- AFP
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Les prix du pétrole ont cédé du terrain mardi, lestés par des données économiques moroses venant de Chine, tandis qu'aux Etats-unis, les investisseurs s'interrogent sur l'impact sur l'offre américaine d'or noir, d'une éventuelle nouvelle présidence de Donald Trump.
Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre a perdu 1,31% à 83,73 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en août a cédé 1,40% à 80,76 dollars.
"Le ralentissement en Chine est un facteur majeur sur le marché" mardi, a indiqué Bill O'Grady de Confluence Investment, alors qu'un affaiblissement de la croissance de la deuxième économie mondiale et du premier importateur de brut, peut signifier une baisse de la demande de pétrole.
La Chine a vu son expansion économique se tasser au deuxième trimestre à 4,7% sur un an contre 5,3% au 1er trimestre, à un rythme bien inférieur aux attentes des analystes, le plus faible depuis deux ans.
Non seulement la hausse du PIB a marqué le pas, mais le secteur immobilier continue "d'être un poids", "le traitement de pétrole brut est tombé en juin au plus bas depuis six mois et la Chine a produit plus de charbon", ont souligné les analystes de Commerzbank Commodities Research.
Globalement, le marché continue d'avoir "des capacités de production excessives", ce qui régule les cours et "réduit la volatilité", estime Bill O'Grady.
Même si l'Opep+ a réduit sa production permettant aux cours de rester soutenus, la production américaine de son côté a augmenté.
"Les cours du baril montent autour des 85 dollars comme ils l'ont fait ces dernières semaines mais il est difficile de maintenir le cap quand on sait qu'il y a toutes ces capacités de production disponibles", a ajouté l'analyste.
"Dans le même temps, les cours ne glissent pas trop bas car l'Opep+ reste disciplinée dans ses coupes de production", a-t-il résumé.
D'autres préoccupations commencent à intéresser l'industrie, à savoir quelle sera l'évolution des cours si Donald Trump est élu de nouveau à la Maison Blanche en novembre alors que le candidat républicain a réchappé à une tentative d'assassinat et entame une convention républicaine triomphale.
"Or, si son programme est de faire baisser le prix du pétrole en augmentant la production nationale, il est très possible que les compagnies pétrolières n'aient pas envie d'augmenter la production", ce qui aurait le potentiel de réduire les prix, conclut Bill O'Grady.