- AFP
- parue le
Le spécialiste français de l'énergie Engie (ex-GDF Suez) va se désengager de ses activités d'ingénierie en Iran d'ici au mois de novembre afin d'éviter les sanctions américaines contre les entreprises présentes dans ce pays.
Engie n'a pas d'infrastructures en Iran, ni "d'activité qui nécessite des investissements", a rappelé vendredi la directrice générale d'Engie, Isabelle Kocher, lors de l'assemblée générale du groupe.
"En revanche, nous avons des équipes d'ingénierie qui travaillent pour des clients dans ce pays. Nous avons 180 jours pour mettre fin à ces contrats, ce qui nous mène au mois de novembre prochain, et évidemment ce sera fait", a-t-elle précisé, en réponse à une question d'actionnaires.
Le 8 mai, le président américain Donald Trump a annoncé que son pays se retirait de l'accord signé en 2015 entre des grandes puissances et l'Iran, qui avait accepté de brider son programme nucléaire en échange de la levée d'une partie des sanctions internationales.
Washington a décidé de rétablir ses sanctions à l'encontre de Téhéran ainsi que de toutes les entreprises ayant des liens avec la République islamique.
Dans ce cadre, les Américains ont donné à ces dernières un délai de 90 à 180 jours pour se retirer d'Iran. Le premier train de rétablissement de sanctions, fixé au 6 août, concernera l'automobile et l'aéronautique civile. Suivront le 4 novembre l'énergie et la finance.
L'imposition de sanctions américaines contre Téhéran peut entraîner de lourdes amendes pour les entreprises non-américaines entretenant une activité aux Etats-Unis et investissant dans le même temps en Iran.