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Des militants allemands pro-climat ont annoncé jeudi occuper la permanence régionale du vice-chancelier écologiste, Robert Habeck, dans le Nord du pays, pour protester contre l'expulsion d'un camp d'activistes qui résistent à l'expansion d'une immense mine de charbon.
"Nous venons d'occuper, avec des militants autonomes, le bureau régional de Habeck, qui est aussi le bureau du parti des Verts de Flensburg", dans la région du Schleswig-Holstein, ont annoncé sur Twitter des membres du mouvement de désobéissance civile pro-climat Ende Gelände. Ils ont posté une photo montrant la façade de la permanence occupée par une dizaine de militants qui ont déployé une banderole "Solidarité avec Lützerath".
Plusieurs centaines d'écologistes ont convergé dans ce village abandonné de l'ouest de l'Allemagne pour tenter d'empêcher l'extension d'une mine de charbon à ciel ouvert, devenue le symbole de l'opposition aux énergies fossiles. Des activistes vivent depuis deux ans à Lützerath, au pied de la mine, hameau transformé en camp retranché où ils ont construit des campements de fortune notamment dans les arbres. La police a entrepris cette semaine la périlleuse évacuation de ces militants, une tâche qui pourrait prendre plusieurs semaines.
Vice-chancelier et ministre de l'Économie et du Climat du gouvernement d'Olaf Scholz, M. Habeck est "en grande partie responsable de l'évacuation violente de Lützerath", accuse Ende Gelände. Avec la direction du groupe énergétique allemand RWE, le ministre écologiste "a autorisé le démantèlement de Lützerath", accusent les militants.
Le vice-chancelier écologiste a dit jeudi matin "comprendre tous ceux qui descendent dans la rue pour défendre le climat". Mais, a-t-il défendu, "le fait de s'en tenir aux dates de sortie du nucléaire et de ne pas compter sur le marché pour régler les choses", en dépit de l'arrêt des livraisons de gaz russe, est "également un grand succès pour le mouvement climatique".