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Le géant italien des hydrocarbures Eni a annoncé jeudi son intention d'investir 2 milliards d'euros sur cinq ans dans sa filiale chimique Versalis afin de réduire ses émissions de C02 et redresser ses comptes.
Eni "vise à réduire drastiquement l'exposition de Versalis à la chimie de base, un secteur en crise structurelle et désormais irréversible au niveau européen", indique le groupe dans un communiqué.
Les pertes de Versalis en termes de trésorerie ont atteint près de 7 milliards d'euros au cours des quinze dernières années, dont 3 milliards sur les cinq dernières années, a précisé Eni.
Le plan de transformation de la filiale d'Eni, qui court jusqu'en 2029, prévoit une réduction des émissions d'environ un million de tonnes de CO2, soit environ 40% des émissions de Versalis en Italie.
Ce plan mise aussi sur "de nouvelles installations industrielles cohérentes avec la transition énergétique et la décarbonation des différents secteurs industriels, dans le domaine de la chimie durable, mais aussi du bioraffinage et du stockage de l'énergie".
Pour permettre la construction de nouveaux sites, Eni compte "arrêter les activités des usines de craquage de Brindisi et de Priolo", qui transforment les hydrocarbures en éthylène, ainsi que de l'usine de polyéthylène de Raguse, toutes situées dans le sud de l'Italie.
La transformation "aura un impact positif sur l'emploi, contrebalançant les conséquences négatives inévitables que la crise structurelle et consolidée du secteur au niveau européen devrait avoir dans ce domaine", assure Eni.
Eni avait confirmé en mars son objectif de réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 35% d'ici 2030 par rapport à 2018 et de 80% jusqu'à 2040, avant d'atteindre la neutralité carbone d'ici 2050.