Énergies renouvelables : saisi, le Conseil d'État se penche sur les objectifs de l'État

  • AFP
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Le rapporteur public du Conseil d'État, saisi par une association et une entreprise reprochant à l'État son manque d'ambition sur les énergies renouvelables, a rejeté lundi une requête concernant l'évaluation de leur développement en France.

Une requête déposée en juin 2023 par une association

Il a en revanche recommandé que le gouvernement adopte un décret précisant les règles d'implantation des éoliennes. "Il ne résulte ni du droit de l'Union européenne, ni du droit national, l'existence d'une trajectoire que l'État serait tenu de suivre jusqu'en 2030, faute de quoi il n'y a pas lieu d'effectuer un contrôle de la trajectoire", a indiqué le rapporteur public, lors d'une audience publique tenue au Conseil d'État lundi après-midi.

La requête avait été déposée en juin 2023 par l'association "Énergie renouvelable pour tous", qui dénonce un manque de moyens déployés par l'État pour permettre un essor massif des énergies renouvelables (ENR).

Elle visait, notamment, à contraindre l'État à atteindre "l'objectif de 40% d'énergies renouvelables dans la consommation finale brute d'énergie en 2030 et 42,5% dans la consommation énergétique globale conformément aux dernières obligations communautaires".

« Une méconnaissance ponctuelle »

Certes, la France n'a respecté ses objectifs de développement d'énergie renouvelable fixés pour 2020 - soit 23% - "ni en 2021, ni en 2022, ni en 2023", a relevé le rapporteur public, mais pour 2024, le seuil des 23% "sera dépassé", selon les productions du ministère chargé de l'Énergie.

"Dans ces conditions, même s'il peut y avoir une méconnaissance ponctuelle, et même répétée, il ne semble pas y avoir (...) de méconnaissance caractérisée d'une règle de droit dans l'accomplissement de sa mission par l'administration", en conclut le rapporteur public.

Il a en revanche plaidé pour que le Conseil d'État enjoigne au Premier ministre de prendre le décret prévu par l'article 545-15 du code de l'environnement, à la suite d'une requête de la société d'énergies renouvelables Eolise.

"Ce décret, qui paraît nécessaire à l'application de la loi, n'a toujours pas été pris, bien au-delà d'un délai raisonnable pour ce faire", a expliqué le rapporteur public, demandant à ce que le Premier ministre prenne ce décret "dans un délai de six mois" à compter de la décision du Conseil d'État, qui sera prise dans les prochaines semaines.

Commentaires

Serge Rochain
Le seuil de 23% pour 2024 sera dépassé.....? Au point de rattraper le retard pris en 2020, augmanté ensuite d'années en années en 2021, 2022, et 2023 ?
Denis Margot
Retard ? Aujourd’hui (en g CO2eq / kWh) :
  • Pays-Bas : 347 g
  • Belgique : 150 g
  • Allemagne : 445 g
  • Suisse : 54 g
  • Danemark : 110 g
  • Espagne : 128 g
  • Danemark : 110 g
  • Espagne : 128 g
  • Autriche : 56 g
  • Italie : entre 336 et 455 g
  • Finlande : 93 g

Ah oui, et France : 32 g

Retard, vous avez dit retard ???

