À Doha, les groupes pétroliers estiment que le monde aura besoin de gaz naturel liquéfié pour encore « très longtemps »

  • AFP
  • parue le

Les patrons de TotalEnergies, ExxonMobil et QatarEnergy réunis au Forum économique du Qatar ont assuré mercredi que le monde aura besoin de gaz liquéfié (GNL) pour "très longtemps", écartant de fait le risque de surcapacité.

"Je ne suis pas inquiet, je pense qu'il y a une place, une place claire pour le gaz dans la transition" énergétique, a déclaré Patrick Pouyanné, au côté du PDG du géant américain du pétrole, Darren Woods, et du ministre de l'Energie du Qatar, Saad al-Kaabi, également PDG du géant public des hydrocarbures QatarEnergy.

Malgré les appels d'experts du climat à sortir des énergies fossiles (pétrole, charbon, gaz), dont les émissions causent le réchauffement climatique, le patron assure que "les choses ne vont pas se passer en une nuit comme certains en rêvent, parce qu'encore une fois, certains fondamentaux sont que la population augmente, la demande d'énergie augmente".

Les dirigeants étaient notamment interrogés sur le risque d'un surplus de production de GNL, ce gaz liquide acheminé par navires et très convoité en Europe depuis la décision de Moscou de couper ses approvisionnements gaziers terrestres, après le début de l'invasion de l'Ukraine en février 2022.

"Nous aurons d'ici 2027-2030 une offre assez importante", avec la mise en service de nombreux projets de GNL dans le monde, reconnaît M. Pouyanné, mais cela permettra selon lui de faire "baisser les prix" et d'attirer de "nouveaux clients", dit-il, citant l'Inde, qui cherche à réduire sa dépendance au charbon.

"Des milliards de personnes sur la planète méritent une vie meilleure et auront besoin de sources d'énergie abordables, disponibles et fiables", a également plaidé Darren Woods, PDG d'ExxonMobil, en soutien du gaz.

Pour lui, la priorité est d'abord de "réduire les émissions" produites par l'industrie pétro-gazière.

"Les énergies renouvelables sont appelées à jouer un rôle important, avec l'augmentation des énergies solaire et éolienne, mais en raison de leur intermittence, vous aurez besoin d'une solution de secours" pour produire de l'électricité, a abondé le ministre qatari, qui assure "que le GNL sera nécessaire pendant très longtemps".

Commentaires

CAZEILS

Et si on lançait, un peu partout dans le monde, une recherche-développement sur le Développement Durable sous le forme d' "Instituts" reliés entre eux dans une démarche scientifique financée par l'ONU, les états, les collectivités territoriales, les entreprises et autres institutions financières publiques et privées ?
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Christian Méda…

"depuis la décision de Moscou de couper ses approvisionnements gaziers terrestres, après le début de l'invasion de l'Ukraine en février 2022."

Ah !

Le flux gazier à travers l'Ukraine a été interrompu par les russes avant l'invasion russe. Mais pour l'interruption après le 22-2-22, ce sont les Européens qui ont commencé à s'approvisionner ailleurs. Ce n'est tout de même pas Poutine qui a fait sauter les deux Nord Stream.

Il leur reste encore quelques traitres à l'Europe pour importer du gaz par voie terrestre.

En ce qui concerne le contrat d'Engie pour l'importation de GNL, ce n'est pas joli joli non plus. Engie espère que le sujet ne sera pas trop évoqué jusqu'en 2027. Les fourbes !

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