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Le gouvernement chilien a annoncé mardi la fermeture anticipée en 2025, quinze ans avant la date prévue, de quatre nouvelles centrales électriques au charbon, soit 20% de la capacité actuelle de production.
"La mesure vise à réduire l'émission d'environ six millions de tonnes de CO2, ce qui équivaut à retirer de la circulation plus de 2,4 millions de véhicules privés dans les rues du pays", selon un communiqué officiel. En 2025, seules 10 des 28 centrales au charbon actuellement en activité seront opérationnelles.
Deux centrales sont situées dans la ville de Mejillones, à 1 400 km au nord de Santiago, et deux autres à quelque 140 km au nord de la capitale. Elles appartiennent à la société américaine AES Corp et sont toutes situées dans des zones à forte concentration industrielle. "D'ici 2025, huit centrales devaient être supprimées. A cette date, ce sera finalement 18 qui auront été mises à l'arrêt, ce qui représentera 65% des unités au charbon du Chili", a précisé Juan Carlos Llobet, le ministre chilien des Mines et de l'Energie.
Cette mesure s'inscrit dans le cadre de l'engagement du gouvernement chilien à renouveler sa matrice énergétique pour lutter contre le changement climatique et atteindre la neutralité carbone d'ici 2050, prévue par l'accord de Paris sur le climat. Début juin, le pays a inauguré la première centrale solaire thermique d'Amérique latine, dans le désert d'Atacama (nord), le plus sec et le plus ensoleillé du monde.
En novembre 2019, l'électricité au Chili était fournie à 48,3% par des sources renouvelables (27% hydroélectricité, 10,8% solaire, 8,6% éolien, 1,8% biomasse et 0,2% géothermie) et à 51,7% par des sources thermiques (21,2% charbon, 19,2% gaz naturel et 11,4% pétrole).