, où était marqué : "L'industrie de demain se construit aujourd'hui: sauvons l'éolien offshore".

"On reconnaît notre expertise, notre savoir-faire. Le gouvernement veut miser sur l'éolien en mer. Et pourtant, si l'Etat ne fait rien, la production pourrait disparaître à terme", affirme Cyrille Gohier, délégué syndical CFE-CGC.

GE Vernova, qui rassemble les activités énergétiques de General Electric depuis la scission en avril du conglomérat américain, a fabriqué sur son site de Montoir-de-Bretagne les nacelles du parc éolien installé au large de Saint-Nazaire, et travaillé pour le parc de Dogger Bank, au Royaume-Uni.

"Nous sommes ici pour interpeller le gouvernement: les salariés défendent aujourd'hui l'intérêt général. On a besoin de l'éolien en mer pour la transition écologique et on a besoin d'une production locale. Sinon, on pourrait finir par faire de l'éolien en France avec des éoliennes chinoises", a déclaré Matthias Tavel, député LFI de Loire-Atlantique.

Mi-septembre, la direction du groupe avait affirmé à l'AFP avoir présenté "un projet au comité d'entreprise européen de GE Vernova concernant des transformations envisagées de [son] activité éolienne offshore au niveau mondial".

Au mois de mars, GE avait déjà confirmé des "ajustements" sur les effectifs de ses sous-traitants à Montoir-de-Bretagne.

"Les carnets de commande sont vides après 2027. On attend que le gouvernement prenne ses responsabilités pour sauver les sites", a expliqué Véronique Lacoste, représentante syndicale de la CGT à Montoir-de-Bretagne.

L'Etat doit "assurer le tuilage" pendant la période de "creux" après 2027 et jusqu'à la confirmation de nouvelles productions, selon Matthias Tavel, pour qui la nationalisation des sites n'est "pas un totem mais pas un tabou non plus".

GE Vernova emploie au total 75 000 personnes dans le monde dont 7 500 en France.

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