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Innovation et guerre des prix : les principaux acteurs en Chine de l'électrique ont mis jeudi un coup d'accélérateur sur les nouveautés au salon automobile de Pékin, sur un marché ultra-concurrentiel qui compte plus d'une centaine de marques.
Voici les annonces marquantes faites au premier jour du salon.
Xiaomi
Champion des smartphones et dernier lancé dans la course à l'électrique, Xiaomi est incontestablement la vedette du salon auto de Pékin avec sa SU7, dont le design n'est pas sans rappeler celui d'une voiture de sport de luxe allemande.
Moins d'un mois après son lancement, 75.723 pré-commandes sont déjà recensées, s'est félicité Xiaomi, malgré des livraisons qui prendront des mois faute de capacités de production suffisantes.
Telle une rock star, le patron de la marque, Lei Jun, a provoqué des mouvements de foule à chacun de ses déplacements dans les allées du salon.
XPeng
XPeng, l'un des rivaux en Chine de Tesla, a annoncé le déploiement généralisé à compter de mai de la conduite assistée par l'intelligence artificielle (IA) dans ses véhicules.
"L'IA apprend les habitudes du conducteur et peut ensuite imiter sa conduite" et la rendre plus sûre, a assuré le patron de la marque, He Xiaopeng, en dévoilant "Mona" (acronyme de "Made Of New AI", à base d'IA), sa nouvelle marque entrée de gamme.
XPeng a également présenté son X9, un monospace "si spacieux qu'il peut accueillir cinq vélos (debout) dans son coffre".
CATL
Contemporary Amperex Technology (CATL), fondé en 2011, est le champion mondial incontesté des batteries pour véhicules électriques.
Ses usines produisent plus d'un tiers des batteries vendues dans le monde et équipent une multitude de constructeurs (Mercedes-Benz, BMW, Volkswagen, Tesla, Toyota, Honda et Hyundai).
Principal reproche fait à l'électrique ? Temps de charge trop long et autonomie trop faible, répond CATL, qui a présenté jeudi son remède: "Shenxing PLUS". Cette batterie ultra-rapide, qui gagne "un kilomètre" d'autonomie "par seconde" de rechargement, peut servir pour un trajet de 1.000 kilomètres, a assuré CATL.
NIO
À rebours de ses concurrents, NIO mise lui sur l'échange instantané de batteries et non leur rechargement. La marque, fondée en 2014 à Shanghai et cotée aux Etats-Unis, a revendiqué jeudi plus de 2 400 points de change rapide en Chine.
Faute pour l'heure d'être en nombre suffisant, NIO propose aussi le rechargement de batteries classiques (près de 3 800 stations) mais il requiert plus de patience. NIO a présenté jeudi son ET7, une berline dotée sur papier d'une autonomie de 1 000 kilomètres.
Tencent et Toyota
Le japonais Toyota a annoncé jeudi une alliance dans l'intelligence artificielle avec le champion chinois de l'internet et des jeux vidéo Tencent, à l'heure où données et nouvelles technologies sont désormais incontournables pour les constructeurs sur l'immense marché chinois.
Cette coopération s'appliquera aux véhicules Toyota vendus en Chine, a précisé la marque japonaise qui, à l'instar d'autres constructeurs étrangers, peine à suivre le virage de l'électrique sur ce marché ultra-compétitif.
