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Le gouvernement hongrois a annoncé lundi une réorganisation après la rare démission d'un ministre de premier plan et la mise en place d'un ministère séparé dédié aux questions énergétiques, sur fond de flambée des prix.
Le sujet était auparavant intégré dans un large portefeuille de la Technologie et de l'Industrie, dirigé par Laszlo Palkovics qui a préféré quitter son poste.
Le dirigeant nationaliste Viktor Orban, peu habitué à voir partir les ministres depuis son retour au pouvoir en 2010, a accepté sa démission, a indiqué à la presse son chef de cabinet Gergely Gulyas. Désormais il existera un ministère distinct pour répondre "à la hausse des prix provoquée par la guerre en Ukraine et à la politique de sanctions (de l'Union européenne)", a-t-il expliqué.
C'est un économiste et homme d'affaires de 60 ans, Csaba Lantos, qui va en prendre la tête. Selon des médias hongrois, Laszlo Palkovics a claqué la porte après des désaccords avec d'autres membres du gouvernement sur le développement des énergies renouvelables. "Il est attaché de longue date à l'énergie verte (en particulier parcs éoliens et centrales photovoltaïques), alors que d'autres y sont fermement opposés", a écrit le site d'informations Telex. L'intéressé, figure influente du gouvernement Orban depuis 2018, ne s'est pas exprimé publiquement.
Au cours de la dernière décennie, le Premier ministre hongrois a privilégié le recours au nucléaire et aux hydrocarbures russes, dont le pays d'Europe centrale est fortement dépendant. Depuis le début du conflit en Ukraine, le dirigeant a pris soin de préserver de bonnes relations avec le Kremlin pour continuer à recevoir gaz et pétrole. Il a par ailleurs obtenu des dérogations à l'embargo européen sur le brut russe.