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Le ministre de la Transition écologique, François de Rugy, a assuré mardi que la future feuille de route énergétique (PPE) de la France respecterait les objectifs de la loi de transition énergétique de 2015 en matière d'essor des renouvelables.
"Nous voulons (...) une stratégie énergétique pour la France qui repose sur la Loi de transition énergétique de 2015, donc le cadre est posé", a-t-il dit à l'Assemblée en réponse à une question de Didier Le Gac (LREM, Finistère) sur l'hydrolien. "C'est bien sûr de réduire la dépendance au nucléaire, de lutter contre le dérèglement climatique, mais aussi de diversifier grâce aux énergies renouvelables", a-t-il ajouté.
Le gouvernement doit présenter fin octobre sa programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE) pour les années 2019-2023 et 2024-2028. François de Rugy a rappelé qu'il voulait aussi tenir compte de "la sécurité d'approvisionnement électrique" et de "la maîtrise du juste prix pour le consommateur et pour le producteur".
La loi de 2015 fixait "un objectif de 40% d'électricité renouvelable d'ici 15 ans et c'est l'objectif que nous allons tenir en donnant une déclinaison mode de production par mode de production". "Bien évidemment l'éolien terrestre, l'éolien offshore, l'éolien flottant, et même l'hydrolien - plutôt dans une logique de niche pour les îles, pour des endroits isolés - tout cela trouvera sa place dans cette stratégie énergétique pour la France", a-t-il conclu.
La loi de transition énergétique pour la croissance verte visait notamment une part des énergies renouvelables à 32% de la consommation finale d'énergie en 2030 et à 40% de la production d'électricité. Elle prévoyait aussi de diversifier la production d'électricité et baisser à 50% la part du nucléaire à l'horizon 2025.
Le gouvernement a toutefois déjà admis que ce dernier objectif serait repoussé à 2030 ou 2035, si bien que la loi devra être révisée. Le Syndicat des énergies renouvelables (SER) a dit récemment craindre que cette révision soit l'"ouverture de la boîte de Pandore" et "l'occasion pour certains de revoir les objectifs d'énergies renouvelables".