En RDC, des montagnes de détritus bloquent la production hydroélectrique

  • AFP
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Des turbines bloquées par des nappes de déchets en plastique : dans la grande centrale hydroélectrique alimentant l'est de la République démocratique du Congo (RDC), la production d'électricité est partiellement coupée, à cause de montagnes de détritus charriés sur l'eau par les pluies.

2 des 4 turbines de la centrale de Ruzizi mises à l'arrêt

"La saison des pluies vient de commencer et tous les déchets et produits en plastique dans les caniveaux sont entraînés jusque dans le lac et finissent dans nos installations à la centrale hydroélectrique de Ruzizi", a expliqué mercredi à l'AFP Jovy Mulemangabo, directeur de la Société nationale d'électricité (Snel) dans le Sud-Kivu.

Situé en contrebas de la ville de Bukavu, capitale provinciale, le barrage de Ruzizi attire comme un aimant les milliers de bouteilles, bidons et autres détritus jetés dans le lac Kivu qui s'étire sur quelque 90 km à la frontière entre la RDC et le Rwanda.

Ces derniers jours, la capacité de production de 20 MW en moyenne de la centrale a été réduite de moitié, la Snel ayant dû mettre à l'arrêt deux des quatre turbines qui alimentent le Sud-Kivu, le Nord-Kivu mais aussi le Burundi, pays voisin de la RDC, en électricité.

Un système de gestion des déchets quasi inexistant

Une turbine a pu être relancée mais une autre est toujours à l'arrêt et les délestages sont maintenus à Bukavu.

"Nos équipes sont à pied d'œuvre le jour comme la nuit pour enlever les détritus" qui ralentissent le système, a souligné M. Mulemangabo, appelant la population à "cesser avec cette pratique de jeter les déchets dans les caniveaux".

En RDC, les systèmes de collecte et de gestion des déchets sont quasi inexistants. De nombreux Congolais se débarrassent de leurs ordures sur la route ou dans les lacs et cours d'eau.

Le ministère de l'Environnement a déclaré l'an dernier que la question des déchets était "une préoccupation majeure" mais aucune solution concrète n'a été apportée à ce stade.

Commentaires

olivier DE BOISSEZON
une bonne solution, celle d'avant, la consigne, la réutilisation ... Mais ce n'est pas dans le scope de la société de consommation ...

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