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Le débat public sur l'avenir énergétique de la France, qui se tient jusqu'à la fin juin, a attiré des contributions de qualité de "nombreux" Français, a salué lundi son organisateur. La France doit mettre à jour d'ici la fin de l'année sa feuille de route énergétique dans le cadre de la "programmation pluriannuelle de l'énergie" (PPE) pour les périodes 2018-2023 et 2024-2028. Un débat public est ouvert jusqu'à la fin du mois de juin pour recueillir les avis des Français.
"Les gens répondent nombreux; on a tenu je crois 45 réunions publiques, on a une bonne participation sur internet. On est satisfaits de la quantité et de la qualité" des débats, a expliqué à l'AFP Jacques Archimbaud, président de la Commission particulière du débat public chargé de la PPE. "À l'arrivée, on va avoir une centaine de réunions locales et je pense un peu plus de 10 000 participants", a-t-il poursuivi.
Un panel de 400 citoyens tirés au sort s'est notamment réuni samedi à l'Assemblée nationale pour s'exprimer sur les questions énergétiques. Une des questions les plus épineuses dans la future PPE sera celle de la place du nucléaire, dont le gouvernement veut réduire la place dans la production d'électricité. Mais le débat public ne se résume pas à la question de l'électricité et de l'atome, souligne Jacques Archimbaud.
"On a des sujets extrêmement divers", assure-t-il. Par exemple "la question de l'efficacité énergétique, des économies d'énergie, en particulier dans le bâtiment... ont été omniprésentes dans les débats". Selon Jacques Archimbaud, une tendance se dégage déjà au travers des réunions publiques ou des contributions sur internet: celui d'un attachement du public à l'esprit de la loi de transition écologique de 2015.
Celle-ci prévoit de réduire les émissions de gaz à effet de serre, d'augmenter les énergies renouvelables ou encore de réduire à 50% la part du nucléaire dans la production d'électricité. "En gros l'idée qui se dégage, c'est qu'il y avait une loi de transition qui représentait un compromis honorable, acceptable... ", estime Jacques Archimbaud. "Le message c'est: ne remettez pas en cause la loi, ne prenez pas des décisions qui la déséquilibreraient ou en retarderaient l'application... Ne traînez pas à appliquer la loi".
Le débat public est ouvert jusqu'à la fin du mois. Parallèlement, le gouvernement doit présenter une première version de la PPE à la même échéance. Elle doit ensuite être soumise à un certain nombre d'avis consultatifs et non contraignants (dont celui du public) pour une adoption en décembre.