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Le petit royaume himalayen du Bhoutan a annoncé la signature avec le groupe indien Reliance d'un accord pour la construction sur son sol d'infrastructures de production d'énergies renouvelables d'une capacité totale de 1 270 mégawatts.
Bonheur national brut... et chômage
Peuplé d'à peine 800 000 habitants, ce pays niché entre la Chine et l'Inde, dans l'est de la chaîne de l'Himalaya, est connu pour promouvoir l'idée du "bonheur national brut" plutôt que la croissance à tout prix de son économie.
Malgré cet objectif affiché, il souffre d'un fort taux de chômage qui contraint chaque année des milliers de ses jeunes ressortissants à s'expatrier dans l'espoir d'une vie meilleure.
L'accord signé mercredi soir participe des efforts des autorités locales pour tenter d'inverser cette tendance, en attirant les investisseurs étrangers autour de projets tels que la construction d'une ville nouvelle baptisée "Cité de la pleine conscience".
"Le Bhoutan est riche en ressources énergétiques et la demande indienne en la matière rend ce partenariat d'autant plus crucial", a déclaré dans un communiqué Ujjwal Deep Dahal, patron du fonds public Druk Holding and Investments (DHI).
770 MW hydroélectriques et 500 MW solaires
L'accord prévoit la construction par Reliance, propriété du milliardaire indien Anil Ambani, d'infrastructures d'une capacité cumulée de 770 mégawatts d'énergie hydroélectrique et 500 mégawatts d'énergie solaire. Ces projets représentent plus de la moitié des capacités actuelles de production du Bhoutan (2 444 mégawatts dont 99% d'origine hydroélectrique).
L'accord n'a pas précisé le coût total de l'investissement. La centrale solaire doit être mise en service dans les deux ans. La date pour l'usine hydroélectrique n'a pas été précisée. Une partie de l'énergie qu'elles produiront doit être exportée vers l'Inde.
"Nous espérons devenir le plus important partenaire du Bhoutan en contribuant à un avenir plus vert", a souligné le groupe Ambani dans un communiqué. Le projet de "Cité de la pleine conscience" prévoit la construction autour de Gelephu, à la frontière indienne, d'une zone économique spéciale dotée notamment d'un nouvel aéroport.
Les autorités du Bhoutan n'ont donné aucun détail sur le calendrier de construction et ou la facture de la ville nouvelle.
