Climat : des experts appellent à une hausse du prix des billets d'avion au Royaume-Uni

  • AFP
  • parue le

Le prix des billets d'avion devra augmenter pour freiner la demande si le Royaume-Uni veut respecter ses engagements de réduction d'émissions de gaz à effet de serre, affirme mercredi un organisme indépendant chargé de conseiller le gouvernement britannique.

Vers une hausse de 180 € sur un aller-retour Londres/Alicante en 2050

Cette hausse des prix pourrait résulter d'une augmentation de la taxe sur les passagers aériens ou la création d'une taxe sur les voyageurs fréquents, ou de la répercussion par les compagnies des coûts liés à la réduction de la pollution, selon un rapport du Comité sur le changement climatique (CCC).

La Royaume-Uni ne serait pas le premier : le secteur aérien en France va ainsi devoir supporter dès cette année une hausse de la taxe de solidarité sur les billets d'avion, prévue par le budget récemment adopté.

D'ici 2050 au Royaume-Uni, cela pourrait par exemple se traduire par une augmentation du prix du billet aller-retour de Londres à Alicante, en Espagne, "d'environ 150 livres" (environ 180 euros), tandis qu'un vol aller-retour de Londres à New York pourrait coûter "environ 300 livres" (361 euro) de plus, calcule le CCC.

Près d'un dixième des émissions britanniques

Le Royaume-Uni s'est engagé en novembre à réduire "d'au moins 81%" ses émissions de gaz à effet de serre d'ici 2035 par rapport à 1990. Le pays vise la neutralité carbone en 2050. Selon les projections publiées mercredi par le CCC, le pays devrait réduire d'ici 2040 ses émissions de gaz à effet de serre de 87% par rapport à 1990 pour rester dans les clous.

Dans cette perspective, les émissions de l'aviation, qui représentent actuellement près d'un dixième de celles du Royaume-Uni, devraient baisser en 2040 de 17% par rapport à 2023.

Le Comité estime cependant que le secteur aérien a encore la marge pour croître de 10% en nombre de passagers d'ici 2040 sans déroger à ces objectifs, grâce à des avions moins polluants, et notamment à un carburant d'aviation dit "durable" - une solution critiquée par les organisation écologistes car sa production reste balbutiante et son coût élevé.

Le rapport du CCC recommande par ailleurs aux Britanniques de réduire leur consommation de viande, à l'origine d'émissions de méthane, d'environ 260 grammes par semaine, soit l'équivalent de deux kebabs hebdomadaires par personne, d'opter pour des véhicules électriques ou encore de privilégier les transports en commun et la marche.

Il est également préconisé de remplacer les chaudières à gaz en fin d'utilisation par des pompes à chaleur, à plus faibles émissions.

Commentaires

Silicate
"Connaissance du CO2" ce n'est pas "connaissance des énergies" Merci de vous épargnez ces articles qui ont déjà leur place dans les rubriques des sites dédiésd aux agences de voyage : leur lecture est une perte de temps
Vincent
Au contraire, vu le déni généralisé sur l'aviation, je trouve cet article nécessaire et même incomplet : il aurait été intéressant d'avoir une analyse de ce que deviendrait le prix du billet d'une aviation durable. Les carburants synthétiques ou l'hydrogène liquide, par ex, ce sont des solutions avec un coût de la tonne de CO2 évitée à plus de 1000€. Ce qui signifie qu'un aller retour Londres- New York couterait 1000€ de plus et non pas 360€. Avoir une aviation durable coutera vraiment, vraiment très cher. Il est largement le temps de le dire pour mettre en face les moyens nécessaires pour y arriver.

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