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La centrale thermique d'Azito à Abidjan s'est dotée d'une nouvelle unité de production portant sa capacité à 710 mégawatts (MW), représentant le tiers de l'électricité nationale générée en Côte d'Ivoire, a annoncé lundi le ministère ivoirien de l'Énergie.
Le Premier ministre ivoirien, Patrick Achi, a procédé à la mise en service de la phase 4 de cette centrale thermique à cycle combiné - composée de turbines à gaz et à vapeur - qui a bénéficié d'un investissement total de 330 millions d'euros de bailleurs de fonds internationaux.
"Cette nouvelle unité de 253 MW porte à terme la capacité de production de la centrale à plus de 710 MW, soit près de 27% de la puissance totale installée en Côte d'Ivoire pour satisfaire les besoins nationaux et à l'export", s'est félicité, de son côté, le nouveau ministre ivoirien des Mines, de l'énergie et du pétrole, Mamadou Sangafowa Coulibaly.
Une importante panne de cette centrale en avril 2021 avait provoqué de nombreuses coupures de courant qui avaient affecté entreprises et consommateurs. Le bas niveau de l'eau des barrages dû à la faible pluviométrie ainsi qu'une offre insuffisante de gaz naturel pour la production thermique ont également contribué au déficit énergétique du pays.
La production ivoirienne d'électricité est assurée à 75% par l'énergie thermique, le reste étant fourni par les barrages hydroélectriques. La Côte d'Ivoire, qui connaît une forte croissance économique depuis huit ans, a produit en 2019 plus de 2.229 mégawatts (MW) d'électricité et a exporté en 2020 11% de sa production d'électricité vers six pays voisins - Ghana, Togo, Bénin, Burkina, Mali et Liberia - selon le ministère de l'Énergie.
Détentrice d'un monopole de distribution, la Compagnie ivoirienne d'électricité (CIE), privatisée en 1990, est la propriété du groupe franco-africain Eranove. La Côte d'Ivoire ambitionne d'atteindre la barre des 6 600 MW en 2030, dont 16% proviendraient d'énergies renouvelables.
La centrale d'Azito est la propriété de Globeleq Limited, un fond de pension britannique qui en détient 77%, les 23% restant appartenant à la société IPS du groupe Aga Khan.