EDF "en discussion" avec 19 industriels pour signer des contrats d'électricité nucléaire

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EDF s'est dit confiant sur la perspective de signer de nouveaux contrats d'électricité de long terme avec des industriels très énergivores d'ici la fin de l'année, a indiqué jeudi le groupe, très critiqué par ces entreprises qui lui reprochent des prix trop élevés pour assurer leur rentabilité.

A ce jour, EDF a signé cinq "contrats d'allocation de production nucléaire (CAPN)", représentant un peu plus de 10 TWh de consommation annuelle, soit des volumes "quand même très importants puisque la durée moyenne, c'est quinze ans", pour un total de 150 TWh, a souligné Marc Benayoun, directeur exécutif groupe EDF chargé du pôle clients, services et territoires.

"C'est quand même de l'ordre de 10 milliards d'euros d'approvisionnement en énergie pour les clients ou de vente" pour EDF, a indiqué le dirigeant lors d'un point presse consacré à la politique commerciale de l'électricien.

"On a des discussions très bien avancées avec plusieurs acteurs et on a signé 24 accords de confidentialité (...) qui sont le début d'une négociation", dont cinq ont effectivement abouti à une lettre d'intention, soit un pré-contrat préfigurant la signature d'un CAPN, a souligné Marc Benayoun.

"Je pense que d'ici quelques jours, il y aura d'autres signatures que nous pourrons annoncer", a-t-il précisé.

Ces contrats de long terme, pour prise d'effet à partir de 2026, sont une innovation commerciale du groupe: EDF propose aux industriels dits électro-intensifs (gros consommateurs d'électricité) comme la sidérurgie ou la chimie, un tarif préférentiel en échange d'une prise de risque sur la production du parc nucléaire en exploitation.

Ces industries dites intensives bénéficient jusqu'à présent d'un tarif d'électricité nucléaire à prix cassé (Arenh), qui disparaîtra fin 2025.

Mais depuis plusieurs mois, les industriels ont fait état de discussions difficiles avec EDF. "Ce sont des produits nouveaux qui n'existaient pas, il n'y avait pas de contrats à long terme", a défendu M. Benayoun.

"Il y a beaucoup de choses qui sont positives. Le niveau des prix qui est très attractif (sur les marchés) et qui permet effectivement d'engager un effort d'électrification et de réindustrialisation", a-t-il fait valoir.

EDF a notamment souligné le succès "au-delà (ses) attentes" de ses "offres de moyen terme" de 4 ou 5 ans destinées aux autres consommateurs hors particuliers à un prix moyen de 60 euros du MWh, avec 4.000 signatures à ce jour totalisant 17 TWh.

Selon EDF, les prix de marché de l'électricité pour la France pour la période 2025-2029 se rapprochent de ceux d'avant le début de la crise énergétique initiée fin 2021 avec la reprise post-covid et aggravée par la guerre en Ukraine.

Entre le redressement de la production nucléaire, qui avait plongé en 2022 en raison de problèmes de corrosion sur le parc, et les efforts de sobriété des Français, la France devrait atteindre un nouveau record d'exportation nette d'électricité de 85 à 90 TWh en 2024, selon EDF, après 50,1 TWh en 2023.

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