goldorak
le plus gros souci reste que la france s'est elle-même fixé cet objectif stupide. Mais l'époque était différente, elle était à la dénucléarisation, sous l'influence allemande.
Rochain Serge
Comme toujours, vous ne comprenez rien.... Pour compléter votre tableau qui n'a rien à voir avec la question vous pouvez ajouter que le lait c'est 34g de matière grâce au litre.
Denis Margot
Le tableau a tout à voir, au contraire. Il souligne l’incurie de l’UE à imposer des objectifs qui n’ont rien à voir avec la décarbonation, mais tout à voir avec le culte insensé au tout ENRi. L’exemplarité du modèle français (très fréquemment 1000% meilleur que le teuton) montre à quel point l’UE est dans l’erreur, mais les ayatollahs des renouvelables, dont vous êtes un parfait représentant, ont encore un grand pouvoir de nuisance. Heureusement que l’opinion commence à s’en rendre compte.
studer
Inutile d'essayer d'expliquer à Rochain que la France est le pays d'Europe le plus vertueux en matière de décarbonation, notamment pour son mix énergétique. Et que le choix de le faire via du solaire et de l'éolien n'est pas celui de la France, le nucléaire étant beaucoup plus efficace, aujourd'hui et encore plus demain, que des énergies intermittentes qui ne peuvent se passer de gaz ou de charbon dans les pays qui n'ont pas fait le choix du nucléaire ou de l'hydraulique. Il a quand même raison de dire que la France s'était imprudemment engagée à atteindre 22 % d'énergies intermittentes il y a qq années, mais elle a fini par se rendre compte que c'était un mauvais choix : la preuve est donnée par l'Allemagne qui a trois fois plus de ces énergies que la France et l'un des plus mauvais bilans carbone des pays européens ! Quant à ceux, en France et à Bruxelles qui comme Rochain ne veulent pas comprendre que les seuls objectifs pertinents sont des objectifs de résultats (les émissions de CO2) et non de moyens (des énergies intermittentes), il faut leur rappeler que les textes fondateurs de l'UE (en particuler Euratom) incitent au développement du nucléaire civil, et qu'a minima ils n'autorisent pas des fonctionnaires bruxellois à imposer leurs choix idéologiques à notre pays.
Serge Rochain
Auddi nul et vaniteux que Margot, vous me fatiguez tous les deux ....continuez à baigner dans votre ignorance, cela vous va très bien adieu
studer
Ignorance ??? En principe, 30 années d'expérience et de responsabilités dans la conception et l'exploitation des centrales et du réseau donnent un peu de crédibilité, non ? Dites nous donc quel est votre CV dans le domaine de la production d'électricité et des systèmes énergétiques, pour qu'on compare. Rassurez-vous si c'est possible, il y en a d'autres comme vous, qui ont même eu des missions politiques importantes, et c'est à cause de cela qu'EDF rame pour remonter la pente. Mais ça s'améliore, grâce au courage et à la lucidité de "ceux qui savent" et malgré l'ignorance des trolls du net et d'ailleurs.
Gui
On reparlera de "l'efficacité" du nucléaire en périodes de sécheresse extrême et de submersion marine. Il faut développer les renouvelables, le stockage, l'efficacité, la sobriété AVANT le nucléaire, celui-ci ne devant venir qu'en appoint.
Serge Rochain
Que l'on maintienne le nucléaire que nous avons déjà est une bonne chose tant que l'on n'a pas installé la puissance nécessaire en renouvelable......l'erreure fondamentale que l'on paiera très cher et d'avoir relanceé le nucléaire qu ne produira rien pendant les 15 ans qui viennent au moins, alors que nous aurions pu avec les investissemant que ces EPR fantomes vont nous couté de façon plus qu'incertaine (l'éexperience parle) nous équiper en renouvelable en attendant bien sagmeent la fin du nucléaire ancien sans stress, ni mauvaise surprises budgétaires.
studer
L'erreur, c'est de n'avoir pas anticipé le nouveau programme nucléaire pour accompagner la nécessaire reprise de l'activité industrielle et la décarbonation des industries qui nous restent. Mais pas de n'avoir pas construit encore davantage d'énergies intermittentes. Sinon, nous serions encore plus mal que les allemands, qui ont gardé encore plus de charbon que ce que nous avons de nucléaire, et polluent toute l'Europe ainsi que la planète entière. Car quand le vent ne souflle pas ou que le soleil est absent, un pays développé ne peut interrompre ses activités. Donc nos voisins donnent des leçons d'écologie mais gardent leurs centrales au charbon en fonctionnement, quand ils n'en construisent pas de nouvelles.Je rappelle que pour s'en sortir, les allemands, qui ont repoussé leur date de sortie charbon (pas fous !), envisagent de faire produire de l'hydrogène à des fermes solaires installées au ... Maghreb, et ramener par bateaux ou pipe lines ce gaz ou ses dérivés (ammoniac) jusqu'en Europe. En passant par la France. Vu la dangerosité de ce gaz, avec un risque d'accident bien supérieur à celui d'installations nucléaires, joint au prix de revient final de l'énergie, nos voisins paniquent. En cherchant à mettre des bâtons dans les roues de nos programme nucléaire, par pure peur de perdre leur hégémonie en UE. "Qu'ils viennent nous chercher" ! avait dit un certain président, qui a étrangement fini par réfléchir... mais un peu trop tard.
studer
