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Près de 2 200 élus et agents publics invitent l'Etat et les collectivités locales à la "mobilisation générale" pour accélérer leur décarbonation, selon un texte consulté mercredi par l'AFP.
Avec 5,7 millions d'agents, "l'administration publique représente 20% de l'emploi en France. Elle doit réduire l'impact de son fonctionnement quotidien sur le climat", jugent les 5.800 signataires du texte (plus de 3.600 citoyens l'ont paraphée, en plus des agents publics).
"Nous, agents publics, avec le soutien de nombreux citoyens et usagers du service publics, demandons donc une accélération urgente de la décarbonation du fonctionnement de l'Etat, des collectivités territoriales et de tous les établissements publics", écrivent les signataires de cet "Appel pour des services publics décarbonés".
Concrètement, les signataires proposent par exemple "d'augmenter la part des protéines végétales dans les repas servis dans les hôpitaux ou les écoles, de passer à une flotte de véhicules plus petits et à motorisation électrique pour les déplacements professionnels, de limiter la consommation énergétique des bâtiments publics, d'acheter des ordinateurs réparables et de les changer moins souvent".
L'Appel a été lancé au printemps à l'initiative de think tanks comme The Shift Project et Le Sens du Service public et d'associations (Le Lierre, Fonction publique pour la Transition écologique).
Toutes ces organisations ont été reçues lundi soir au ministère de la Fonction publique, à quelques jours de la présentation par le gouvernement d'un plan de sobriété énergétique destiné à réduire la consommation d'énergie de la France.
Le ministre Stanislas Guerini "salue et soutient cet appel", a indiqué le ministère dans un communiqué, qui rappelle l'objectif de réduction de "10% des consommations globales d'énergie d'ici 2024 par rapport à 2019, carburant compris".
Dans l'immédiat, l'Etat prévoit de former 25.000 hauts fonctionnaires à la transition écologique d'ici 2024, avant que leurs collègues de la fonction publique territoriale (12.000 cadres) et de l'hospitalière (4.000) ne soient à leur tour formés "d'ici 2025".
Les détails de ce plan de formation doivent être présentés à la mi-octobre par le ministère.