En appoint ??? Cher monsieur, sans nucléaire, les renouvelables (à part l'hydraulique évidemment) sont incapables de s'adapter à la consommation, et seuls ils provoqueraient un blackout à chaque instant par déséquilibre production/consommation. Et le stockage, qui pourrait être une solution (chère quand même !) n'est qu'une fable : aucune technologie ne permet le transfert massif d'énergie dans le temps au delà de la journée. Alors vous pensez, à l'échelle des saisons... Car je vous rappelle que le solaire produit beaucoup moins l'hiver, alors que la consommations y est nettement plus élevée que l'été. Efficacité et sobriété, pourquoi pas, mais ils sont souvent synonymes de contraintes, et allez expliquer ça à un peuple d'insoumis. Quant au nucléaire, certaines cntrales doivent en effet baisser (un peu) leur poduction en période de canicule, mais ça ne représente qu'une fraction de %, ce qui n'est pas un souci. Quant à la submersion, les idioties actuelles de Mediapart et Greenpeace à propos des futurs EPR de Gravelines ne tiennent pas quand on sait que ces réacteurs seront construits 11 m au-dessus du niveau de la mer, avec une marge suffisante même au-delà de 2100. Il faudrait donc réécrire votre phrase en indiquant que le nucélaire est la solution la plus fiable, ce qui n'empêche pas de rechercher l'efficacité et un peu de sobriété, mais sans contrainte. Et que solaire et éolien ne sont qu'un appoint. Et encore parce que ceux qui ont gouverné la France ces 20 dernières années, par incompétence et/ou idéologie, n'ont pas écouté des scientifiques qui leur demandaient d'anticiper la construction de nouveaux réacteurs en prévision de l'arrêt inévitable de ceux en fonctionnement. Sinon, on pourrait se passer d'éolien et de solaire (on l'a d'ailleurs fait de 1980 à 2010) ou juste un peu, pour rester dans le coup, et pour vendre aux allemands ou d'autres qui on fait l'erreur de sortir du nucléaire. Vous remarquerez à ce propos qu'ils n'ont pas fait celle de sortir du charbon : demandez-vous pourquoi !
Denis Margot
On savait que Rochain maîtrisait très mal la langue française, mais écrire que « le lait c’est 34 g de matière GRÂCE au litre », il faudrait nous expliquer la relation de cause à effet qu’on rigole un peu.
Serge Rochain
Vous êtesz effectivement trop béte pour avoir compris qu'il y a la même relation entre votre tableau et le sujet de l'article qui concerne le respect des engagements pris et non tenus par la France. ! Pour terminer et vous parlez un peu de votre tableau, qui ne veut rien dire, vous êtes aussi trop ignorant pour être capable de constater que l'Allemagne émettait plus de CO2 lorsqu'ils étaient nucléarisés (je ne vais pas vous remettre les courbes d'évolution une conquantieme fois) que depuis qu'ils se sont affranchis du nucléaire. Par ailleurs si c'etait le nucléaire qui permettait d'avoir une faible émission de CO2 les Belges, par exemple dont la production d'électricité est à plus de 40% nucléaire n'aurait pas des émissions de CO2 plus de 4 fois supérieures à celle de la France. La France doit son faible taux d'émission (en dehors d'une magouille politiciennes de chiffres faux, là encore mainte fois démontrés) à son hydraulique exploitable grace son relief montagneux qui a permi la création de barrages ce dont ne disposent ni l'Allemagne, ni la Belgique (toujours par exemple). Il reste donc a ces deux pays (entre autres) à convertir leur sources fossiles de remplacement de l'hydraulique par les renouvelables qui sont pour eux la seule solution alternative, ce à quoi ils s'éctivent depuis déjà plusieurs années, et que ne peuvent pas comprendre les butés comme des bornes dont vous êtes un excellent représentant. Adieu fini sur ce sujet. je renonce a essayer de convaincre un ignorant qui se croit plus compétent que le reste du monde.
Denis Margot
Rochain dans toute sa splendeur. Incapable d’argumenter, mais prompt à l’insulte, on a l’habitude. 2 points tout de même.
  1. La Belgique, qui n’a pas encore arrêté son nucléaire, est en moyenne à 173 g. Votre modèle teuton qui a définitivement arrêté, est à 394 g, plus de 2 fois plus mauvais. Et pourtant, votre idole a encore plus d’ENRi que les belges, il faudrait qu’ils pensent à s’en servir, la nuit par exemple avec des lampes torches, ou quand le vent fait dodo, en soufflant dessus. Dommage qu’ils aient arrêté leurs réacteurs à 5g pour les remplacer par des cigares à 1079 g, mais il n’y a que le grand sachant Rochain et sa mauvaise foi pour refuser de comprendre. Allez, tiens, je vous aide. Les Belges ont 40% de N (très bien), 27% d’ENRi (pas trop mal quand elles marchent), et 20% de gaz (pas bien, mais faut bien allumer les réverbères quand les ENRi se font la belle).
  2. « La France doit son faible taux à son hydraulique… » qui ne représente que 11% en 2023. On voit tout de suite l’expert. 11% d’un tout permet bien évidemment de déterminer le taux du tout. Y aurait-ti pas 65 à 70% de N qui jouerait un peu aussi (oui, on sait, les méchants Rugy et Longuet…) ? Et le toutou de Rochain, il en pense quoi ?
Allez, sans rancune et à la prochaine.
Denis Margot
Votre niveau en français est tellement exécrable que vous n’avez pas compris la blague. Relisez-vous, vous comprendrez peut-être.
Zamur
Les pseudo-écologistes et le fameux GIEC nous assomment avec des quantités énormes du CO2 produit, heureusement, la teneur dans l'air atmosphérique ne varie pratiquement pas, il est toujours proche de 400 ppm de CO2.
Denis Margot
Vos sources ? C’était autour de 280 avant 1850, on est maintenant autour de 420 et comme on ajoute une cinquantaine de Gt chaque année, ce taux va continuer d’augmenter. Il va falloir revoir vos souvenirs mathématiques sur ce qu’est un taux de variation.
Eric J
Objectivons nos représentations personnelles par la répétition des mesures et leur représentation graphique. Pour ce paramètre, le résultat est ici : https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Mauna_Loa_CO2_monthly_mean_concentration_FR.svg?uselang=fr
BrigitteMB
Nous avons maintenant un bon retour d'expérience sur les coûts et intermittences de l'éolien et du PV en France. Ne serait-il pas temps de revoir les objectifs à la lumière des faits ?

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